lundi 31 octobre 2011

Grève à Air France : un communiqué de Nathalie Arthaud

Les personnels grévistes d’Air France ont bien raison

     Les membres du gouvernement se sont succédé à l’antenne pour fustiger les hôtesses et les stewards d’Air France, en grève depuis samedi. Mariani a jugé « choquant » de faire grève des jours de grand départ, Kosciusko-Morizet se penchant aussi sur le sort des familles « qui se réunissent le week-end de la Toussaint », tandis que Bertrand réclamait un service minimum, c’est-à-dire une limitation du droit de grève. Que tout ce beau monde s’oppose aux revendications légitimes du personnel d’Air France, c’est dans l’ordre des choses !
     Les grévistes s’opposent à une réduction de leurs effectifs lors de certains vols. Et ils ont bien raison. D’abord, parce que moins de personnel, c’est moins de sécurité. En 2005, lors de l’accident d’un avion d’Air France à Toronto, les hôtesses et stewards avaient ainsi évacué les 297 passagers en deux minutes, juste avant que l’avion ne s’embrase. Moins de personnel, ce sont aussi des cadences plus dures, dans un métier déjà éprouvant.
     Alors je soutiens sans aucune réserve la grève des hôtesses et stewards d’Air France.

                                                 Nathalie Arthaud, le 31.10.11

Téléphonie : reçu 5 sur 5

Sauf en cas d'extrême urgence, les maires ne peuvent prendre des mesures contre les antennes-relais pour téléphones. Certains maires avaient pris de telles mesures visant les abords de crèches ou d'école. Mais le conseil d'état en a jugé autrement. Seul l'Etat est en droit de décider en la matière.
    Il est vrai qu'au niveau des communes, les liens entre les responsables politiques et les grandes entreprises du secteur de la téléphonie sont bien plus faibles qu'au niveau de l'Etat central.

Une sorte de bonimenteur

Face à la dégradation du pouvoir d'achat des salaires, NS avait promis un effort pour cette année de la part des actionnaires des entreprises. Il promettait une prime de 1000 euros. NS promet, mais ce sont les patrons qui disposent, et au final, on est très-très loin du compte.
     Le bonimenteur est celui qui promet ce qu'il sait ne pouvoir tenir.

Prochaine conférence de Lutte Ouvrière à Argenteuil

1981 : Mitterrand... 1997 : Jospin...
La gauche au gouvernement en France

Jeudi 8 décembre
à 20 heures 15
Espace Nelson Mandéla

dimanche 30 octobre 2011

Communiqué de Nathalie Arthaud

À Sarkozy, les banquiers reconnaissants
La réaction des spéculateurs aux décisions du sommet européen ne s’est pas fait attendre : à la Bourse de Paris hier, les valeurs bancaires se sont envolées. La banque pourtant la plus exposée à la dette grecque, Société générale, a même gagné 22,5% en une journée.
     Voilà qui rend encore plus ridicule un Sarkozy essayant péniblement de convaincre, à la télévision, qu’un « effort important » était demandé aux banques. D’effort, il n’y en a aucun, et le peu que les banques ont abandonné dans ce énième plan de sauvetage, sera garanti par les États. Les spéculateurs qui se sont rués sur les valeurs bancaires, hier, ne s’y sont pas trompés.
     C’est aux peuples que l’on va demander de payer, pas aux banques : Sarkozy a annoncé que le précédent plan de rigueur de Fillon allait être alourdi, probablement par des augmentations du plus injuste des impôts, la TVA. Car les « 6 à 8 milliards » supplémentaires dont Sarkozy a besoin, il n’est pas question pour lui d’aller les prendre dans les poches de ses amis les riches.
     Dans son émission, Sarkozy a eu le culot de fanfaronner parce qu’il n’y a pas de grandes manifestations dans le pays contre l’austérité. Tôt ou tard, les travailleurs lui donneront des raisons de ravaler sa morgue et son air satisfait.
                                                                    Nathalie Arthaud, le 28.10.11

jeudi 27 octobre 2011

Une victoire d’humanité tout simplement



Depuis un an, des enfants de personnes réfugiées de Tchétchénie scolarisés à Saint-Gratien ne pouvaient manger à la cantine scolaire et bénéficier de l’inscription aux activités périscolaires telle l'étude du soir organisées par la commune. La maire vient d'être déboutée de ce refus de cantine et autre. Un obstacle de plus pour la vie déjà difficile de ces enfants vient dêtre levé.
     En guise de base de réflexion après son échec juridique, on peut toujours conseiller à cette dame de lire les ouvrages de la journaliste russe assassinée en 2006, Anna Politkovskaïa, et en particulier « Tchétchénie, le déshonneur russe ».



Sagem : prise de parole de Dominique Mariette lors du débrayage de ce jeudi 27 à la Sagem Argenteuil

Plusieurs centaines de salariés ont répondu à l'appel des syndicats à débrayer ce jeudi 27 à Argenteuil. Outre les interventions des organisations syndicales donnant des informations sur les actions menées et les rencontres opérées, la parole a été donnée aux représentants des élus PS et Lutte Ouvrière d'Argenteuil. Voici l'intervention de Dominique pour Lutte Ouvrière :

Chers travailleuses et travailleurs de la Sagem,

Je suis donc l’un des deux élus LUTTE OUVRIERE de la Municipalité d’Argenteuil, Lutte Ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud et d’Arlette Laguiller. Vous comprendrez que ma présence et l’aide –modeste- que je peux apporter à votre mouvement est pour nous comme pour moi une évidence. Chaque fois que nous le pouvons, c’est une priorité pour nous de nous retrouver dans leurs combats aux côtés des travailleurs.
     Au-delà de l’engagement que je prends au nom de mes camarades d’Argenteuil et de la région à vous soutenir, je voudrais vous dire deux choses.
     Pour la première, je reprendrai le titre de l’article que nous avons consacré à votre mouvement dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine « Les travailleurs veulent savoir ». Oui, une évidence : on voudrait savoir à quelle sauce certains rêvent de nous manger. Mais justement, ils ne veulent pas nous dire, car savoir c’est être capable de réagir en s’y préparant en connaissance de cause. Le monde des affaires fonctionne dans le secret le plus profond. Sous prétexte de secret boursier, bancaire, commercial, on nous cache la réalité et l’avenir qu’on voudrait en catimini nous imposer, quitte à ce que cela bouscule nos vies, voire les détruise. Eh bien, je dis qu’il faut la levée de ces secrets, levée du secret commercial et bancaire.
     En tout cas, en attendant cette levée, vous avez raison, par tous les moyens, directs et indirects, à tenter de reconstituer les projets des gros actionnaires que sont ceux de Safran, Thalès et Dassault. C’est cela qui peut vous permettre, avec toutes les soutiens que vous aurez sollicités, à contrôler au mieux la connaissance de projets qui conditionnent votre avenir.
     La seconde chose que je voulais vous dire, c’est que vous avez raison de montrer à ces décideurs cachés que vous ne vous laisserez pas faire. Par vos mobilisations crescendo des 13 et 20 octobre, c’est ce que vous avez déjà démontré, comme la poursuite du mouvement sur Argenteuil le 21 pour un certain nombre d’entre vous. Ils savent ainsi que demain ils devront compter sur votre colère s’ils persistent dans ces projets menés dans l’ombre. Que cela les fasse réfléchir. Nous sommes dans une période où les travailleurs vont devoir se défendre, dans tous les secteurs de Safran, Thalès, Dassault. Vous indiquez maintenant à ces décideurs de l’ombre que, s’ils persistent dans ces projets néfastes pour votre travail, votre emploi, vos conditions de vie, bref votre vie, hé bien demain, après avoir montré le bout des dents, c’est votre colère et votre détermination qu’ils trouveront.
     Dans tous les cas, sur ce chemin que nous souhaitons voir s’éclaircir, vous trouverez le soutien des élus de Lutte Ouvrière.


