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vendredi 28 mars 2025

Bus FSO-région parisienne : après 4 mois de grève, le patron a reculé

Bus FSO-région parisienne : après 4 mois de grève, le patron a reculé

Le 12 mars, une soixantaine de conducteurs des bus de Cergy, Conflans et Achères fêtaient par un grand couscous la fin de leur grève, dure et âpre, de 124 jours. Ils ont obtenu l’essentiel, notamment un taux horaire unique aligné sur le meilleur, et ont limité l’opération de la baisse programmée de leur salaire.

Publié le 26/03/2025

Au départ, le 7 novembre, forts de leur nombre et de leur détermination, les chauffeurs des bus FSO des dépôts de Saint- Ouen-l’Aumône et de Conflans-Sainte-Honorine pensaient en avoir pour une semaine, deux au plus, lorsqu’ils ont répondu à l’appel à la grève du syndicat FO qui a dirigé le mouvement de bout en bout. Sauf que l’enjeu de ce conflit dépassait leur seule société.

Le marché des transports en commun en Île-de-France, géré par Île -de-France Mobilités (IDFM) est ouvert depuis 2021 à la concurrence et pour cela, divisé en Délégations de services publics (DSP) temporaires de quatre à huit ans.

Or, non seulement les premières DSP arrivent à renouvellement, mais la mise en concurrence, achevée pour la grande banlieue, va commencer cette année pour la première couronne de la région parisienne. Ce système de DSP renouvelables est une machine à baisser les salaires, à supprimer des emplois et aussi à démembrer la RATP dans la première couronne.

FSO, qui a récupéré en janvier 2024 la DSP du secteur Cergy, Conflans, Achères, voulait en profiter pour baisser le taux horaire de plus de trois quarts des chauffeurs, supprimer de nombreuses primes, des postes et aggraver les conditions de travail. Avec le plein soutien d’IDFM, il a fait traîner la grève, ne dévoilant que tard son projet, s’est montré menaçant, arrogant, mettant les grévistes au défi de poursuivre leur mouvement. Un chauffeur, militant syndical, pris à la gorge par des problèmes financiers, s’est suicidé. Trois chauffeurs ont été licenciés pour des faits liés à la grève.

Les grévistes ont cependant tenu. Ils ont consommé tous leurs congés, multiplié autant que possible les arrêts maladie. Bien des chauffeurs, qui ont dû reprendre, montraient leur sympathie pour la grève. Et, jusqu’au bout, FSO s’est montré incapable de faire tourner le réseau, même à minima.

En l’absence d’accord, c’est la convention collective, encore en dessous des conditions réelles, qui se serait appliquée au 30 mars. Les pouvoirs publics préfèrent les accords maison, qui aident à segmenter les forces de la classe ouvrière.

Cette grève longue et courageuse était connue par les travailleurs d’autres entreprises du secteur. Elle montre quel est l’enjeu face à la hargne des patrons et des pouvoirs publics. Loin d’être « décourageante », elle peut donner l’idée que, tout le monde étant visé à terme, tous les travailleurs des transports de la région parisienne devraient unir leurs forces pour se défendre. C’est aussi cela que transporteurs et pouvoirs publics craignent.

                                     Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2956)

 

lundi 24 mars 2025

Livreurs à vélo : “travailler plus pour gagner moins, c’est non !”

Livreurs à vélo : “travailler plus pour gagner moins, c’est non !”

Publié le 19/03/2025

Les syndicats de livreurs à vélo appelaient à une mobilisation mardi 18 mars, jour où ils devaient rencontrer les représentants des plateformes.

Formellement indépendants, ils sont plus de 80 000 livreurs à vélo qui travaillent en réalité directement pour les plateformes comme Deliveroo, Uber Eats ou encore Stuart. Celles-ci fixent le tarif des courses, mais imposent aux livreurs un statut d’autoentrepreneur qui les oblige à payer eux-mêmes leur véhicule, leur assurance et leurs cotisations sociales. Les entreprises ne leur fournissent aucun local pour se réchauffer, aller aux toilettes ou recharger leur téléphone portable. Elles sont par contre libres de bloquer ou désactiver arbitrairement les comptes, c’est-à-dire de licencier sans préavis. En cas d’accident, les livreurs ne sont pas couverts par les plateformes, alors même que la pression les pousse à accepter plus de courses et à prendre des risques. Selon la Maison des livreurs de Bordeaux, un lieu de repos et d’entraide géré par une association, sept livreurs sur dix ont déjà eu un accident.

Selon les syndicats, les livreurs ont perdu 25 % de leur chiffre d’affaires depuis octobre 2023. Ils revendiquent un prix minimal garanti de 3,20 euros par course, contre 2,85 euros chez Uber Eats et 2,63 euros chez Deliveroo actuellement. Certaines courses complémentaires, ajoutées à une course principale, sont même payées moins d’un euro, sans compter que le temps d’attente des commandes n’est pas pris en compte dans le calcul du travail effectif. De nombreux livreurs n’atteignent donc pas le smic horaire malgré des journées entières passées à pédaler par tous les temps.

Ils se sont rassemblés à Paris et dans de nombreuses villes du pays. Comme le disait l’un de leurs slogans : « Les livreurs pédalent, les plateformes encaissent, ça suffit ! »

                                                            Claire Dunois (Lutte ouvrière n°2955)

 

dimanche 23 mars 2025

Conclave : la CGT quitte l’aventure, après l’avoir cautionnée

 

Totalement couru d’avance

 

La seule voie

La CGT a finalement annoncé se retirer du conclave censé discuter des retraites entre syndicats et représentants patronaux. Selon sa dirigeante Sophie Binet, cela fait suite aux déclarations de Bayrou s’opposant au retour de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Comme s’il n’y avait jamais eu la moindre chance d’obtenir ce recul par des parlottes autour d’une table avec les représentants du patronat… 

         La seule méthode qui permette de gagner, c’est celle de la lutte des classes, quand les travailleurs se mobilisent et s’organisent pour défendre leurs intérêts.