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lundi 11 novembre 2024

Retailleau : le narco-démagogue

 Retailleau : le narco-démagogue

Publié le 06/11/2024

Jeudi 31 octobre, à Poitiers lors de la soirée d’Halloween, un adolescent de 15 ans a été tué par des coups de feu tirés dans un kebab et quatre autres jeunes ont été blessés. Ce meurtre semble avoir été commis par trois individus liés au trafic de drogue.

 

L’enquête indique qu’il n’y a pas eu de rixe entre bandes, qu’il n’y avait qu’une cinquantaine de jeunes sur place et que le jeune assassiné n’avait aucun problème de délinquance. Il avait dit à sa mère vouloir s’acheter un sandwich et s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.

Mais la version du ministère de l’Intérieur n’a rien à voir avec les faits. Loin de s’émouvoir de cette mort dramatique, le ministre l’a utilisée pour sa propre propagande. Il a diffusé dans les médias une version évoquant une rixe entre bandes impliquant entre 400 et 600 personnes, équipées de « toutes sortes d’armes. » Et Retailleau de fustiger les « narcoracailles », parlant d’un « point de bascule » dans le trafic de drogue, avec un risque de « mexicanisation » du pays.

Mensonges, récupération scandaleuse et amplifications lui servent à emballer ses inutiles discours. Car il n’a aucune solution à offrir face aux problèmes bien réels de la drogue et des violences qui ravagent bien des quartiers et endeuillent des familles. Comme tous les gouvernements précédents, il ne sait que promettre de nouvelles lois répressives, alors que les anciennes n’ont rien changé. Désormais Retailleau montre aussi du doigt les consommateurs, les accusant d’avoir du sang sur les mains et menace de sévir encore plus contre les dealers des quartiers.

Mais tout cela n’est que la partie émergée de l’iceberg, la partie visible d’un trafic international dont les vrais responsables, les vrais criminels ne portent pas casquette ni jogging mais des costumes d’hommes d’affaires. Le commerce de la drogue est l’un des plus lucratifs du monde. Il n’existe qu’avec la complicité de bien des banques qui blanchissent l’argent, de bien des gouvernements, de bien des dirigeants haut placés dans la police ou la justice. Mais ce n’est jamais dans cette direction que le doigt accusateur de Retailleau et de ses semblables est pointé. Car dans cette direction ils ne savent que s’incliner.

                                         Charles Legoda (Lutte ouvrière n°

mercredi 16 octobre 2024

Caterpillar : Les dépistages anti-drogue, nouvelle arme patronale

Caterpillar : Les dépistages anti-drogue, nouvelle arme patronale

Publié le 09/10/2024

À Grenoble et Échirolles, dans l’Isère, 2 000 travailleurs, sous- traitants compris, fabriquent des engins de chantier du leader mondial du secteur, Caterpillar.

Depuis la reprise fin août, la direction utilise désormais systématiquement les tests salivaires de dépistage de drogue pour s’en prendre aux salariés. Elle a ainsi licencié trois ouvriers en cinq semaines. Ces tests sont pourtant peu fiables, car ils peuvent détecter des substances consommées plusieurs jours auparavant et s’avérer « faux positifs. »

Le premier ouvrier venait d’avoir un accident. Avoir recours au test, c’est une manière pour Caterpillar de reporter la responsabilité sur l’ouvrier lui-même pour ne pas avoir à payer les sommes dues à la Sécurité sociale en cas d’accident du travail. Cela s’ajoute à une pression déjà forte pour dissuader les ouvriers de déclarer ces accidents.

Les deux autres ont été licenciés pour faute grave, alors même qu’ils avaient apporté la preuve de résultats négatifs à la suite d’une contre-expertise médicale. Mais la direction tient à faire des exemples, pour faire peur aux travailleurs, alors qu’une intensification des cadences est en cours et pourrait susciter des contestations.

Face aux derniers licenciements, 80 travailleurs de l’usine d’Échirolles ont signé en deux jours une pétition pour protester contre ces méthodes. Dans les ateliers, personne n’est dupe : la sécurité n’est qu’un prétexte, alors que la direction met les travailleurs en danger tous les jours, que les accidents du travail ne sont pas rares du fait du sous-effectif permanent et de la course à la production.

Alors, oui, la drogue est un fléau, mais ce n’est certainement pas par souci de la santé des ouvriers que les patrons s’en préoccupent. Pour eux, il s’agit d’un outil de répression de plus, et de rien d’autre.

                                                  Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2932)

 

jeudi 9 mai 2024

Meurtres de Sevran : une société malade

Les mêmes causes produiront les mêmes effets… tant que…

 

 

Trois hommes tués par balles en deux jours : la ville de Sevran, en Seine-Saint-Denis, est le théâtre de règlements de compte autour des trafics de drogue.

         Dans les quartiers populaires, l’État n’a pour toute réponse que des opérations de communication et une rhétorique autoritaire, qui ne changent rien de durable.

          Car ces drames sont autant de signes d’une société profondément malade. Quartiers HLM qui sombrent dans la pauvreté, services publics réduits à peau de chagrin, jeunes à l’avenir bouché : tant qu’on n’aura pas renversé cet ordre social pourrissant, les mêmes causes produiront les mêmes effets.

 

jeudi 21 mars 2024

Opération antidrogue : esbroufe XXL

Pour s’attaquer aux racines sociales du trafic de drogue, il faut remettre en cause le capitalisme. Le reste est vain.

 

 

Macron s'est mis en scène en premier flic de France à Marseille dans le cadre d'une opération baptisée « place nette XXL » mobilisant des centaines de policiers et de CRS contre le trafic de drogue. 

         Éradiquer les trafics et la violence qui rendent la vie impossible aux habitants sans s'attaquer aux racines sociales de la décomposition de la société, au chômage, au mal-logement, à la misère - autant de fléaux que la politique du gouvernement et le capitalisme alimentent – est vain.