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jeudi 14 novembre 2024

SNCF : La grève, c’est l’arme des travailleurs

 

Contre la « prise en otage des usagers » par les capitalistes

 

 

Tous les syndicats de la SNCF appellent à la grève le 21 novembre puis à partir du 11 décembre contre la privatisation de pans entiers de la SNCF dont Fret SNCF, qui doit être remplacé par deux entreprises, ouvertes au capital privé. Au passage, 500 emplois seraient supprimés, alors que les effectifs de Fret SNCF ont déjà fondu des deux tiers en vingt ans. Pour les cheminots transférés dans ces filiales ou à des entreprises concurrentes, l’objectif des patrons est bien de faire encore reculer leurs conditions de travail et de rémunération. Cette dégradation frappe tous les cheminots, au-delà du fret. 

         Comme à chaque fois que des travailleurs se mobilisent contre les attaques qui les visent, des médias et des politiciens crient déjà à la « prise en otage des usagers ». Cela montre surtout que la force des travailleurs, c’est la grève. 

dimanche 10 novembre 2024

Michelin – Cholet : la guerre est déclarée

La guerre est déclarée

Publié le 06/11/2024

Mardi 5 novembre à 9 heures, la direction de l’usine Michelin de Cholet a réuni les quelque 1 000 salariés du site pour leur annoncer sa fermeture d’ici à juin 2025. Depuis, des travailleurs se relayent 24 heures sur 24 devant l’usine pour dire leur refus de se faire jeter à la rue.

Une fois la fermeture annoncée, près de 400 travailleurs se sont regroupés devant l’usine. Puis une partie d’entre eux se sont rendus au carrefour le plus proche, qu’ils ont occupé jusqu’à 13 heures. En début d’après-midi, ils sont revenus à environ 150 devant l’entrée, où ils ont décidé d’assurer une présence permanente.

Ce que Michelin propose aux salariés qu’il veut licencier est indigne : une indemnité de 35 000 euros, dont chacun sait qu’elle ne permettra pas de tenir bien longtemps si le chômage se prolonge. Quant au prétendu « accompagnement à la reconversion », il serait de 18 mois maximum, payé à 75 %, alors que les salaires entiers sont insuffisants pour vivre et que retrouver un emploi correct en si peu de temps n’est pas garanti. « Nous ne laisserons personne au bord du chemin », a osé le PDG, Florent Menegaux, dans son communiqué à l’AFP. Mais derrière les paroles mielleuses sur les « solutions sur mesure », il s’agit bien d’une déclaration de guerre.

Pour gagner du temps, le patron a mis tous les travailleurs du site en « absence indemnisée » jusqu’au lundi 11 novembre. Et pour que la production reprenne le 12, il promet une prime de reprise de 600 euros. Mais que vaut cette primette quand on va perdre son gagne- pain ?

Les ouvriers rassemblés devant l’usine ont commencé à parler de se mettre en grève à partir du 12, afin d’obliger la direction à lâcher beaucoup plus que des miettes. Celle-ci voudrait que la saignée se fasse sans heurts. Mais bien des travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille et sont déterminés à engager la riposte.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2936)

 

mardi 5 novembre 2024

Stellantis : Des milliards de bénéfices... mais tout va mal !

Propagande

 

Les mêmes luttes plus que jamais nécessaires

Stellantis a annoncé une baisse de 27 % de ses ventes au troisième trimestre 2024. Le groupe va supprimer 250 postes d’intérimaires à l’usine de la Janais près de Rennes et le PDG Carlos Tavares évoque des licenciements.

         Le directeur financier quant à lui se dit optimiste pour 2025 : on le comprend, avec 18 milliards d’euros de bénéfices en 2023, et 5 milliards sur le premier semestre 2024, le groupe a de quoi voir venir. Les annonces de la direction font partie de sa stratégie pour convaincre les salariés qu’il est inutile de se battre contre la suppression de leur emploi.

         Pas question de croire ces menteurs et encore moins d’accepter d’être sacrifiés dans la course au profit des fabricants automobiles.