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mardi 24 décembre 2024

Argenteuil, aviron, quand une autre épopée mériterait bien davantage d’être rappelée

 

Une aventure sportive collective exceptionnelle

 

Ils étaient un seul homme, Daniel James Brownn, chez l’éditeur Vuibert

La montée de l’individualisme est une marque des sociétés capitalistes en dégénérescence. Aussi, au-delà des droits nécessaires relevant de la liberté individuelle, militer pour le collectif est plus que jamais nécessaire.

         La référence à l’aviron est intéressante. Certes, il y a une épreuve en individuelle, mais les plus belles relèvent du collectif. Et il a fallu beaucoup de solidarité entre Kelly et son cousin Costello pour atteindre la victoire.

         Mais il y a un évènement de ce sport autrement important qui mériterait d’être connu et diffusé localement puisque la municipalité s’intéresse à l’aviron. C’est la merveilleuse épopée d’une équipe de la côte ouest des États-Unis qui allait s’imposer contre toute atteinte dans l’épreuve de « huit barré » à l’été 1936 lors des Jeux olympiques de Berlin.

         Hitler voulait que toutes les épreuves de ce sport roi, en tout cas à l’époque, reviennent aux équipes du camp fasciste, Allemagne et l’Italie. Cela ne sera pas, puisque sur le fil, et dans des conditions dantesques, l’équipe des États-Unis l’emportera.

         Le livre de Daniel James Brown qui raconte cette épopée est un livre roboratif sur l’esprit d’équipe, la solidarité des membres du projet, le rôle tout autant de l’entraîneur en fusion avec l’équipe que du préparateur, l’ « ouvrier », du bateau qui a un rôle essentiel.

         J’avais présenté ce livre dans le café Le Brazza en Juin 2017. Je peux en reparler à nouveau.

         Mais en attendant, vous pouvez vite le commander au Presse-papier pour les étrennes du 1er janvier. À défaut, il sera au prochain Salon du Livre et des Lecteurs les 1er et 2 février prochains qui se tiendra cette année au lycée Julie-Victoire Daubié dans le quartier du Val-Nord. Je l’ai mis en bonne position sur ma liste des livres que je souhaite proposer aux visiteurs à cette occasion. L’occasion de revenir en direct sur cet évènement porteur de tant de réflexion et d’espoir. DM

vendredi 16 août 2024

La petite fille, Bernard Schlink, NRF. Il doit sortir chez Folio

 

Les trois voies pour la réussite d’un roman ici réunies

 

 

Pour terminer ces bonnes lectures de l’année, voilà un roman que je mettrai en tête de mon petit palmarès personnel.

         Pour qu’un roman y prétende il faut qu’il mêle plusieurs ingrédients. Le fait que le parcours des personnages s’insère dans une problématique sociale forte et large, une véritable histoire, et la belle écriture.

         Ces éléments sont présents d’une façon brillante dans ce roman.

         Deux thèmes très riches pour des lecteurs d’ici qui les découvrent : les conséquences de la fracture de l’Allemagne de 1945 à 1989, entre RFA et une RDA au socialisme en carton-pâte, les nébuleuses d’une extrême-droite puissante, pas seulement électoralement. Le roman nous aide à y réfléchir.

         Une véritable histoire où il est question d’un abandon et d’une petite-fille donc devenue plus grande, et d’un veuf libraire de son métier.

         Quant à l’écriture…

         Je me répète : ce roman, en pôle-position de mon palmarès personnel de cette année écoulée.

jeudi 15 août 2024

Le Royaume désuni, Jonathan Coe, Folio

 

Un grand roman anglais, et même bien davantage

 


Un livre remarquable, un grand moment de lecture. Grand comme le très grand écrivain anglais Jonathan Coe. Un très grand roman donc, de ceux où la vie des individus racontée avec empathie et vérité s’insère dans l’histoire de la société qui la détermine pour l’essentiel. Une fresque de 75 ans avec l’histoire du Royaume-Uni en toile de fond donc et des dirigeants politiques pour le moins parfois particuliers au service de leur classe. Des générations qui se suivent, entre continuité et rupture, entre préjugés et ouvertures.

         Vous avez une ou deux journées de vacances. Un whisky  ou des cafés non loin, dans une chaise-longue de préférence. C’est parti pour une belle aventure de lecture.