lundi 31 août 2020

Rentrée scolaire : discours sans moyens, et le virus en plus !


Rentrée scolaire : discours sans moyens, et le virus en plus !

26 Août 2020

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, multiplie les consultations avec les syndicats d’enseignants, les messages à l’adresse des enseignants et des parents, avec un objectif : convaincre que tout se passera bien à la rentrée prochaine, malgré la circulation du virus.
 


« Nous avons un des protocoles sanitaires les plus stricts d’Europe », a affirmé Blanquer le 24 août, propos appuyés comme il se doit par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. « Il y aura des contaminations à l’école, des enfants vont se contaminer, probablement quelques enseignants aussi, mais on va le gérer », a en effet déclaré ce dernier, ajoutant : « Il est fondamental que l’école reprenne. On ne peut pas laisser cette génération d’enfants sans reprendre ».
Il est effectivement fondamental que les jeunes puissent de nouveau avoir accès à un enseignement dans de bonnes conditions, et ce partout, mais en particulier dans les villes et quartiers populaires, où l’accès à la culture est plus difficile. Certains auront été privés d’école depuis six mois. Mais, à part des discours et l’obligation du port du masque pour les collégiens et lycéens, le gouvernement n’a pris aucune mesure exceptionnelle pour faire face aux nombreux problèmes qui se posent.
Blanquer affirmait sans rire, il y a quelques semaines, que la rentrée serait normale. Mais, depuis des années, aucune rentrée scolaire ne se passe normalement, c’est-à-dire avec des moyens suffisants permettant d’offrir des conditions d’apprentissage correctes. Les difficultés s’accumulent en effet au fil des rentrées scolaires : classes toujours plus surchargées, élèves qui ne trouvent pas de place en collège ou en lycée, locaux exigus, établissements scolaires prévus pour quelques centaines d’élèves qui en accueillent parfois le double.
Le manque d’enseignants qui permettraient d’organiser des groupes plus restreints, et d’aider ainsi les jeunes en difficulté plus efficacement, se fait sentir depuis des années. Le manque de surveillants, d’infirmières, de personnel de nettoyage est tout aussi criant. Les élèves doivent avoir accès à l’éducation, ce droit fondamental nous dit le gouvernement. Mais le nombre d’heures d’enseignement consacrées à l’apprentissage des langues, à l’histoire, à la culture plus généralement, se réduit comme peau de chagrin au fil des réformes gouvernementales.
L’épidémie de coronavirus ne fait qu’aggraver une situation catastrophique depuis longtemps, conséquence des politiques d’économies dans l’éducation menées par les gouvernements successifs.
                                             Aline RETESSE (Lutte ouvrière n°2717)

Un exemple parmi des milliers d’autres 

La rentrée dans l’académie de Nancy-Metz : L’Etat n’a rien préparé

Malgré la menace du virus, cette rentrée annoncée par le recteur d'académie sera comme les autres. Si le dédoublement prévu des petites classes se poursuit dans les zones classées en éducation prioritaire, toutes les autres classes continueront à être surchargées, comme les grandes sections de maternelle qui pourront atteindre 30 élèves en Moselle. Comment respecter les distances entre les élèves dans ces conditions ?
Le gouvernement avait plusieurs mois pour se préparer à cette rentrée de tous les dangers. Il aurait pu dédoubler toutes les classes, trouver des locaux, former des éducateurs, mais il n’a rien fait...
Malgré les risques pour les enfants et leurs parents, les risques pour les enseignants, il continue à faire des économies sur l’éducation pendant qu’il inonde de milliards les entreprises, y compris les plus grandes.

Méditerranée orientale : Grèce, Turquie, grandes puissances européennes, rivalités pour le gaz, le pétrole et pour le reste


Le bruit des armes

 


En Méditerranée orientale, les marines militaires se bousculent. D'un côté, la marine turque qui manœuvre au côté d'un navire américain, de l'autre la marine grecque navigue au côté de navires français et italiens avec le soutien de Chypre et des Émirats arabes unis. Et tout ce beau monde est en principe allié au sein de l'Otan !
Mais avec la découverte de nouveaux gisements de gaz sous-marins, les rivalités ont ressurgi. Chacun montre les muscles pour avoir un éventuel accès au gaz. La France et les Émirats arabes unis en profitent du même coup pour faire pression avec la Turquie qui est leur rivale en Libye.
Même si ça n'est pas pour le moment d'actualité, on ne peut pas exclure que ces bruits de bottes dérapent un jour vers un vrai conflit armé. Tout ça pour que les Total, ENI et autres trusts pétroliers s'engraissent un peu plus.

