Affichage des articles dont le libellé est CGT. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est CGT. Afficher tous les articles

vendredi 7 novembre 2025

Licenciements : face aux licenciements : quelle riposte ?

 Face aux licenciements : quelle riposte ?

La CGT a recensé près de 450 plans de licenciements depuis septembre 2023, menaçant directement plus de 100 000 emplois et 300 000 indirectement.

Publié le 05/11/2025

Face à cette avalanche de licenciements, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a rencontré, le 30 octobre, le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, pour lui demander « de changer de politique économique et industrielle », comme elle l’a expliqué dans une interview. « Ce n’est plus possible d’avoir une politique du carnet de chèques où on se contente de distribuer 211 milliards d’aides publiques aux entreprises sans conditions ni contreparties. »

Des centaines de milliards sont en effet versés aux grandes entreprises sans que soit prévu le moindre contrôle gouvernemental de ce qui en est fait. Sanofi, par exemple, a supprimé des milliers d’emplois ces dernières années dans ses services de recherche et développement, tout en recevant en même temps des centaines de millions d’euros au titre du crédit d’impôt recherche.

Mais même si les aides versées aux entreprises étaient conditionnées par des créations d’emplois, les patrons se contenteraient de les empocher sans se sentir obligés de respecter le moindre engagement. Et il ne faut pas compter sur l’État, quel que soit le gouvernement en place, pour exiger qu’ils remboursent ces milliards ainsi versés à fonds perdu.

En réalité, la politique mise en avant par la CGT ne peut déboucher que sur une impasse pour les travailleurs. Elle se résume en fait à attendre du gouvernement qu’il veuille bien modérer les attaques patronales, ce qui est totalement illusoire.

Face à la guerre sociale que leur mène la classe capitaliste, les travailleurs ne peuvent compter que sur leurs propres forces et sur leur capacité à s’organiser pour riposter au patronat avec les armes de la lutte de classe, les grèves et les manifestations. À l’origine, les syndicats, et la CGT en particulier, étaient censés y contribuer.

                                                         Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2988)

mercredi 15 octobre 2025

80 ans de Sécurité sociale : comptes et légendes

 80 ans de Sécurité sociale : comptes et légendes

Les 80 ans de la Sécurité sociale, instaurée par les ordonnances des 4 et 19octobre 1945, sont diversement célébrés.

Publié le 08/10/2025

L’institution elle-même s’autocongratule dans diverses manifestations, colloques et expositions dans tout le pays. Elle est suivie en cela par la gauche politique et syndicale, particulièrement le PCF et la CGT, qui se targuent d’être à l’origine de cet incontestable progrès social. D’autre part, l’arc politique partant de la droite du PS jusqu’au RN, tout en affirmant son attachement à « notre modèle social », n’a eu de cesse d’imposer des coupes budgétaires, des régressions et, pour certains, de proposer la destruction même du système de sécurité sociale tel qu’il existe depuis 1945.

Le recul de l’âge de la retraite, la moindre protection contre la maladie, le déremboursement de nombreux médicaments, les mauvais coups contre l’hôpital public, les franchises et leur augmentation rognent les effets de la Sécurité sociale au prétexte d’équilibrer ses comptes. Mais l’équilibre mathématique des comptes en question, tel que prévu à sa fondation, est basé sur l’illusion, ou plutôt le mensonge, d’une société dans laquelle chacun contribue selon ses moyens. Salariés et employeurs, cotisant à la hauteur prévue, assureraient ainsi de concert, sous l’œil bienveillant des représentants syndicaux et grâce à la neutralité de l’État, la retraite des vieux travailleurs, la couverture des blessés et malades et l’harmonie sociale pour tous.

En fait, le patronat fait pression en permanence sur les salaires, avec évidemment l’aide de l’État et c’est bien la principale raison du prétendu « trou de la sécu », découvert opportunément en 1967 et jamais comblé depuis. Aujourd’hui, les employeurs sont exonérés de cotisations sur les bas salaires pour un montant de 80milliards deuros par an, ils ont fait repousser l’âge de départ en retraite à 62 puis à 64 ans, ils trouvent tous les biais pour ne pas déclarer les accidents de travail, réduisent ainsi leurs pénalités et, de plus, exigent et obtiennent de l’État toujours plus de cadeaux, au détriment entre autres des budgets de santé publique.