mercredi 26 octobre 2011

Un communiqué de Nathalie Arthaud

Sommet européen : les dirigeants européens au chevet des milliardaires

Le sommet européen qui va démarrer aujourd’hui est appelé par toute la presse « sommet de la dernière chance ». Ce dont il s’agit en réalité, ce n’est ni de sortir de la crise – les dirigeants européens n’en ont aucunement les moyens – ni, encore moins, de sauver la mise aux peuples d’Europe.
     Au-delà de leurs divergences sur les modalités, la préoccupation de Sarkozy et Merkel, c’est de trouver une solution pour sauver leurs banquiers et limiter leurs pertes en cas de faillite de la Grèce en prenant l’argent dans les poches des travailleurs, des chômeurs, des retraités de chacun de leur pays.
     Que le compromis résultant des marchandages soit plus proche des intérêts de la bourgeoisie allemande, défendus par Merkel, ou qu’il tienne mieux compte des banquiers français, défendus par Sarkozy, le résultat de ce sommet européen sera le même que celui de tous les précédents : de l’argent pour les banquiers, de l’austérité pour les peuples. Jusqu’à ce que les victimes de ce racket tapent du poing sur la table.

                                                                 Nathalie Arthaud,      le 26.10.11

SIAAP : Grève pour les salaires

Depuis plus d'une semaine, les salariés de l'entreprise du traitement des eaux en Région parisienne sont en grève. L'usine de Colombes est concernée par le mouvement.
     Les grévistes réclament une prime mensuelle de 250 euros. La direction vient de lâcher entre 70 et 100 euros, mais cela ne suffit pas.
     Les organisateurs de la troisième mi-temps du match de rugby Toulon-Racing métro qui se tenait en face de l'usine en grève, habitués d'utiliser les locaux du Siapp de Colombes, ont dû trouver samedi dernier une autre salle.

mardi 25 octobre 2011

Article paru dans le numéro du jeudi 27 octobre de LUTTE OUVRIERE (journal en vente à la Librairie des Ecoles 4 bd Léon Feix près du Monoprix -1 euro-)

SAGEM (Argenteuil) : les salariés veulent savoir !

Depuis plusieurs années, les 650 travailleurs de la Sagem à Argenteuil, comme ceux d’autres sites de ce fleuron du groupe industriel Safran à travers le pays, sont inquiets. Ils craignent qu’un démantèlement des différentes activités de l’entreprise puisse jouer sur la pérennité du site. Ce serait la perte d’emplois, des mutations, et une diminution notable de revenus avec une chute d’un intéressement substantiel.
     Ils ne veulent pas être les victimes des grandes manoeuvres des actionnaires et des dirigeants, de leurs groupes Safran, de Thalès, et du principal actionnaire de celui-ci, Dassault. Il s’agit de séparer au profit de ces derniers les activités les plus juteuses de la Sagem, et de laisser les moins rentables de côté, avec le risque à terme de leur éclatement ou de leur disparition. Tout cela se fait dans l’opacité la plus totale. Mais malgré le manque de transparence, ils ont l’impression qu’à l’approche des présidentielles les manœuvres s’accélèrent. Ils craignent que le locataire de l’Elysée active avant cette échéance la signature d’opérations industrielles et financière favorables à ses amis politiques, Dassault en l’occurrence. Leur crainte, mais aussi leur colère grandit.
     Le 13 octobre, une manifestation rassemblait à Paris 1200 salariés des entreprises Sagem de la région parisienne. Une semaine plus tard, les manifestants étaient 300 de plus. Le lendemain, une partie des travailleurs d’Argenteuil ont tenu à demeurer en grève une journée de plus. Ce jour-là, les grévistes sont allés chercher le soutien de la municipalité d’Argenteuil, soutien qu’ils ont obtenu.
     Comme l’exprimait un dirigeant syndical de l’entreprise : « le personnel Sagem qui subit depuis 6 ans réorganisations, ventes, filialisations, fermetures d’établissements… en a plus qu’assez de ce feuilleton Safran-Thalès».
                                   Correspondant local

     Un nouveau débrayage est prévu ce jeudi 27, de 10 heures 30 à 11 heures 30

samedi 22 octobre 2011

Un communiqué de Nathalie Arthaud : Mort de Kadhafi : le bal des hypocrites

Kadhafi est mort, et personne ne le pleurera.
     De Obama à Berlusconi, en passant par Cameron et Sarkozy, tous les dirigeants occidentaux se sont félicités. Et Juppé a salué la fin de « 42 ans de tyrannie ». Juppé oublie opportunément de rappeler que de 2003 à 2011, Kadhafi fut un allié de l’Occident. C’était donnant-donnant : le dictateur accueillait les entreprises et achetait les armes occidentales, faisait la chasse aux émigrants ; et en échange, les dirigeants occidentaux fermaient les yeux sur les persécutions, les exécutions d’opposants et les tortures. L’or noir libyen valait bien cela !
     Quand le vent a tourné, il y a huit mois, Sarkozy et Cameron ont vite pris le pli, histoire de ménager les contrats futurs des trusts français ou britanniques, et se sont mis à bombarder les troupes de leur allié de la veille. Quant au sort du peuple libyen et quant à la démocratie dont ils se gargarisent, c’était et ce sera bien le dernier des soucis de ces dirigeants.
     Alors nous pouvons nous réjouir de la mort d’un tyran. Mais pas avec les hypocrites qui se sont débarrassés de Kadhafi après l’avoir utilisé hier, et continuent de soutenir tant d’autres dictateurs utiles à l’ordre impérialiste.