Licenciements, aéronautique : Figeac Aéro : licencieur subventionné par l’État


Les patrons décident, l’État esquive

 


Le sous-traitant aéronautique Figeac Aéro vient d'annoncer son intention de supprimer 300 emplois dans son siège, après avoir supprimé ces derniers mois un tiers de ses effectifs hors de France. Ce qu'on appelle cyniquement « plan de sauvegarde de l'emploi » détruira ces postes de travail à Figeac, petite ville du Lot qui sera sinistrée.
Figeac Aéro, qui employait encore récemment 4 000 travailleurs, affichait une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de 17 % depuis 2014. Cette entreprise a bénéficié du soutien de l'État, qui lui a garanti un prêt de 80 millions d'euros et finance chaque mois les salaires de plus de la moitié des employés placés en chômage partiel.
Mais les capitalistes, qui profitent du travail de leurs salariés, s'en débarrassent au gré des hoquets de leur système économique.

Cosmétiques : pollutions non cosmétiques


Il faut faire la peau au capitalisme

 


Le magazine « 60 millions de consommateurs » a relevé la présence de substances potentiellement cancérigènes ou polluantes dans des dizaines de produits cosmétiques de grandes marques, y compris les plus chères.
Pour faire du profit, pour elles, « cela le vaut bien ».

Argenteuil – aménagements sans suivi, le mécontentement monte


Une impasse inadmissible

Carnet de gags (du samedi 29.8.20)
 

On va où ?

Qu'est-ce qu'on choisit ?

Surtout, n'y allez pas, c'est barré au bout

Juste à la sortie automobile de la mairie, ça fait désordre
  

Nous avons évoqué à plusieurs reprises les aménagements importants qui ont lieu depuis des mois dans le quartier Carnot derrière la mairie et Monoprix, et qui ont été, c’est vrai, retardés par l’épidémie. Nous aurons encore l’occasion d’y revenir, car le mécontentement ne va pas tarder à s’exprimer de la part des parents d’élèves au vu d’un certain nombre de problèmes créés par ces aménagements. Mais aujourd’hui, c’est le jeu de piste imposé aux automobilistes que nous avons subi malgré nous qui retiennent notre attention.
         Pour ces automobilistes, pour rentrer dans le quartier, il n’y a pas de souci. La Hic est seulement de comment en sortir, au vu de panneaux tous plus contradictoires les uns  que les autres qui font que l’on se retrouve bientôt coincé dans une voie. C’est d’autant plus vrai durant le week-end. Bien sûr, il reste la possibilité d’utiliser les sens interdits, mais ce n’est vraiment pas conseillé.
         Tout cela, parce qu’il n’y a apparemment personne pour se préoccuper sérieusement du problème.
         Les entreprises de travaux publics font d’énormes profits sur le dos des commandes publiques, de voirie en particulier. Et, pour un chantier aussi important, il n’y aurait personne pour s’occuper des problèmes de la circulation, d’y réfléchir vraiment, et de vérifier chaque jour que tous les panneaux sont installés correctement ?
         Quant à la municipalité, elle a bien un édile dédié aux problèmes de suivi de ces travaux de voirie ! Les vacances sont finies, et il est temps que celui-ci opère une belle soufflante à l’entreprise. DM

dimanche 30 août 2020

Nathalie ARTHAUD sur LCI avant-hier : salaires, délocalisations, organisation de la production, pandémie gérée à la petite semaine, improvisation sur la question des masques. 9 mn d’un point d vue de classe


Capitalisme : des méthodes de gangster


Copains comme cochons

 
On aura tout vu

Douze entreprises de charcuterie industrielle - parmi elles Cooperl, les Mousquetaires ou Fleury Michon, officiellement concurrentes - se sont entendues pendant des années en formant un « cartel du jambon » destiné à maintenir les prix au plus haut aux dépens des consommateurs.
Pour éviter de payer une amende de 35,5 millions euros, Cooperl fait maintenant du chantage à l'emploi : la société menace de supprimer des postes en fermant deux de ses quinze usines de charcuterie industrielle.
Des méthodes de gangsters. Comme partout, les industriels de la charcuterie usent de toutes les recettes pour faire du lard.

