Quand le maire confond « informer » (vaguement) et accepter !
Il y a quelques jours, les militants de la CGT d’Argenteuil apprenaient que l’entreprise chargée des transformations de l’espace Mandela allait commencer les travaux le 15 mars, en commençant par le 1er étage. Cette information aussitôt connue, les syndicats CGT liés à leur Union Locale, installée dans cet étage, organisaient pour le lendemain une conférence de presse dans les locaux mêmes de l’espace Mandela. Celle-ci a connu un franc succès. Les journalistes des médias locaux, Le Parisien et La Gazette du Val-d’Oise-actu.fr étaient présents. Les responsables syndicaux étaient entourés de militants politiques de gauche. Lutte ouvrière était présente.
L’Union locale représente des milliers de syndiqués de la localité, avec une forte présence chez les Territoriaux de la Ville, chez Dassault, parmi les enseignants du primaire et du secondaire, et chez les postiers, entre autres. Nombre de problèmes individuels ou collectifs de salariés ont trouvé leur solution grâce à l’intervention de militants de cette Union Locale qui a aidé par ailleurs bien des conflits de travailleurs.
Devant l’annonce de cette conférence de presse, comme par hasard, le jour-même, le maire d’Argenteuil proposait une rencontre aux dirigeants de cette Union locale !
Selon La Gazette, le maire d’Argenteuil déclare « [regretter] la polémique inutile lancée, il y a quelques heures, par des syndicats quant au devenir des bureaux qu’ils occupent au sein de l’espace municipal Nelson/Mandela de la Ville d’Argenteuil. Suite à notre rencontre qui s’est déroulée en fin d’année dernière, des plans, tenant compte des besoins et des attentes des associations et des syndicats occupant les locaux, ont été réalisés… »
Réalisés on n’en doute pas ! Des plans qui consistent à diminuer de manière drastique la superficie des locaux occupés par les syndicats ! Des syndicats relégués dans une partie annexe de l’espace Mandela, les pièces de l’ancienne loge du gardien accolée au bâtiment principal !
Oui, des plans réalisés, mais jamais acceptés par la CGT.
Cela s’appelle des plans sur la comète que, toute affaire cessante, la municipalité d’Argenteuil va devoir revoir. DM