                                                             Nathalie Arthaud       le 21.10.11

vendredi 21 octobre 2011

SAGEM : c'est la mobilisation et la détermination qui écarteront les dangers

Les travailleurs de la Sagem sont inquiets. Inquiets des grandes manoeuvres des actionnaires et dirigeants des groupes Safran, le leur, Thalès, Dassault. Ceux d'Argenteuil craignent que ces grandes manoeuvres ne remettent en cause, leur emploi sur cette commune et leur travail.
     La mobilisation de ces travailleurs a monté d'un cran hier. Le nombre de manifestants étaient en augmentation. A Argenteuil, une fraction notable de travailleurs, à l'initiative de la CGT, CFDT, et CGC ont voulu continué l'action.
     En cortège, ils se sont dirigés vers la mairie. Le maire d'Argenteuil acceptait de les rencontrer.
     La rencontre a eu lieu, en présence d'élus municipaux, de Lutte Ouvrière, du PCF et du PS. Le maire d'Argenteuil leur a indiqué qu'il n'y avait aucun projet municipaux sur les terrains de la Sagem, que la commune avait tout intérêt au maintien de cette activité industrielle de pointe, et que les travailleurs pourraient compter sur son soutien matériel.
    L'essentiel est bien sûr le soutien collectif que les travailleurs de la Sagem sauront développer pour leur défense, mais tous les autres soutiens sont bien sûr bons à prendre.

Venez échanger avec Dominique MARIETTE et ses camarades de Lutte Ouvrière demain samedi

Un rendez-vous demain samedi 22 octobre :
     Une journée de présence particulière de Lutte Ouvrière sur Argenteuil ce jour-là : au centre re commercial Joliot-Curie, devant le magasin Simply, et au carrefour "Babou" dans le centre le matin de 10 à 12 heures 15 ; et l'après midi à ce carrefour, de 15 à 17 heures. 
     Pour sa part, Dominique sera au carrefour Babou le matin et l'après-midi.

Au secours !

A l'école maternelle de la Croix-Duny, cette première moitié de trimestre est catastrophique : le quart des absences d'enseignants absents non remplacé, idem pour les Atsem, les assistantes municipaux d'aide aux enseignants de maternelle, manque d'employés à l'aide aux élèves handicapés intégrés dans l'école, fin programmée de l'aide administrative pour le directeur, baisse des moyens d'aide, de médecine scolaire,... La coupe est pleine.
    C'est le bilan pour une école d'un quartier populaire. C'est une école que l'on détruit, c'est l'avenir de ces jeunes enfants que l'on rend sombre.

Emprunts toxiques : la "force de vente" du capital

Extrait  d'un article de la Gazette des communes du 18 octobre, intitulé : "la mécanique infernale des emprunts structurés" :
"Les banques ont adopté une stratégie très offensive pour vendre ces produits...(les collectivités locales) représentaient les proies idéales car elles apparaissaient sans risque pour les établissements. (le directeur général) de la ville de Reims... rappelle, par exemple, par exemple, qu'en 1999, Dexia a invité des décideurs du Grand Sud Est pendant quatre jours à Rome pour visiter ses filiales. Bilan de l'escapade : des emprunts de gros volumes, bien margés, contractés sans mise en concurrence..."
     Servier, dans l'industrie pharmaceutique, ne procède pas autrement. Dans les autres secteurs, c'est la même chose.
     Cela s'appelle le capitalisme.

jeudi 20 octobre 2011

Sagem : les travailleurs ont raison d'être méfiants

Une nouvelle manifestation a eu lieu ce matin à Paris, à l'occasion du Conseil d'Administration du groupe Safran. Les salariés de Sagem s'inquiètent d'une réorganisation des activités entre Thalès et Sagem. Les travailleurs du site d'Argenteuil sont concernés, aux côtés des autres travailleurs.
     Quand les grandes manoeuvres commencent de la part des dirigeants des grands groupes industriels, il y a effectivement de quoi s'inquiéter.
     Pour leurs emplois, pour leurs conditions de travail, les travailleurs de Sagem ont raison de se mobiliser.

Cachez ce pavillon modeste que je ne saurais voir.



Le tribunal administratif vient d’annuler les modifications votées en 2008-2009 au «Plan Local d’Urbanisme » qui assouplissaient les normes de construction. L’initiative  de cette invalidation revient à la droite argenteuillaise. Elle visait da fait à annuler des mesures favorables à des constructions modestes, en conséquence effectuées par des milieux modestes.
     La droite locale n’a de cesse, sans trop savoir ce que le mot veut dire, d’utiliser le terme de « bétonnage » appliqué à la ville. Derrière cela, il y a son rejet des milieux modestes qu’elle aimerait voir construire oui, mais très loin d’Argenteuil, ses petits pavillons modestes. Pour avoir la ville à soi, rien qu’à soi ?

mercredi 19 octobre 2011

Mayotte : mort d'un manifestant

Un manifestant vient de mourir à Mayotte, département "français" de l'Océan indien. Le gouvernement parle de "crise cardiaque". Une chose de certaine : la gendarmerie a fait usage de flash ball qui peuvent être mortels.
     Cela fait des semaines que nos frère de l'île sont en grève et manifestent contre la vie chère. Elle l'est ici, chacun peut imaginer la situation là-bas.
     Toute notre solidarité va aux travailleurs et à la population pauvre de Mayotte.

Les requins

 
Tandis que tous les gouvernements de la planète mettent le couteau sous la gorge de la Grèce en exigeant sacrifices sur sacrifices, les mêmes n’en continuent pas moins à chercher à lui vendre leur (chère) camelote. Ainsi, le gouvernement français est en train de finaliser la vente de frégates à la marine grecque ! Ces frégates produites par le groupe industriel d’armement naval français DCNS, coûteraient à la Grèce la bagatelle de 300 millions d’euros.
     Ces frégates furtives conçues pour échapper aux radars ennemis sont-elles destinées à permettre la fuite secrète des banquiers et autres capitalistes qui retirent tous leurs capitaux du pays après l’avoir saigné à blanc ? Rien de les protégera vraiment de la colère populaire.

Emprunts toxiques : une "honte" certes !