Afrique : 60 ans après les indépendances des ex-colonies françaises. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


L’indépendance sous contrôle des colonies africaines

26 Août 2020

Entre juin et août 1960, onze anciennes colonies françaises d’Afrique accédaient à l’indépendance. De nouveaux drapeaux apparurent alors, mais les chaînes qui liaient les pays ainsi créés à l’impérialisme français ne furent pas rompues pour autant. Elles prirent simplement une autre forme, qui perdure encore aujourd’hui.
En cette année 1960, l’indépendance des colonies apparaissait enfin comme un phénomène inéluctable. La lutte menée par le peuple indochinois l’avait imposée à la France. En Algérie, de Gaulle était contraint d’ouvrir les négociations avec le FLN. En Afrique même, l’impérialisme britannique avait déjà lâché le Soudan et le Ghana.
Conscients de cette évolution, les dirigeants français n’avaient pas pour autant l’intention de renoncer à la situation de monopole que le système colonial avait longtemps garanti à leur bourgeoisie. La mainmise sur les colonies africaines avait permis à une partie des capitalistes français de bâtir des fortunes en exploitant les paysans et les ouvriers africains à l’abri du marché mondial, et il n’était pas question que cela cesse. De Gaulle, arrivé au pouvoir en 1958, s’attacha donc à mettre en place un cadre politique permettant que cette domination économique puisse se perpétuer après l’indépendance.
Les grands ensembles qu’étaient l’Afrique occidentale française (AOF) et l’Afrique équatoriale française (AEF) avaient été divisés en circonscriptions administratives, dont les limites devinrent les frontières des nouveaux États. Leurs dirigeants furent sélectionnés par de Gaulle et son conseiller aux affaires africaines, Jacques Foccart.
Ce fut le cas de l’ivoirien Houphouët Boigny. Gros propriétaire, il avait un temps fait figure d’opposant aux colons à la tête du syndicat des planteurs africains, avant de devenir député puis ministre dans le gouvernement français de Guy Mollet, qui décida d’intensifier la guerre d’Algérie. Il devint tout naturellement le premier président de la Côte d’Ivoire, et resta jusqu’à sa mort, en 1993, au centre de tous les mauvais coups de l’impérialisme français dans la région. Léopold Sedar Senghor, agrégé de grammaire et plusieurs fois ministre sous la ive République, devint de son côté président du Sénégal. Dans d’autres pays, les administrateurs coloniaux poussèrent en avant des hommes choisis des années auparavant et qui allaient devenir présidents. Quand cela ne suffisait pas, un coup d’État bienvenu pouvait toujours rectifier le tir, comme celui de décembre 1965, qui porta au pouvoir, en République centrafricaine, Jean Bedel Bokassa, ancien officier des troupes coloniales en Indochine et en Algérie.
Les fidèles ainsi sélectionnés furent de plus encadrés par tout un appareil de conseillers et de fonctionnaires français qui contrôlèrent de fait les nouvelles institutions. La présence de ministres français au sein des gouvernements africains sembla même longtemps naturelle, comme celle de l’ancien administrateur colonial Jean Collin, qui fut successivement ministre des Finances, et de l’Intérieur au Sénégal.
Conscients que, au-delà des présidents, l’État repose avant tout sur des forces armées, les dirigeants français prirent le plus grand soin de garder le contrôle sur celles des pays désormais indépendants. Elles furent constituées à partir des anciennes troupes coloniales de l’armée française, mais avec un encadrement tout ce qu’il y a de plus français. En République centrafricaine, ce fut ainsi Marcel Bigeard, un des bourreaux de la bataille d’Alger, qui fut chargé de constituer l’armée nationale. Au Niger, la nouvelle armée comptait tout au plus une quinzaine de sous-­officiers africains, tous les officiers étant français.
