Gaza :
la politique d’extermination de Netanyahou et ses soutiens impérialistes
Publié le 22/05/2024
Le procureur de la Cour pénale
internationale (CPI), située à La Haye, a demandé lundi 20 mai des mandats
d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son
ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et crimes
contre l’humanité commis dans la bande de Gaza, tels que « le fait d’affamer
délibérément des civils », et pour « extermination ».
Le procureur a requis aussi des
mandats d’arrêt contre trois hauts dirigeants du Hamas, dont Ismaïl Haniyeh,
chef du bureau politique, et Yahya Sinwar, qui est à la tête de l’organisation
dans la bande de Gaza, accusés eux aussi « d’extermination ». Netanyahou a réagi
à cette annonce en s’offusquant que « l’Israël démocratique » puisse être
comparé aux « assassins de masse du Hamas ». Mais s’il y a bien une politique
d’extermination, c’est d’abord celle qui est mise en œuvre par l’armée
israélienne.
Lors de l’attaque du
7 octobre, le Hamas avait tué près de 1 200 Israéliens, les considérant
injustement comme collectivement responsables de la politique de leur
gouvernement. C’était agir avec la même logique criminelle que l’État d’Israël,
mais avec bien moins de moyens. Quant à l’armée israélienne, elle se livre
depuis plus de sept mois à un massacre de masse qui a déjà fait plus de 35 000
morts du côté des Palestiniens, victimes des bombardements aveugles, des balles
des soldats et de la privation de soins et de nourriture.
En réalité, Netanyahou n’est pas
près d’être inquiété. Il n’est pas dit que les mandats d’arrêt soient émis,
puisqu’il faut encore que les juges de la CPI décident de suivre la requête du
procureur. Même si cela devait être finalement le cas, la CPI n’a aucune force
à sa disposition et doit compter sur la bonne volonté des États membres. Le
gouvernement français a déclaré soutenir la CPI, mais son opposition à la
politique de l’État israélien reste purement verbale.
Quant aux États-Unis, non
seulement ils ne reconnaissent pas cette juridiction, mais Biden vient de
renouveler son soutien à Netanyahou, jugeant « scandaleuse » la décision du
procureur de la CPI. Le président américain a certes fait mine de marquer
quelque distance avec son allié israélien, pour prendre en compte l’émotion
suscitée dans une partie de son électorat par le bain de sang à Gaza commis
avec des armes et des munitions livrées par les États-Unis. Mais Biden n’a
jamais envisagé d’affaiblir l’État israélien, principal gendarme de l’ordre
impérialiste au Moyen-Orient.
Assuré de pouvoir compter sur le
soutien de Washington, le gouvernement israélien traitera les décisions des
juges de La Haye avec le mépris dont il a toujours fait preuve à l’égard des
nombreuses résolutions de l’ONU condamnant sa politique d’annexion et de
colonisation de la Cisjordanie.
L’administration américaine a
toutefois tenu à rappeler dans le même temps que, malgré ce désaccord, les
États-Unis souhaitaient continuer à travailler avec la CPI « en ce qui
concerne les crimes commis en Ukraine ». Autrement dit, la « justice
internationale » doit pour eux se réduire à la politique décidée et imposée par
les puissances impérialistes, en fonction de leurs intérêts et avec un total
mépris des populations.
Marc Rémy (Lutte ouvrière n°2912)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à
Argenteuil et la région (GAB : guichet à billets) :
-Vendredi 24 mai, de 15 h.30 à 16 h.45 marché du
Val-Nord ;
-et de 17 h15 à 19 h. carrefour
« Babou » ;
-Samedi 25 mai, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix,
Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;
-dimanche 26 mai, de 10 h.15 devant Intermarché,
Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse ;
-Lundi 27 mai, de 18 à 19 heures dans le centre
commercial de Saint-Gratien…