"Je partage l'avis de Gilles Carrez (rapporteur UMP du Budget). Et je serais même plus sévère encore ! C'est une honte pour les maires d'avoir signé de tels emprunts".
     Est-ce là une déclaration de Nathalie Arthaud dénonçant la situation des villes confrontées aux conséquences des emprunts toxiques ?
     Non, c'est un extrait d'un interview d'un autre député de l'UMP confronté  aujourd'hui à ces emprunts en tant que maire, un dénommé Plagnol.
     Que pensent des déclarations de leur copain de l'UMP, messieurs Mothron et Péricat responsables de tels emprunts à Argenteuil ?

Et pourquoi pas la lune !

L'inspection académique demande aux directions des maternelles d'Argenteuil d'inscrire maintenant un certain nombre d'enfants de moins de trois ans. Il y a tout de même un petit problème : les classes sont déjà surchargées. A l'école maternelle Croix-Duny qui est dans ce cas, et où l'on demande l'inscription de tels élèves, il y a eu la suppression d'une classe à cette rentrée...
     La scolarisation des enfants de moins de 3 ans est certes nécessaire. Les demandes sont très nombreuses. Il n'y a donc plus qu'une solution : l'ouverture de nouvelles classes !

Eugénie Cotton : l'action pour éviter le départ de deux travailleurs

Hier et ce matin mercredi, la FCPE et des enseignants du Collège Eugénie Cotton étaient à l'entrée du collège. Cette entrée ne pouvait se faire normalement alors que deux collègues en "contrat dit aidé" doivent partir prochainement, la durée de leur contrat étant terminée. Ces deux emplois correspondent à deux postes nécessaires à la bonne marche de l'établissement.
      Pour ces deux travailleurs et pour les élèves, les contrats doivent être pour le moins renouvelés.

Suicide d'une enseignante de Béziers : un communiqué de la CGT de l'Education

Après le drame de Béziers,
le ministère doit assumer ses responsabilités...

Le suicide jeudi dernier, d’une enseignante, à l’intérieur du lycée Jean Moulin de Béziers, continue de susciter une très forte émotion parmi toute la communauté scolaire, élèves et personnels de l’Éducation. Cette émotion va très au-delà de l’académie de Montpellier dans laquelle s’est déroulé le drame, les réactions venant d’établissements partout en France sont très nombreuses.

     À ce jour, les cours n’ont toujours pas repris au lycée Jean Moulin. Différentes initiatives sont prises localement, ce mercredi 19 octobre, avec des organisations syndicales de salariés : marche à partir de 15 h, rassemblement devant le rectorat de Montpellier à 17 h, audience au rectorat à 18 h.

     La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à s’associer à toutes les initiatives et à organiser, dans les établissements, des assemblées de personnels pour discuter collectivement des conditions de travail qui deviennent de plus en plus insupportables.

     La CGT Éduc’action demande au ministère de l’Éducation l’ouverture, très rapide, de négociations sur les conditions de travail pour apporter des réponses urgentes et nécessaires.

     Luc Châtel ne pourra faire l’économie d’un état des lieux complet du système éducatif, s’il ne veut pas se retrouver responsable d’une situation aussi extrême que celle vécue par les salariés de France Telecom.

Montreuil, le 18 octobre 2011

     Les élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil s'associent à cet appel.

mardi 18 octobre 2011

Les prises de position des élus Lutte Ouvrière lors du Conseil municipal du 17 octobre 2011 :

Rapport 1Débat sur les orientations budgétaires pour 2012

Il n’était pas demandé de voter ce rapport mais de « prendre acte ».
            « Je ne ferai qu’une seule remarque sur les orientations budgétaires qui nous sont présentées, pour souligner de nouveau combien le désengagement de l’Etat est important. Ce n’est pas une perte pour tout le monde, évidemment, puisque ces sommes retirées aux communes finissent dans les coffres des banques qui continuent à spéculer. Sans parler bien sûr de celles qui, comme Dexia, ont réalisé des emprunts toxiques. Ils pèsent toujours de façon invraisemblable sur les finances locales, celles d’Argenteuil en particulier, même si vous nous dites qu’aujourd’hui la dette argenteuillaise ne contient plus 96% d’emprunts toxiques, mais seulement 79% ! ce qui est énorme. »

Rapport 4Subvention pour l’équipement en vidéo protection de la police nationale

            Si l’Etat souhaite de la vidéo surveillance, c’est à lui de payer. Par ailleurs, je tiens ici à répéter que c’est une manière de mettre la population sous surveillance. Même si, dans certains cas, cela la protège relativement. Pour exprimer mes réserves, je m’abstiendrai sur ce rapport.

Rapport 5Mise en place d’un « Conseil pour les Droits et devoirs des Familles »

            « Je voterai contre ce rapport même s’il s’agit ici d’appliquer la loi qui fait obligation aux communes de mettre en place ce Conseil.
            En fait, l’esprit du texte est de rejeter sur les familles la responsabilité des difficultés des enfants. Et c’est inadmissible. Alors que les logements conformes aux besoins manquent, que les salaires –quand il y a salaires- sont bloqués, que les difficultés s’accumulent pour les familles populaires, on voudrait que les parents réussissent à faire face à tous les problèmes matériels, financiers, culturels, qu’implique la difficile tâche d’élever des enfants !
            Ce Conseil vise à sanctionner les comportements qualifiés de « troubles à l’ordre et à la tranquillité publics ». Mais c’est en amont qu’il faudrait intervenir, en donnant aux familles les moyens d’élever correctement les jeunes, en les aidant de toutes les façons possibles. Dans les rapports qui suivent, on nous présente des demandes de subventions pour des associations sportives avec à l’appui, de nombreux arguments sur l’importance des activités sportives, culturelles, pour les jeunes. Oui, je voterai ces rapports des deux mains, mais celui-ci qui met en place les instruments en un mot de répression, non, je ne suis pas d’accord. »

Rapport 17Déclassement du domaine public de parcelles… et cession à la société Icade pour la réalisation de logements en accession et de locaux d’activité

Je m’abstiendrai sur ce rapport car il y a trop d’imprécisions et parce qu’aussi j’ai beaucoup de méfiance à l’égard d’Icade, société de promotion qui auparavant était filiale pour le logement social de la Caisse des Dépôts et qui depuis quelques années se débarrasse de ses logements sociaux pour se lancer dans l’immobilier d’entreprise. Son objectif –certes comme celui de tous les promoteurs immobiliers- est avant tout de faire du profit avec la construction. Et il est quand même regrettable que l’on soit obligé de passer par ces requins du béton pour faire construire des logements.
A ce propos, dans le rapport, on nous dit que les prix des logements en accession seront « encadrés ». Encadrés par qui ? à quelle hauteur ? Ils visent quels types d’acquéreurs ? Les jeunes acquéreurs, est-il écrit ? Mais de quel milieu social ? Quels seront donc les prix pratiqués ? plafonnés à quelle hauteur ? Par ailleurs, dans la construction, y-a-t-il des logements réservés à la municipalité et combien ?