L’armée française proprement dite gardait aussi ses bases, qui lui permettent encore aujourd’hui d’intervenir dans les anciennes colonies. C’est ainsi qu’en 1964, les parachutistes français rétablirent le président gabonais Léon Mba, renversé par un coup d’État militaire, protégeant ainsi les intérêts de la compagnie pétrolière Elf. Au Cameroun, les troupes françaises réprimèrent sauvagement, avant et après l’indépendance, le soulèvement populaire mené par l’Union des populations du Cameroun et assassinèrent son dirigeant, Ruben Um Nyobe.
Les accords signés à l’indépendance contenaient aussi des clauses économiques. Celui signé avec le Niger, conjointement avec la Côte d’Ivoire et le Dahomey (l’actuel Bénin), prévoyait ainsi de « réserver en priorité à la République française la vente des matières premières et des produits classés stratégiques : uranium, hydrocarbures liquides ou gazeux, lithium, thorium, béryllium, leurs minerais et composés. » Dès le début, était ainsi inscrit noir sur blanc le pacte qui allait lier l’impérialisme français aux dirigeants de ses anciennes colonies : un soutien, en échange du droit de piller leur pays. Les trusts français voyaient leurs intérêts garantis.
Les nouveaux États indépendants se virent aussi refuser le droit de créer leur propre monnaie. Ils durent continuer à utiliser une monnaie liée au franc français, le franc CFA, créé en 1945 sous le nom de franc des colonies françaises d’Afrique, qui devint simplement le franc de la communauté financière africaine. Il n’y eut même pas besoin de changer le sigle.
Ce franc CFA était lié au franc français par une parité fixe, ce qui empêchait les gouvernements des anciennes colonies d’avoir le contrôle de leur propre monnaie. À l’origine, 1 franc français valait 50 francs CFA, et lorsque ce franc CFA fut dévalué en 1974, ce fut à l’initiative du gouvernement français et du FMI, et pour le plus grand malheur des pays africains. Deux banques centrales étaient créées pour gérer cette monnaie, l’une pour les ex-colonies d’Afrique de l’Ouest et l’autre pour celles d’Afrique centrale, avec des francs CFA formellement différents. Mais elles ne jouissaient d’aucune autonomie. Au lendemain de l’indépendance, la totalité de leurs avoirs en devises étrangères devaient être déposés à Paris sur un compte du Trésor français. De plus, des administrateurs français siégeaient dans les organes dirigeants de ces banques centrales africaines.
Les anciennes colonies se voyaient ainsi privées de toute possibilité de mener une politique économique indépendante, pour le plus grand bénéfice des trusts français, qui pouvaient faire circuler librement leurs capitaux dans cette vaste zone où ils étaient les maîtres, et en rapatrier leurs bénéfices, sans taxes ni frais de change.
Soixante ans après, l’essentiel de ce système, mis en place à l’indépendance, est toujours en vigueur. Les grands groupes français, aujourd’hui Bouygues, Bolloré, Total, ont certes dû céder une partie de leur monopole à de nouveaux concurrents, mais ils ont toujours un accès privilégié aux ministres africains pour signer des contrats en toute opacité. Macron a aussi parlé de mettre fin au franc CFA. Mais l’armée française intervient encore comme elle veut pour défendre les intérêts de la bourgeoisie française, ne jugeant même pas utile de rendre des comptes aux gouvernements locaux. Cette pression et ces interventions militaires ont permis à l’impérialisme français de mettre fin aux tentatives de certains dirigeants, comme Sékou Touré ou Thomas Sankara, d’échapper à son étreinte. Ainsi, durant les soixante ans d’indépendance, le pillage par l’impérialisme français a pu continuer.
                                                    Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2717)
 