En fait, le ver était dans le fruit dès le départ puisque la création de la Sécurité sociale a commencé par un recul. La CGT et le PCF, qui participait alors au gouvernement, avaient accepté ce que le mouvement ouvrier refusait depuis toujours, le fait que les ouvriers cotisent sur leur salaire. La CGT, du moins celle d’avant 1914, avait pourtant toujours affirmé que c’est aux patrons, qui disposent de toute la richesse sociale créée par le travail, de payer pour les retraites. Ce n’était pas le seul reniement dans cette période où l’appareil stalinien défendait l’ordre social, depuis l’obligation de travailler le ventre vide jusqu’à celle de défendre l’Empire français, y compris contre les révoltes des colonisés. Mais c’est cela que leurs lointains héritiers veulent aujourd’hui faire passer pour le summum de ce que les travailleurs peuvent obtenir dans ce monde.

En 1945 les salaires étaient bas et les travailleurs mouraient jeunes, ce qui fait que l’instauration de la Sécurité sociale n’a pas coûté cher au patronat. Mais, dès qu’il a fallu commencer à payer, trente ans plus tard, il a refusé de le faire et trouvé pour cela l’oreille complaisante des gouvernements successifs, présidents « socialistes » et ministres « communistes » compris. Aujourd’hui, l’attaque patronale passe donc en bonne partie par la destruction du système de sécurité sociale. Les institutions, les questions comptables et les légendes politiques sont là ; mais derrière ces écrans de fumée, les travailleurs doivent distinguer leurs intérêts de classe et les défendre.

                                                           Paul Galois (Lutte ouvrière n°2984

 


Le "produire d'abord, revendiquer ensuite" du PCF et de la CGT

Capture d'écran DM, exposition Robert Doisneau, 2025) 

mardi 24 juin 2025

Dassault : quand la CGT soutient la production d’armement

 

Dassault : quand la CGT soutient la production d’armement

Au nom de la défense de l’emploi, la CGT comme le PCF ont toujours soutenu la production d’armement dans le cadre de l’économie capitaliste.

Publié le 18/06/2025 


Un exemple parmi d’autres : la défense du Rafale. Déjà, un numéro de la revue de la CGT, La Vie ouvrière spéciale impôts, largement diffusée, avait comporté une double page centrale vantant les mérites de cet avion. Chacun sait en effet qu’il s’agit d’un achat habituel dans les familles ouvrières ! Dans les années 1970/80, les militants PCF et CGT s’employaient à faire la promotion du Rafale « franco-français » dans toutes les usines Dassault, pétition illustrée d’un avion tricolore à la main. Et dans un tract distribué fin janvier à l’usine de Cergy, la CGT se vantait d’avoir eu une influence sur les choix de l’avionneur : « Acheter un Rafale, c’est garder sa souveraineté. »

On assiste actuellement à une campagne similaire avec le futur avion de combat « SCAF ». Bien que Dassault en soit le maître d’œuvre, la CGT redoute, comme le PDG Trappier, que les gouvernements allemand et espagnol ne soient pas aussi bien disposés à financer le projet que ne l’est l’État français.

Bien sûr, ces arguments pèsent dans la conscience des travailleurs de l’entreprise. Mais ce qu’ils défendent avant tout, c’est leur emploi et pas nécessairement ce qu’ils produisent !

                                             Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2968)

dimanche 23 mars 2025

Conclave : la CGT quitte l’aventure, après l’avoir cautionnée

 

Totalement couru d’avance

 

La seule voie

La CGT a finalement annoncé se retirer du conclave censé discuter des retraites entre syndicats et représentants patronaux. Selon sa dirigeante Sophie Binet, cela fait suite aux déclarations de Bayrou s’opposant au retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Comme s’il n’y avait jamais eu la moindre chance d’obtenir ce recul par des parlottes autour d’une table avec les représentants du patronat… 

         La seule méthode qui permette de gagner, c’est celle de la lutte des classes, quand les travailleurs se mobilisent et s’organisent pour défendre leurs intérêts.