Rapport 22Convention entre la municipalité et le Planning familial :
            Suite à une intervention ambiguë de la droite sur la question, intervention de Dominique pour se féliciter de cette collaboration accrue à un moment où tout démontre le recul de la contraception et de l’éducation sur ce plan, parmi la jeunesse en particulier.

Rapport 27 et 28participation de la ville au financement de sorties scolaires avec nuitées des écoles primaires  et des collèges publics et privés :

Il s’agit, dans cette délibération comme dans la suivante, de subventionner des sorties scolaires. Pour ce qui concerne les écoles et les collèges publics, il n’y a aucun problème. C’est différent quand il s’agit des établissements privés. La commune, dans ce cas, ne doit pas opérer des financements qui ne relèvent même pas d’obligations légales.
            Tous les moyens des collectivités devraient revenir à l’école publique. Que les fonds publics aillent à cette école-là, que les fonds privés se dirigent vers l’école privée.
            La municipalité n’a pas à encourager le mouvement vers ces écoles privées.
            Si nous ne votons pas contre cette délibération, c’est pour marquer que nous savons que des familles de milieux populaires, aux moyens limités, mettent leurs enfants dans le privé, pour éviter la dégradation, réelle ou supposé, de tel ou tel établissement public de quartier.
            Ce n’est pas pour nous une solution. Il vaudrait mieux que toute la population se batte contre des mesures qui amputent surtout l’enseignement public : suppression de dizaines de milliers de postes, démantèlement des réseaux de soutien et de la formation des enseignants, entre autres.
            L'argent public doit aller à l'école publique, qui est dans l'obligation d'accueillir tous les enfants, même dans les situations les plus difficiles. C'est l'école de tous et tous les moyens de la collectivité devraient doter l’école publique. C’est ce que nous voulons exprimer en nous abstenant sur cette délibération et sur la suivante.


Rapport 41garantie municipale d’emprunt au bénéfice de Val d’Oise Habitat… où il est question de Dexia

            Une question : est-ce bien prudent  ou judicieux de s’adresser à cette banque pour souscrire un emprunt, au moment même où elle se déclare en risque de faillite et en plein démantèlement ?



dimanche 16 octobre 2011

Le 17 octobre 1961



Editorial des bulletins d’entreprise VOIX OUVRIERE, l’ancêtre de LUTTE OUVRIERE du 23 octobre 1961. Le 17 octobre tombait un mardi. Cet éditorial est celui du lundi suivant.


POUR QUI SONNE LE GLAS


Traqués, torturés, assassinés, les Algériens savent qu’ils gagneront l’indépendance pour laquelle ils se battent depuis sept années entières, et la dignité qui s’attachent à l’indépendance, ils l’ont déjà gagnée dans le combat. En fait, c’est eux qui le 17 octobre nous ont donné, à paris, l’exemple d’une manifestation que n’oublieront pas ceux qui l’on vue.
            Pour ceux qui aiment mieux ignorer que l’on tue, que l’on incendie et que l’on torture en Algérie, qu’en France l’on arrête et l’on torture dans nos commissariats de quartier, il était assez désagréable de se voir rappeler ouvertement une telle vérité. Désagréable d’être dérangés dans leur tranquille médiocrité quotidienne.
     Pourtant, spontanément, des actes de solidarité eurent lieu. Mardi soir, lorsque les agents tirèrent dans la masse des Algériens qui avançaient boulevard Bonne-Nouvelle, ce sont des passants qui s’occupèrent des blessés ou les transportèrent à l’hôpital. Vendredi à Saint-Anne, hôpital psychiatrique où furent emmenées les Algériennes arrêtées lors des manifestations, ces dernières purent s’enfuir grâce à la complicité du personnel hospitalier. Lorsque vendredi midi, place Nationale, chez Renault, un car de police survint devant un millier d’ouvriers, des cris jaillirent « assassins » et le car entouré par les travailleurs fut sérieusement secoué. Mais il ne s’agit là que de réactions individuelles.
            Alors que les travailleurs algériens sont assassinés, que 11 500 d’entre eux ont été internés à Coubertin, au Palais des Sports, qu’ont fait les organisations syndicales ?
            FO est restée muette comme une carpe. La CFTC et la CGT se sont contentées de déclarations générales contre les violences exercées sur les Algériens. Tout au plus, dans certaines entreprises ou localités, la CGT , comme le PCF, a proposé les éternelles pétitions que l’on nous fait signer depuis sept ans que dure la guerre.
            Cependant une telle incapacité ne reste pas impunie et l’on voit depuis quelque temps les flics se permettre de venir arrêter des travailleurs nord-africains à la porte des usines, quand ce n’est pas les assassiner.
            Laisser la répression s’abattre sur les travailleurs algériens, c’est permettre qu’elle s’abatte par la suite sur nous tous. La politique du laisser-faire du père tranquille qui, lui, ne veut pas se mêler des affaires des autres parce qu’au fond il  espère échapper à leur sort, est  celle qui a permis l’installation des camps de concentration, le règne de la terreur nazie. C’est celle qui permet à la bourgeoisie de nous dominer en nous divisant et en nous battant séparément les uns après les autres.
            Nos camarades de travail, parce qu’ils sont  algériens, sont aujourd’hui victimes de la répression. Laisser faire cela, c’est permettre que demain, ceux qui n’ont pas envie de crier sur ordre « vive Salan »(1) ou « vive Ortiz »(2) dans la rue, soient arrêtés ou assassinés.
            C’est maintenant qu’il nous faut réagi pour que de telles exactions ne soient pas possibles.
            Pour le 1er novembre, le FLN appelle la métropole à manifester sa volonté de paix, côte à côte avec les Algériens. Jusqu’à maintenant, aucune organisation n’a donné de réponse.
            Pendant ce temps, le gouvernement s’attaque aux organisations syndicales cheminotes et leur adresse une circulaire leur stipulant le cadre dans lequel il accepte le droit de grève, brandissant indirectement la menace de la réquisition pour toute manifestation qui n’aurait pas l’heur de lui plaire. Les fédérations cheminotes ripostent par une journée de grève le jeudi 26 octobre, alors qu’elles auraient pu saisir l’occasion de le faire le 1er novembre.
            Une grève pour le métro-bus est plus ou moins prévue pour ce jour-là. Qu’attendent les fédérations des autres secteurs ?
            L’atteinte du droit de grève d’une catégorie de travailleurs est un coup porté contre le droit de grève de tous.
            Si le gouvernement peut se battre sur plusieurs fronts, mitrailler les travailleurs algériens, s’attaquer à nos salaires, s’attaquer au droit de grève, c’est parce que nous luttons séparément.
            Nous sommes tous solidaires les uns des autres. C’es tous ensemble que nous vaincrons.