 
Administrateur colonial au Congo en 1905

Nazisme : industriels et nazisme ont fait très bon ménage


Continental n’en est qu’un exemple

 

En France aussi : Louis Renault en 1935 prêt à faire des affaires avec Hitler

Un historien vient de publier ses recherches sur les liens entre le trust allemand du pneu et de l'équipement automobile Continental et le régime nazi. Continental s'était parfaitement accommodé du nazisme au point d'en devenir le « fournisseur de la guerre hitlérienne » en vendant des pièces de chars, d'avions, masques à gaz, des semelles... à l'armée allemande. Et en retour le régime lui avait fourni plus de 10 000 travailleurs forcés venant des territoires occupés ou de camps de concentration.
     Après la guerre, les dirigeants de Continental ont tous été blanchis et ont pu continuer leur carrière. Son PDG a même été nommé à la présidence de Daimler-Benz…
     Voilà qui rappelle que pour leurs profits, les capitalistes sont prêts à soutenir, voire à hisser au pouvoir, même les régimes anti-ouvriers les plus immondes

Argenteuil, fibre, pour le profit maximum, installations bâclées à moindre coût


Une gêne énorme, un gâchis social qui l’est tout autant

Autant raconter ce cas personnel totalement révélateur
 
La fibre a été installée dans notre appartement. Notre opérateur actuel est… SFR qui a eu la délégation de le faire dans l’ensemble de la commune.
         Il y a quatre semaines, plus d’internet. Problème de code SFR, difficulté pour joindre les services idoines de cet opérateur. Nous y parvenons. Nous étions alors en vacances, quelques jours après la panne, résoudre le problème n’était pas urgent.
         Code récupéré, retour de vacances, contact établi par téléphone avec une opératrice. Les manipulations à distance ne donnent rien. Un rendez-vous est pris pour le jeudi 27 août. Ce jour-là, le technicien SFR est présent. L’espoir renaît.
         Je découvre alors l’état des éléments du coffret de l’escalier où se trouvent les fibres (voir photo). Tristesse. Les boitiers-porteurs de la fibre sont minuscules, les fils s’entremêlent, et il suffit d’un rien pour que le système soit rompu. Le technicien remet en place. Tout est vert. Ça marche ! Euréka….
Mais l’affaire n’est pas finie.
         Car cela marche durant 24 heures… et puis ce vendredi à 16 heures 30, rebelote, plus d’internet. Effectivement, le bouton rouge clignote.
         Je me dis, mais il n’y aurait pas un problème d’activité face au coffret-fibre de l’escalier… Effectivement, un technicien est en train de s’activer dans l’escalier. Un voisin a eu le même problème que nous. Et en réparant, son technicien a apparemment déréglé ou déconnecté notre fibre minuscule dans une installation « ni fait ni à faire ». Et malheureusement, ce n’est pas un technicien SFR mais un technicien Orange pour un abonné Orange… Notre panne n’est pas son affaire…
         Bon la lutte continue. Mais elle va prendre une toute autre dimension. Je rejoins la page « Internet pour tous » sur Facebook.
         Un commentateur me reprochait, sans rire, de me concentrer sur l’affaire Jean Vilar, voilà un argument supplémentaire pour le rassurer. Voilà un nouveau thème de combat sur Argenteuil : mettre un terme à une installation bâclée, et faire que tout le réseau fibre d’Argenteuil devienne fiable. Au-delà du problème personnel évoqué, une affaire collective. DM

samedi 29 août 2020

Emploi : Pôle emploi : l’État cultive la précarité


Pôle emploi : l’État cultive la précarité

Dans le cadre de son plan de relance, l’État a annoncé, lundi 24 août, vouloir recruter entre 3 000 et 5 000 personnes en CDD à Pôle emploi d’ici 2021. Pour réagir à l’explosion du chômage, l’État fabrique donc encore et toujours plus d’emplois précaires.
Et ce n’est pas nouveau. En 2019 déjà, après avoir supprimé 1 100 postes, l’État avait recruté 1 000 personnes en CDD, tout en augmentant les charges de travail. Certains agents disaient devoir suivre jusqu’à 1 000 demandeurs d’emploi chacun.
800 000 personnes supplémentaires se sont retrouvées au chômage au deuxiè­me trimestre 2020. Il y a 4,2 millions de chômeurs, rien qu’en catégorie A. Avec quelques milliers d’agents recrutés, on est loin du compte de ce qu’il faudrait, ne serait-ce que pour recevoir dignement les demandeurs d’emploi.

