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samedi 22 novembre 2025

Marseille : l’assassinat de Mehdi dans une société qui pourrit

 

Marseille : l’assassinat de Mehdi dans une société qui pourrit

Mehdi Kessaci, un jeune homme de 20 ans, a été abattu au volant de sa voiture avec une arme de poing par le passager d’une moto, en plein jour, dans un quartier calme de Marseille.

Publié le 19/11/2025

 

Inconnu des services de police et de justice, Mehdi était le jeune frère d’Amine Kessaci, un militant associatif et écologiste de 22 ans.

Erreur de cible ou assassinat d’avertissement ? L’enquête ne fait que commencer. Mais l’engagement d’Amine Kessaci pour dénoncer les dégâts du trafic de stupéfiants et leur emprise sur les cités de Marseille est connu de tous. À la suite du meurtre barbare de son frère aîné, Brahim, il a été le fondateur d’une association, « Conscience », qui soutient les proches des victimes du narcobanditisme. En 2020, le corps de Brahim Kessaci avait été retrouvé criblé de balles et calciné, dans un véhicule détruit par le feu.

En 2023, année où on a compté 49 homicides liés au narcotrafic uniquement sur Marseille, Amine Kessaci avait manifesté aux côtés des familles endeuillées, notamment le 1ermai. Remarqué par les responsables de gauche, il avait été candidat du parti Les écologistes aux élections européennes de 2024 et avait manqué de peu d’être élu député du Nouveau front populaire aux législatives de 2024.

Alors que le procès des assassins de son frère Brahim devrait avoir lieu début 2026, Amine Kessaci vient de publier un livre qui lui est adressé : « Tu es mort d’avoir cru en un rêve pourri, vendu au détail dans les cages d’escalier ». Loin de s’en prendre aux petites mains du narcotrafic, qui en sont les victimes, il revendique le combat contre les gros trafiquants qui s’enrichissent et vivent à Dubaï. Il dénonce surtout l’état d’abandon des cités de Marseille, le sort qui attend une fraction de la jeunesse populaire « entre la case prison ou la case cimetière », ainsi que la lenteur de la justice qui ajoute à la peine des familles meurtries.

Face à ce drame, qui touche de plus en plus de villes depuis dix ans, l’État se contente de répondre par la répression. De Valls à Nuñez, en passant par Darmanin et Retailleau, chaque ministre de l’Intérieur a montré les muscles en déployant sa police dans une « opération antidrogue », ou « place nette XXL », en créant un parquet national de lutte contre le crime organisé, en rouvrant des quartiers de haute sécurité, abandonnés pour inhumanité il y a plus de quarante ans. La situation ne fait pourtant qu’empirer car le principal terreau du narcotrafic qui gangrène la société est d’abord la pauvreté entretenue par le chômage de masse, auquel s’ajoutent le délabrement des cités populaires, la dégradation des services utiles à la population et l’abandon de la jeunesse livrée aux trafics.

Pour un autre avenir, cet ordre social pourri par le fric et le chacun pour soi ne mérite que d’être renversé.

                                         Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2990)

dimanche 1 juin 2025

La guerre, un laboratoire pour les militaires

 

Horreurs d’hier, horreurs de demain

  


Au Japon, de récentes archives montrent que l’armée a effectué en Chine, de 1938 à 1945, des expérimentations médicales qui visaient à l’élaboration d’armes biologiques. Des bombes contenant des puces porteuses des bactéries de la peste ou du choléra furent larguées par avion sur des villages, des rats contaminés lâchés dans la nature.

         Après la guerre, Shiro Ishii, un haut-gradé qui dirigeait une de ces unités expérimentales, fut secrètement protégé par les États-Unis, pour qui ses travaux constituaient « une inestimable contribution ». Eux-mêmes avaient mené leurs expérimentations : la bombe atomique larguée sur Hiroshima et Nagasaki, ou le napalm testé sur la ville de Royan en avril 1945.

         Aujourd’hui, les préoccupations des militaires restent les mêmes : avec drones et IA, en Ukraine ou à Gaza, ils mettent la technologie au service de la barbarie impérialiste.

samedi 6 avril 2024

Génocide au Rwanda : État français responsable et complice

 

L’euphémisme de Macron

 

 

A l’occasion des commémorations du génocide contre les Tutsis qui a fait 800 000 victimes en 1994 au Rwanda, Macron a déclaré que la France « aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, mais n’en a pas eu la volonté ». Cet euphémisme, présenté comme un premier repentir, reste un mensonge par omission. L’État français, avec Mitterrand à sa tête, n’a pas seulement regardé ailleurs : il a activement formé, soutenu, fourni en armes, l’armée du régime dirigé par Habyarimana qui préparait ouvertement un génocide.

         A l’époque, pour ne pas perdre son influence dans la riche région des Grands Lacs, avec le Congo et ses minerais stratégiques, l’impérialisme français a soutenu un régime génocidaire. Aujourd’hui, pour renouer avec le Rwanda qui pèse dans cette région, Macron est prêt à marmonner quelques demi excuses. Il ajoute le cynisme aux crimes de l’État français.

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui samedi 6 avril : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;

-de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

--Lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.