(1)   Un des dirigeants du putsch « Algérie française » des généraux d'avril 1961 ;
(2)   Membre de l'extrême-droite algéroise.
Dominique participera à la cérémonie du souvenir ce lundi 17 octobre, à 11 heures, sur le pont d'Argenteuil, dans le prolongement de l'avenue Gabriel Péri.

samedi 15 octobre 2011

Un chien de sa chienne

Le rapporteur public du tribunel administratif a demandé l'annulation de la dernière élection cantonale sur le canton d'Argenteuil-Ouest.
     Un des arguments avancés est la différence de signatures d'un certain nombre d'électeurs entre le premier et le second tour, alors que le résultat avait été très juste. Le même argument qui avait permis après 2008 l'annulation de l'élection de Marie-José Cayzac sur le canton-Est. Bref, un retour de compliment.
     Si cette annulation se confirmait, l'élu invalidé disposera de davantage de temps pour étudier un peu plus le mécanisme des emprunts dits "toxiques" qui grèvent les finances argenteuillaises et dont il porte une part importante de responsabilité.

Un plan d’austérité au Portugal

 
Au Portugal, le gouvernement de centre-droit vient de décider d’attaques importantes contre la population. Les fonctionnaires devraient perdre deux mois de salaire sur 14, soit une baisse de salaire de 14,2%. Pour les retraités gagnant plus de mille euros, ce sera la même chose. Et une augmentation du temps de travail est prévue dans les entreprises privées.
     D’un bout à l’autre de l’Europe, les solutions envisagées par les gouvernants sont les mêmes : baisser les salaires, augmenter le temps de travail, faire payer les classes populaires. Rien de tout cela ne peut arrêter la spéculation et la crise.
     Au contraire même, prendre dans les poches des travailleurs pour alimenter les financiers, c’est enfoncer la société dans la catastrophe pendant que les riches se goinfrent.

Ils veulent faire marcher les jeunes au pas

 
L’Assemblée Nationale vient d’adopter la proposition prévoyant un encadrement militaire des jeunes mineurs auteurs de « petits délits » au sein d’ « établissements d’insertion de la Défense ». Une idée avancée par la socialiste Ségolène Royal. Les députés nous expliquent que la seule chose qui manque à ces jeunes serait le sens de la discipline et de l’obéissance.
     C’est une plaisanterie doublée d’une basse opération destinée à flatter l’électorat le plus réactionnaire. D’un côté l’État supprime des dizaines de milliers d’emplois dans l’Éducation, mais aussi dans les services sociaux, de l’autre, il prétend « dresser » les jeunes en jouant les pères Fouettards. Il y a plus d’un siècle, Victor Hugo écrivait déjà « quand on ferme une école, on ouvre une prison ». Cette société qui n’a que la discipline et la morale de caserne à offrir à sa jeunesse n’est pas sortie de la barbarie.

vendredi 14 octobre 2011

Nathalie Arthaud : un communiqué

Augmentation des mutuelles : la guerre aux pauvres continue
Le couperet est tombé : les tarifs des complémentaires santé vont augmenter de près de 5% l’an prochain. Un nombre croissant de malades, dans les classes populaires, va donc se voir privé de la possibilité de se soigner correctement. Quatre millions de personnes, dans ce pays, sont aujourd’hui sans couverture complémentaire. Combien le seront demain, après l’application de cette nouvelle augmentation ?
     En matière de santé, le gouvernement pratique la politique de la double peine pour les plus pauvres : d’abord, il dérembourse des centaines de médicaments, ce qui alourdit automatiquement la facture santé. Ensuite, il augmente les taxes sur les mutuelles. Moins de remboursement par la Sécurité sociale, et moins de possibilité de remboursement par les complémentaires !
     Pendant ce temps, les grandes sociétés d’assurance, qui représentent un quart du marché des complémentaires, vont se remplir un peu plus les poches, au détriment des malades.
     Les capitalistes de l’assurance, comme Axa, ou de l’industrie du médicament, comme Sanofi, font des milliards de bénéfices. C’est là qu’il faut prendre l’argent, et non dans les poches des classes populaires !
                                                                                        Nathalie Arthaud,  le 14.10.11

Mutuelles en hausse : la lutte pour les salaires, une garantie

Selon la Mutualité française, le coût des complémantaires santé va augmenter de 4,7% en moyenne en 2012. Cela signifie des euros de dépenses supplémentaires que les salariés, actifs ou au chômage, les retraités, devront trouver ailleurs... en réduisant d'autres dépenses.
     Les dépenses augmentent, les salaires doivent faire de même.

Tentative de suicide d'une enseignante : révélatrice

Une enseignante de Béziers a tenté de s'immoler par le feu au milieu des locaux scolaires, au moment de la récréation. Certains ne voudront voir que le cas particulier d'une personne affaiblie par des difficultés personnels. Mais on ne tente pas de se suicider dans de telles conditions sans vouloir crier son désespoir face à la situation de l'institution scolaire. Comme les autres salariés, fonctionnaires ou non, les conditions des personnels de l'Education nationale se dégradent.
     Un tel acte désespéré est révélateur de cette situation.
    

Maternelles : les risques sont d'abord du côté du gouvernement

Le gouvernement veut évaluer prochainement les élèves des grandes sections de maternelles. Il s'agirait de détecter tôt les "risques pour les apprentissages". Imaginons. Et après ? Les moyens pour aider les enfants à surmonter leurs difficultés ont été réduits année après année. Sur ce plan, il n'est pas question de risques mais d'une réalité : hausse drastique des effectifs, réduction du nombre de membres des Rased (les réseaux d'aide), de psychologues, de médecins scolaires.
     En la matière, pas de besoin d'évalution pour connaître les conséquences de la politique du gouvernement : le risque est maximum.

