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dimanche 13 octobre 2024

Argenteuil, éducation populaire, face au recul de la culture, agir, même à contre-courant.

Diffuser la culture dans un cadre collectif et fraternel

 


 

Il existe sur la Ville quelques associations qui relèvent de ce que l’on appelle « L’éducation populaire ».

         Les milieux dominants et les couches aisées de la population sont en proximité avec l’action culturelle et éducative tout au long de leur vie, et cela dès l’enfance. Les conditions de leur parcours scolaire les ont privilégiés et approfondi l’écart au niveau de l’accès à la culture avec les milieux populaires. Bien d’autres éléments de la société actuelle y compris dans les pays riches accentuent encore cette tendance fondamentale.

         Les actions des réseaux d’ « éducation populaire » visent à contrer cette inflexion profonde. Elles furent longtemps portées par le mouvement ouvrier et syndical. Leur recul voire leur dégénérescence ont porté un mauvais coup à cette action culturelle dirigée vers les classes populaires.

         Mais des militants s’accrochent à cet objectif, et ils ont bien raison.

         Les militants révolutionnaires ne pensent pas que c’est le développement de la conscience et de la culture qui permettront qu’à partir d’un certain niveau cela entraîne le renversement du capitalisme. Ce sont les grandes expériences révolutionnaires qui provoquent de façon géométrique la conscience mais aussi l’appétence culturelles des masses d’individus engagées dans l’action collective.

         Mais quand ils le peuvent, là où ils le peuvent, ces militants mènent aussi en temps normal cette action dite d’éducation populaire. Ceux qui connaissent la grande fête de notre mouvement à Presles chaque année connaissent la place très importante occupée par la connaissance, la culture, l’art, le Livre.

         À Argenteuil, quand ils le peuvent, aux côtés de bien d’autres militants mais aussi de simples habitants, des militants de Lutte ouvrière soutiennent les actions d’éducation populaire voire y participent avec beaucoup d’énergie.

         Aujourd’hui, ils seront parmi d’autres à la brocante de l’association Sous les couvertures qui se tient de 9 heures 30 à 17 heures dans la halle du marché de la Colonie et qui propose des livres à des prix minuscules. Mercredi, ils participeront à la rencontre au cinéma Jean Gabin avec Alice Zeniter pour son roman « Frapper l’épopée » et Benoît Trépied, chercheur au CNRS. Un roman dont le sujet est la Nouvelle-Calédonie d’hier et d’aujourd’hui, rencontre que j’animerai. DM

 

lundi 25 mars 2024

Groupes de niveau : le refus s’organise

 

Parents et enseignants contre les groupes de niveau

Publié le 20/03/2024 

Dans la région de Lorient, parents et enseignants se mobilisent contre la mise en place de groupes de niveau, prévue pour la rentrée prochaine en français et en mathématiques pour tous les élèves de 6e et 5e.

 

 

Un collectif regroupant des enseignants d’une vingtaine de collèges ainsi que des représentants de parents s’est mis en place pour dire non à ce tri sélectif des élèves. Les initiatives locales devant les établissements se multiplient. Samedi 16 mars, parents, grands-parents d’élèves et enseignants du secteur se sont retrouvés à 250 à Plouay, à l’appel des parents et collègues de ce petit collège rural. Le défilé dans les rues du centre-bourg était ouvert par le tracteur de parents arborant les slogans « Gabriel Attal, on ne veut pas de ta réforme », et « Nos enfants ne sont pas des déchets », suivi d’élèves transportant des poubelles de tri sélectif. La manifestation s’est terminée par un pique-nique offert par les commerçants sollicités pour l’occasion.

Ce rassemblement dynamique a été l’occasion de multiples discussions sur la suite nécessaire pour s’opposer à ce que tous voient comme un tri social dès le plus jeune âge. Des rendez-vous s’organisent pour des réunions publiques et des rassemblements à venir devant d’autres établissements du secteur.

                                          Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2903)

lundi 18 mars 2024

Éducation populaire : partout attaquée (Nous le savons bien à Argenteuil avec la situation de la MJC)

 Saint-Étienne : l’éducation populaire attaquée

13 Mars 2024

À Saint-Étienne, et plus largement dans le département de la Loire, des structures d’éducation populaire, telles que les centres sociaux, Amicales laïques ou MJC, sont menacées de disparition.

Les Amicales laïques ont été fondées à la fin du 19e siècle, souvent par des militants socialistes ou syndicaux, en concurrence avec les cercles paroissiaux des curés. Avec le « sou des écoles », elles servaient à financer les écoles publiques laïques, à permettre aux petits et grands de se retrouver, de faire des activités sportives comme les boules ou la gymnastique, et culturelles comme la bibliothèque, le cinéma. Aujourd’hui encore, elles organisent des activités périscolaires pour les enfants, des bals pour les anciens, des entraînements sportifs pour tous, à bas prix.

Certaines ont déjà mis la clé sous la porte, une dizaine en dix ans dans des quartiers populaires de la ville, et la liste risque de s’allonger, une douzaine étant en grande difficulté. Les bénévoles qui gèrent ces structures ont beau se démener pour trouver des solutions, ils ne peuvent s’en sortir du fait des baisses de subventions, des besoins qui augmentent, de l’inflation qui fait exploser les factures d’électricité, de la nécessaire augmentation des salaires des employés...

Les structures d’éducation populaire ne sont la priorité ni de la CAF, ni de l’État, ni de la région, qui tous se désengagent, et les communes ne veulent pas ou ne peuvent pas compenser. Alors, lorsqu’une Amicale laïque ou un centre social ferme, ce sont des licenciements et la fin de services indispensables qui étaient rendus à la population : des enfants se retrouvent à la rue après l’école, des cours de français à destination des étrangers ne sont plus assurés, etc.

Les salariés, les bénévoles, et au-delà la population, se mobilisent face à cette situation : fin janvier, une manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes, et des pétitions circulent, bien signées. Tous sont conscients que, par ce biais, de nouvelles attaques s’opèrent contre le niveau de vie de la population laborieuse.

                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2902)

mercredi 17 janvier 2024

Argenteuil, MJC, Bibliobus, une visite en vue de Rachida Dati à Argenteuil ?

Évident retour d’ascenseur !

 

Mais la MJC vit et s’acharne

Privée de subventions et victime d’une réduction de ses locaux de la rue des Gobelins, la Maison des Jeunes et de la Culture d’Argenteuil est en difficulté depuis des années.

         Au-delà de ses choix personnels très éloignés de l’esprit des MJC, la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, répondant aux critiques qui gaussent sa nomination, a évoqué son parcours d’enfant d’un quartier populaire de Châlons-sur-Saône, fille de maçon. Elle a ainsi rendu hommage au « bibliobus » de sa ville et à la MJC qu’elle a fréquentée. On imagine que l’un et l’autre lui ont beaucoup apporté, comme à tellement d’autres.

         Pour revenir à Argenteuil, la MJC de la rue des Gobelins en difficulté doit être soutenue. Quant au « bibliobus » disparu sur la ville, nous espérons qu’il reviendra dans les quartiers. Alors si Rachida Dati veut venir les défendre… DM