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jeudi 4 décembre 2025

Trump : le vrai visage de l'impérialisme

Le prétexte du combat contre la drogue : quand ça les arrange…

 

 

L’ancien président conservateur du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a été libéré de sa prison américaine, gracié par Trump, à quelques jours de l’élection présidentielle dans ce petit pays d’Amérique centrale. Il purgeait une peine de 45 ans dans prison américaine pour trafic de drogue.

         Voilà qui juge le prétexte de narcotrafic derrière lequel Trump se cache – à peine – pour faire monter la pression dans la région et y garantir l’influence américaine.

 

vendredi 28 novembre 2025

Trafic de drogue : un fléau social et ses responsables

 Trafic de drogue : un fléau social et ses responsables

L’assassinat de Mehdi Kessaci, frère d’un militant combattant le narcotrafic à Marseille, et la légitime émotion qu’il a suscitée ont donné lieu à une instrumentalisation qui, si elle n’est pas une surprise, est proprement écœurante.

Publié le 26/11/2025 

 

 

Amine Kessaci, dont deux frères ont été tués dans la guerre du narcotrafic, a trouvé largement sa place dans les médias, affirmant qu’après la mort de son petit frère il ne peut pas se taire et ne se taira pas. Mais les déclarations n’ont pas la même sincérité lorsqu’elles viennent de responsables politiques. « Combien de morts faudra-t-il à Marseille pour que vous réagissiez véritablement, pour que vous ouvriez les yeux face aux cartels de la drogue et face à tous les fléaux qui frappent notre ville — l’insécurité, la pauvreté et l’islamisme ? » a ainsi déclaré à l’Assemblée Franck Allisio, député des Bouches-du-Rhône et tête de liste RN aux municipales à Marseille, profitant de l’occasion pour attaquer le gouvernement et pour déverser son poison raciste. La droite et l’extrême droite se retrouvent d’accord en se bornant à revendiquer une police plus répressive, une justice plus ferme. Et Macron, cinq jours après le drame, n’a su que convoquer une énième réunion pour faire « un point de situation sur la mise en œuvre de la loi narcotrafic » et marteler la nécessité d’« amplifier » l’action de l’État.

Ces discours cherchent à exploiter le désarroi des classes populaires qui voient leurs quartiers se dégrader, des familles qui vivent dans la peur que leurs enfants deviennent des dealers ou plongent dans la drogue, ou soient victimes d’une balle perdue. Ces trafics aggravent les difficultés dans les quartiers et cités déjà dévastés par les conséquences du chômage, de la détérioration des services publics, santé, écoles ou transports. Les interventions policières, parfois spectaculaires, n’y changent rien.

Tous ces responsables politiques font surtout étalage de leur impuissance, car si la consommation de drogue est un fléau et si son commerce se développe, c’est d’abord parce qu’il rapporte. Ce commerce fait partie de l’économie capitaliste. La pauvreté et le délabrement général de la société fournissent aussi bien les consommateurs que les dealers. Ces derniers sont les petites mains d’un trafic contrôlé à un bien plus haut niveau par de puissantes mafias. Leurs chefs sont des capitalistes d’un genre particulier lorsqu’ils débutent, des capitalistes tout court à la deuxième génération, s’ils survivent. Le blanchiment d’argent que Macron et autres disent combattre est opéré à grande échelle au travers de circuits financiers mondiaux contrôlés par de grandes banques qui ont pignon sur rue, et auxquelles il est hors de question de toucher.

Le développement du narcotrafic, avec ses conséquences mortifères, n’est ainsi qu’un aspect d’une dégradation sociale dont les dirigeants de ce monde sont les premiers responsables. Ils ont, eux aussi, du sang sur les mains.