jeudi 13 octobre 2011

Maurice Audin, un lieu portant son nom à Bezons

Un parc porte le nom de Maurice Audin à Argenteuil. Une résidence le portera dorénavant à Bezons, au 13-15 rue Edouard Vaillant.
      Maurice Audin, militant de l'indépendance algérienne, membre du Parti Communiste Algérien, fut enlevé en juin 1957 et torturé par l'armée française. Il disparut. Les autorités françaises déclarèrent qu'il s'était enfui. Il avait été liquidé, mais jusqu'à aujourd'hui l'Etat français ne l'a jamais reconnu.
     Le 20 octobre, à l'issue de l'inauguration de cette résidence, une soirée sera consacrée à Maurice Audin, au siège de la section du PCF de Bezons, 40 rue Claude Bernard. Je participerai à cette soirée.
                                                                                                    Dominique Mariette


Communiqué de Nathalie Arthaud : Quand l’UMP fait les poubelles de la politique

L’UMP continue à mener sa campagne électorale sur les terres du Front national. En une seule journée, mercredi 13 octobre, nationalement ou localement, elle a multiplié les appels du pied à l’électorat le plus réactionnaire : parution des décrets durcissant les conditions d’obtention de la nationalité française, vote à l’Assemblée de l’encadrement militaire des jeunes délinquants, sans oublier la petite crapulerie du maire UMP de Nogent-sur-Marne, qui a décidé de punir d’une amende de 38 euros ceux qui cherchent à manger dans les poubelles.
     Réprimer, punir, contraindre le patronat, qui licencie et écrase le pouvoir d’achat des travailleurs, qui est responsable de la montée de la misère – cela ne pourrait venir à l’idée de ces élus de droite. Ils préfèrent lutter contre la misère en frappant les pauvres.
     Faire les poubelles pour trouver à manger est dramatique et révélateur de l’état de déliquescence d’une société en crise. Mais faire les poubelles de la politique pour y récolter quelques voix du Front national est un choix que les hommes de la droite parlementaire font d’autant plus facilement qu’ils sont aussi réactionnaires, aussi méprisants et aussi bornés que leurs compères de l’extrême droite.
Nathalie Arthaud, le 13.10.11

Ecole : Une très mauvaise direction

Pour les deux groupes scolaires primaires Romain Rolland 1 et 2, au Val-Nord, il n'y a plus qu'une seule direction d'école. Cela concerne un des quartiers les plus populaires de la commune.
     Les directeurs sont aujourd'hui surchargés de tâches, éducatives et sociales. Dans un quartier populaire, leur rôle est essentiel, aux côtés de tous les personnels.
     On roule à contre-sens.

Un 17 octobre 1961 qui intéresse toujours la police

Hier au soir mercredi a eu lieu à Argenteuil la projection de "Ici on noie des Algériens" de Yasmina Adi. Etonnant tout de même, les Renseignements généraux ont joint les organisateurs pour connaître le nombre de participants à la projection qui était suivie d'un débat.
     Qu'ils le sachent, nous étions très nombreux hier au soir. Il est vrai moins nombreux que les 11 000 Algériens qui furent raflés, puis parqués au Palais des Sports, à Coubertin, et à Vincennes, à la suite de la manifestion contre le couvre-feu qui les visait exclusivement. 

mercredi 12 octobre 2011

Lycéens dans la rue : il y a de quoi

Plusieurs milliers de jeunes de plusieurs lycées de la région parisienne, ainsi que d’autres en plus petit nombre dans certaines villes de province, ont participé mardi à la journée appelée par les centrales syndicales contre la politique d’austérité, en défilant dans les rues. D’autres ont organisé le blocage de leur établissement.
     La suppression des postes dans l’Éducation Nationale et l’inquiétude liée à la crise économique les a sans doute convaincus de joindre leur voix à celles des salariés qui ont manifesté leur ras-le-bol hier.
     Quand l'avenir des jeunes d'aujourd'hui prend l'allure des difficultés de leurs parents, les jeunes qui manifestent ont raison de montrer qu'ils ne veulent pas de cet avenir là.

Un communiqué de nathalie Arthaud : Inflation : il faut imposer l’échelle mobile des salaires !


L’Insee a publié ce matin les chiffres officiels de l’inflation. Selon ces chiffres, la hausse des prix sur les douze derniers mois serait de 2.2%, et les prix auraient même baissé en septembre !
     Tous les ménages populaires savent ce que valent ces chiffres totalement déconnectés de la réalité. La hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires, des loyers, de l’électricité et du gaz, du tabac, est une réalité qui amène de plus en plus de travailleurs – qu’ils aient un emploi ou non – à devoir se priver de l’essentiel après avoir dû, depuis longtemps, renoncer au superflu. Et des mesures comme le déremboursement d’un nombre toujours croissant de médicaments sont, elles aussi, un facteur d’inflation déguisée.
     Ce qui rend la hausse des prix insupportable, c’est que les salaires restent bloqués. Mais les profits, eux, s’envolent malgré la crise. Le monde du travail devra imposer l’échelle mobile des salaires, c’est-à-dire l’indexation automatique des salaires sur les prix. Et contrôler lui-même cette hausse des prix en fonction de ce qu’il constate, chaque jour, dans les hypermarchés, et non en fonction des chiffres bidons publiés par le gouvernement.
                                                                Nathalie Arthaud,   le mercredi 12 octobre 2011

Les médiathèques : un lieu essentiel

Les personnels des médiathèques d'Argenteuil ont pris acte avec satisfaction du premier geste qui a été fait par la municipalité pour répondre à leurs inquiétudes. Trois postes vont être pourvus dans les jours qui viennent, et la discussion va se poursuivre sur les attentes des personnels et de la municipalité.
    Les médiathèques sont des espaces-clé : à la fois de culture et de sociabilité, d'autant qu'elles sont intégralement gratuites. Pour tous ceux qui ont à coeur la défense de ce service public essentiel, on ne voit pas quel obstacle pour empêcher, au moins, de s'entendre.

"Contrats aidés" : une victoire

La quasi totalité des salariés en contrats dits "aidés" dont il était question de ne pas renouveler leur contrat au lycée Georges Braque d'Argenteuil ont vu leur contrat renouvelé.
     C'est le résultat de la lutte qu'ils avaient engagée avec le soutien des autres catégories de personnels de l'établissement.
     Et si cette victoire donnait des idées à d'autres !

mardi 11 octobre 2011

Eleves sans papiers, l'Etat désavoué

Il y a un an, le Conseil Régional Ile de France adoptait une résolution par laquelle il déclarait placer sous sa protection tous les élèves étrangers mineurs ou majeurs menacés d'expulsion. Le représentant de l'Etat avait fait un recours au Tribunal Administratif afin d'annuler cette résolution. Le Tribunal Administratif vient de rejetter la requête du Préfet.

