samedi 30 septembre 2023

« Sans abri », des centre d’hébergement d’urgence nécessaires, à Argenteuil comme partout, mais il faut avoir en tête l’arrêt de la dégringolade de la société

 

Le capitalisme mène à l’effondrement, il faut le renverser

 

Hier au soir à Argenteuil

En douce, la municipalité d’Argenteuil a fermé le Centre d’Hébergement d’Urgence ouvert il y a quinze ans à Argenteuil. Depuis un certain temps, elle lui avait déjà coupé un certain nombre de moyens. Elle l’a fermé définitivement le 31 juillet dernier.

         Les organisations caritatives le clament. La pauvreté et la misère augmentent. Cela s’ajoute à bien des aléas de la vie qui mènent des habitants toujours plus nombreux à la rue.

         Une manifestation de protestation initiée par un collectif de défense du CHU mis en place cet été a eu lieu hier en soirée.

         C’était la moindre des choses d’exprimer son refus et son dégoût.

         L’aide est bien sûr nécessaire, et elle devrait être une priorité des collectivités. Mais le rôle des travailleurs conscients est d’arrêter cette descente aux enfers où la montée de la pauvreté joue le rôle principal. Licenciements, expulsions, vieillissement s’ajoutent aux drames familiaux qui conduisent à la rue.

         Alors on ne luttera contre une situation qui s’aggrave d’année en année qu’en ayant en tête qu’il faut renverser la société capitaliste qui la crée.

         Un bel élan de solidarité a eu lieu pour soutenir les « sans abri » dans ce moment difficile. Mais les militants ou les anonymes qui s’y sont engagés doivent s’atteler à la tâche politique de supprimer une société où les pauvres le sont toujours davantage à un bout de la société, et où les fortunes grandissent et rassemblent des milliards à l’autre bout. Au combat ! DM

Harcèlement scolaire : une arrestation pour faire sensation

  Harcèlement scolaire : une arrestation pour faire sensation

27 Septembre 2023

Lundi 18 septembre, un collégien de 14 ans a été arrêté en plein cours dans un établissement d’Alfortville, dans le Val-de-Marne. Menotté devant ses camarades, il a passé 24 heures en garde à vue. Il avait menacé de mort une lycéenne de 15 ans sur Instagram, et les parents de la jeune fille avaient porté plainte le matin même.

Cette arrestation fait suite à la révélation par la presse du courrier menaçant adressé par le rectorat de Versailles à la famille du jeune lycéen qui s’est finalement suicidé, après des mois de harcèlement. Pour masquer son impuissance, le rectorat s’en était pris aux victimes en reprochant par lettre aux parents leurs critiques envers l’établissement, dans lequel leur enfant ne recevait aucun soutien. Devant le scandale, l’ex-rectrice s’est défaussée, disant qu’elle n’avait pas été informée de cette lettre.

Force est de constater que, dans ce nouveau cas, l’État passe d’un extrême à l’autre. Le harcèlement auquel s’est livré ce jeune de 14 ans mérite bien sûr une sanction éducative et une intervention de la direction de son établissement, mais certainement pas d’être arrêté en pleine classe. D’autant qu’il est lui-même fragile, élevé par son grand-père après le décès de son père, et en échec scolaire.

Le harcèlement d’adolescents par d’autres adolescents relève de la vigilance des adultes, d’efforts pédagogiques et psychologiques pour faire comprendre à ces jeunes les enjeux de leurs attitudes. Et il faut tout faire pour leur permettre d’échapper à la violence que la société elle-même leur apprend à utiliser envers les autres.

Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, s’est pourtant empressé de justifier ce déploiement de forces, cinq policiers pour un jeune, et la promptitude de la réponse. Selon lui, il faut « des messages forts » et il insiste : « C’est comme ça qu’on s’en sortira face au fléau du harcèlement, c’est comme ça qu’on protégera aussi nos enfants. »

Il y a là du mauvais spectacle destiné à masquer l’incurie du gouvernement, dans ce domaine comme dans d’autres. Depuis le premier quinquennat de Macron, le gouvernement a à son actif près de 9 500 suppressions de postes d’enseignants. Cette politique a contribué à vider les établissements des adultes pouvant éduquer la jeunesse et veiller aux plus fragiles. À cela s’ajoute l’absence d’assistantes sociales, d’infirmières, de médecins scolaires, de psychologues de l’Éducation nationale, toutes personnes susceptibles de percevoir les angoisses des jeunes harcelés et de ne pas laisser les enseignants seuls face aux appels au secours.

Gabriel Attal ne prévoit aucunement d’embaucher. Son attitude montre comment les plus haut gradés dans la hiérarchie savent se décharger de leurs responsabilités et faire porter le chapeau aux autres. L’inverse de ce qu’il faudrait inculquer aux jeunes pour combattre le harcèlement.

                                                      Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2878)

 

Les prochaines permanences prévues :

Ce samedi, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux, et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-Lundi 2 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 3 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

Argenteuil, urbanisation non maîtrisée, catastrophes et problèmes annoncés

 

Résoudre la question du logement ? Pour eux, plutôt le fric !

 

 

La façon dont est menée l’urbanisation à Argenteuil intrigue pour le moins. La construction d’un nouvel immeuble de 46 logements au carrefour Monoprix dans le centre d’Argenteuil participe de cette inquiétude.

         Un élément conjoncturel certes, les difficultés occasionnées par ce chantier pour la traversée du carrefour, mais qu’en sera-t-il aussi lorsque la construction sera achevée, pour l’entrée et la sortie des véhicules, car le parking en construction actuellement questionne ? Un énorme caisson d’une quinzaine de mètres de profondeur, certes renforcé par d’énormes protections en béton. Les eaux en cas d’inondation auront peut-être des difficultés à y pénétrer, peut-être, mais il faudra bien qu’elles circulent ailleurs dans cet espace appelé naguère, celui des « Grandes fontaines ».

         Ce qui interpelle également c’est le nombre de logements prévus : 46 pour une superficie d’un carré de 40 mètres sur 40, soit 1600 mètres carrés. Pour comparer, nous avons abordé ailleurs en juin la question des Castors de la rue du Poirier-Fourier et de la rue d’Ascq construits dans les années 1950. Il y avait 46 logements également, mais pour un terrain de 100 mètres sur 130, soit 13 000 mètres carrés, avec pelouses, terrains de jeu, etc.

         Oui, une autre époque ! Mais où est l’erreur pour aujourd’hui et pour demain ? DM

TotalEnergies : en avant toute vers la catastrophe !

Projet : saccage de la planète

 

                                                                                     Crédit photo : Mondo79

Les dirigeants de Total viennent de dévoiler leurs projets pour les cinq années à venir : lancer des forages aux quatre coins du monde pour accéder à de nouvelles sources de gaz et de pétrole et augmenter la production totale d’énergies fossiles. Ils annoncent accroître la part des bénéfices reversée directement aux actionnaires qui passera de 37 % en 2022 à 44 % en 2023.

         Belle planification anti-environnementale, où le saccage de la planète est justifié par les intérêts à court terme des capitalistes, qui se moquent bien des discours larmoyants des politiciens en mal d’écologie verbale. Il faut mettre ces irresponsables hors d’état de nuire, en les expropriant sans indemnité ni rachat.