                                                              Aline Retesse (Lutte ouvrière n°2991)

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

 

Aujourd’hui vendredi 28 novembre, au carrefour Babou du Centre, de 17h.15 à 18 h.15. ;

-samedi 29 novembre, de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

De 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

Et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

-dimanche 30 novembre, de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 1er décembre, de 18 h. à 19 heures, centre commercial, cité des

Raguenets, St-Gratien.

mercredi 26 novembre 2025

Narcotrafic : le gouvernement nous enfume

Se débarrasser la société du fric

 

 

L’émotion suscitée par l’assassinat de Mehdi Kessaci, frère d’un militant combattant le narcotrafic à Marseille, est instrumentalisée par une partie de la classe politique qui dénonce les consommateurs, revendique une police toujours plus répressive et une justice toujours plus ferme.

         Ils étalent surtout leur impuissance. Car, à un pôle, les gros bonnets des trafics sont des hommes d’affaires dont les milliards sont recyclés jusqu’à Dubaï ; et à l’autre pôle, la pauvreté et le délabrement de la société fournissent consommateurs et petites mains aux trafics.

         Pour se débarrasser du poison des drogues et de ceux qui en profitent, c’est avec la société du fric à n’importe quel prix qu’il faudra en finir. 

 

samedi 22 novembre 2025

Marseille : l’assassinat de Mehdi dans une société qui pourrit

 

Marseille : l’assassinat de Mehdi dans une société qui pourrit

Mehdi Kessaci, un jeune homme de 20 ans, a été abattu au volant de sa voiture avec une arme de poing par le passager d’une moto, en plein jour, dans un quartier calme de Marseille.

Publié le 19/11/2025

 

Inconnu des services de police et de justice, Mehdi était le jeune frère d’Amine Kessaci, un militant associatif et écologiste de 22 ans.

Erreur de cible ou assassinat d’avertissement ? L’enquête ne fait que commencer. Mais l’engagement d’Amine Kessaci pour dénoncer les dégâts du trafic de stupéfiants et leur emprise sur les cités de Marseille est connu de tous. À la suite du meurtre barbare de son frère aîné, Brahim, il a été le fondateur d’une association, « Conscience », qui soutient les proches des victimes du narcobanditisme. En 2020, le corps de Brahim Kessaci avait été retrouvé criblé de balles et calciné, dans un véhicule détruit par le feu.

En 2023, année où on a compté 49 homicides liés au narcotrafic uniquement sur Marseille, Amine Kessaci avait manifesté aux côtés des familles endeuillées, notamment le 1ermai. Remarqué par les responsables de gauche, il avait été candidat du parti Les écologistes aux élections européennes de 2024 et avait manqué de peu d’être élu député du Nouveau front populaire aux législatives de 2024.

Alors que le procès des assassins de son frère Brahim devrait avoir lieu début 2026, Amine Kessaci vient de publier un livre qui lui est adressé : « Tu es mort d’avoir cru en un rêve pourri, vendu au détail dans les cages d’escalier ». Loin de s’en prendre aux petites mains du narcotrafic, qui en sont les victimes, il revendique le combat contre les gros trafiquants qui s’enrichissent et vivent à Dubaï. Il dénonce surtout l’état d’abandon des cités de Marseille, le sort qui attend une fraction de la jeunesse populaire « entre la case prison ou la case cimetière », ainsi que la lenteur de la justice qui ajoute à la peine des familles meurtries.

Face à ce drame, qui touche de plus en plus de villes depuis dix ans, l’État se contente de répondre par la répression. De Valls à Nuñez, en passant par Darmanin et Retailleau, chaque ministre de l’Intérieur a montré les muscles en déployant sa police dans une « opération antidrogue », ou « place nette XXL », en créant un parquet national de lutte contre le crime organisé, en rouvrant des quartiers de haute sécurité, abandonnés pour inhumanité il y a plus de quarante ans. La situation ne fait pourtant qu’empirer car le principal terreau du narcotrafic qui gangrène la société est d’abord la pauvreté entretenue par le chômage de masse, auquel s’ajoutent le délabrement des cités populaires, la dégradation des services utiles à la population et l’abandon de la jeunesse livrée aux trafics.

Pour un autre avenir, cet ordre social pourri par le fric et le chacun pour soi ne mérite que d’être renversé.

                                         Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2990)