Rassemblement à Argenteuil

Des grévistes des territoriaux d'Argenteuil, de Bezons, et d'AB-Habitat se sont rassemblés à 11 heures dans le parc de la mairie d'Argenteuil, à l'occasion de la journée d'action du 11 octobre. J'ai tenu à être parmi eux. Le combat pour la défense des salaires et des revenus, et de l'échelle mobile de ces salaires et de ces revenus,  est bien sûr mon combat avec mes ca:marades de Lutte Ouvrière.

Tous ensemble !

Quelques enseignants du primaire et du secondaire ont tenu à se mettre en grève aujourd'hui 11 octobre à Argenteuil, aux côtés des autres salariés dans l'action.
     Demain, c'est effectivement tous ensemble que nous pourrons faire reculer patronat, banquiers et gouvernement.

Partage du travail entre tous !

110 travailleurs d'Impression et Services à Herblay, une entreprise de l'imprimerie,  sont menacés  de se retrouver au chômage. L'entreprise, placée aujourd'hui en liquidation judiciaire, connaît depuis des années une situation très confuse  et opaque au niveau de ses différents propriétaires .
     On ne peut pas croire sur parole ce que les propriétaires des entreprises et autres actionnaires disent. Il faudrait la levée du secret des affaires, et le contrôle des travailleurs sur les comptes des banques et des entreprises. Quant aux salariés, il faut exiger le partage du travail entre tous sans diminution de salaire. Ces axes de mobilisation concernent tous les travailleurs, à Herblay comme ailleurs.

lundi 10 octobre 2011

Premier tour des primaires socialistes, un communiqué de Nathalie Arthaud

Après le premier tour des primaires socialistes
Traité comme un événement « historique » par la télévision et la presse, le premier tour des primaires socialistes a donné un résultat sans surprise : ce sont les deux principaux porte-parole de la gauche qui s’affiche « responsable » vis-à-vis du patronat qui arrivent en tête. Martine Aubry, l’ancienne ministre du Travail de Jospin, celle qui mit en place l’annualisation du temps de travail, contre François Hollande, celui qui n’hésite pas à annoncer dès maintenant qu’avec lui, ce sera la rigueur pour les classes populaires.
Maintenant va commencer la course aux petites phrases entre Aubry et Hollande pour gagner les électeurs de Montebourg. On aura droit à quelques coups de chapeau à la « démondialisation », quelques fortes phrases contre les banques qu’il faudrait réguler, histoire de rappeler que le Parti socialiste se veut de gauche. Mais Parisot elle-même, la patronne du Medef, a tenu à souligner que « tous les candidats à la primaire socialiste n’ont cessé de dire, pendant toute cette première phase, à quel point ils souhaitaient soutenir, encourager, les entreprises », ce qui, dans sa bouche, signifie clairement aider le grand patronat et les banquiers.
Au final, quel que soit le vainqueur des primaires, et s’il ou elle l’emporte à la présidentielle, les concurrents des primaires se retrouveront ensemble derrière un gouvernement qui mènera la guerre aux classes populaires – comme le font les socialistes grecs ou espagnols.
Quant aux travailleurs, c’est dans la rue qu’ils ont à lutter aujourd’hui contre Sarkozy et demain contre les futures mesures de Hollande ou d’Aubry.
                                                     Nathalie Arthaud, le 10.10.11.

Elle est peut-être devenue socialiste

Selon le Parisien, la dame du député UMP G. Mothron aurait voté aux primaires du PS. On reste sans voix, on s'interroge.
     Assistante parlementaire de son mari, aurait-elle été licenciée ? Est-elle votomane, quand elle voit une urne ne peut-elle pas s'empêcher de voter ? Ou veut-elle tenter de se faire pardonner ses multiples interruptions proférées des tribunes à l'égard de la municipalité lors des conseils municipaux ?

dimanche 9 octobre 2011

L'envers de Steve Jobs

Extrait du blog de Nathalie Arthaud :

"...Son génie d’homme d’affaires sans scrupule l’a conduit à faire fabriquer ses produits par un des pires exploiteurs capitalistes en Chine. Foxconn, une entreprise de 900 000 salariés qui a fait la une des journaux en raison du suicide de 13 de ses salariés. Mais c’est l’entreprise Wintek, qui a fait l’objet d’un reportage dans la presse qui m’a frappée et qui fait que je ne plus voir un iPhone ou autre iPad sans imaginer les milliers de petites mains surexploitées qui les fabriquent.
     Il s’agissait de l’histoire de Jia Jingchuan, 27 ans. Il était ouvrier en Chine, dans une usine fabriquant des écrans tactiles pour l’iPhone. Je dis « était ouvrier », parce qu’aujourd’hui Jia Jingchuan est beaucoup trop malade pour pouvoir encore travailler. Il a été empoisonné comme 137 de ses camarades de travail par le solvant qu’il devait utiliser pour nettoyer les écrans, qui contenait du n-hexane, un produit hautement toxique qui attaque le système nerveux. Les patrons qui dirigeaient la société n’ignoraient pas les effets nocifs de ce produit : sa dangerosité a été établie dans les années 1960 ! Mais qu’importe à ces gens-là ? Jia Jingchuan a ensuite été licencié. L’entreprise a essayé d’acheter son silence pour 15 000 €, en vain..."

Le blog de Nathalie Arthaud

nathalie-arthaud.info

samedi 8 octobre 2011

Devoir de mémoire ? Devoir de réflexion politique surtout

L'Association des Travailleurs Maghrébins de France, l'Association argenteuillaise du cinéma indépendant, et d'autres mouvements et partis, organisent un certain nombre d'initiatives à l'occasion du Cinquantième anniversaire de la manifestation algérienne du 17 octobre 1961. Mercredi soir, au Figuier Blanc, à 20 heures 30, aura lieu en particulier la projection en avant-première du film de Yasmina Adi, "Ici on noie les Algériens". Un débat suivra.
     Lutte Ouvrière s'associe à ces initiatives, et invite ses proches à participer à cette soirée-débat.   
      Se souvenir de l'horreur de la répression de l'appareil d'Etat français,  en transmettre la mémoire, est nécessaire. Mais pour préparer l'avenir cela ne suffit pas. Pourquoi tous les travailleurs de la Région parisienne  ne furent-ils pas ce soir-là conviés par leurs organisations métropolitaines à manifester aux côtés de leurs camarades ouvriers algériens qui protestaient contre le couvre-feu qui les visait ? Pourquoi, dans les jours qui suivirent, aucune réaction d'ampleur ne fut organisée par les organisations de la classe ouvrière en particulier les plus importantes qu'étaient le PCF et la CGT ? Quelle était la politique du FLN qui ne tenta jamais vraiment de s'adresser à tous les autres travailleurs de métropole ?