                                                                   Cécile Seyrig (Lutte ouvrière n°2717)
 


Quand Darmanin roule des mécaniques : Grenoble – quartier Mistral


Pour que cela change, il faudra que les travailleurs s’y mettent

 


Après la mise en scène choquante des dealers cagoulés et armés de Kalachnikov dans le quartier Mistral, les habitants ont eu droit à une autre mise en scène, orchestrée par Darmanin, premier flic de France, qui a ordonné au Préfet et sa police de parader dans le quartier "pour rétablir l'ordre républicain". Quelle blague !
         La police intervient très souvent dans cette cité ouvrière pauvre gangrenée par le chômage, la misère, la délinquance et les trafics. Rien n'y fait. Loin de l'image boboland de Grenoble, ville "verte" de l'écologiste Eric Piolle, l'insécurité inquiète. Rien que pour les deux mois de cet été, on compte sept fusillades dans la ville (dont trois morts et des blessés graves) dues aux règlements de comptes des bandes. Et ce ne sont pas les agitations de Darmanin qui changeront quoi que ce soit.
         Tous ces politiciens se fichent, comme de l'an quarante, de la vie des habitants des quartiers populaires. Ceux-ci, au travail, comme dans leur quartier ne pourront compter que sur leur seule propre mobilisation collective.

Lignes ferroviaires à rouvrir : un exemple minuscule très loin du compte


Une réouverture très intéressée

 


Des milliers de kilomètres de lignes de chemin de fer ont été fermées depuis des dizaines d’années par les gouvernements de droite comme de gauche.
         Crise écologique oblige, le gouvernement fait mine de faire la promotion de certaines réouvertures.
         Ainsi, en Bretagne, une ligne de… 7 kilomètres est en cours de rénovation. Mais elle compte un seul utilisateur : le site Cooperl de Montreuil-sous-Pérouse en Ille-et-Vilaine du trust de l'agro-alimentair.
         Bonne fille, la Cooperl en finance 5% du coût…
         Bon. On attend les vraies réouvertures…

Biélorussie : la classe ouvrière mobilisée. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Biélorussie : la classe ouvrière mobilisée

26 Août 2020

« Nous ne sommes ni des moutons, ni des veaux, ni "tes petits" – nous sommes les travailleurs de MTZ, et nous ne sommes pas une vingtaine mais 16 000. » C’est en ces termes que, sur leur banderole, les grévistes de la plus grande usine d’engins agricoles, militaires et de chantier de Biélorussie ont répliqué au président Loukachenko.
Ils défient son pouvoir dans des manifestations et dans la grève, comme des pans de plus en plus nombreux d’une classe ouvrière qui, héritage de l’étatisme de la période soviétique, reste concentrée en de fortes unités industrielles, parfois au cœur même des villes.
Face au scrutin truqué du 9 août et à son bénéficiaire, Loukachenko, qui dirige l’État d’une main de fer depuis vingt-six ans, de simples citoyens avaient aussitôt tenu à crier leur colère. La férocité des forces antiémeute d’un régime qui jusqu’alors se donnait des airs paternalistes, les morts, les centaines de blessés, les milliers d’arrestations, ont fait le reste. En quelques jours, le régime s’est trouvé rejeté de toutes parts, ou presque.
Socialement indifférencié à ses débuts, ce rejet a pris une nette tournure ouvrière, avec l’irruption sur la scène de grévistes de l’automobile, de la construction, de la chimie, des mines, notamment. Défilant en cortèges imposants ou votant la grève en assemblée générale et élisant leurs comités de grève dans les usines, les travailleurs donnent désormais à la contestation générale sa physionomie et sa force, en paralysant l’économie jusqu’à un certain point.
Loukachenko ne s’y est pas trompé quand, voulant reprendre la main, il s’est tourné le 17 août, non pas vers l’opposition libérale, mais vers les ouvriers de MTZ. Espérait-il les mettre dans sa poche ? En tout cas, il en a été pour ses frais : c’est sous les huées qu’ils ont accueilli ses propos doucereux, ses menaces et appels à reprendre le travail.
Profitant d’une conjoncture internationale assez favorable, le régime a longtemps posé au protecteur de « ses » travailleurs. Mais depuis une dizaine d’années son masque est tombé. Généralisation des contrats précaires même dans le secteur étatisé, censé être protégé et qui reste le principal employeur ; contrats d’un an renouvelables avec interdiction pour le travailleur de partir avant terme, alors que sa direction peut le muter à sa guise ou le prêter à une autre entreprise ; salaires gelés à un niveau dérisoire (entre 100 et 250 euros) et parfois versés avec retard ; instauration d’amendes sur le salaire ; conditions de travail aggravées et sanctions contre ceux qui ne s’y plient pas ; apparition du chômage, phénomène jusqu’alors assez rare ; dénonciation des chômeurs dans les discours des dirigeants et projet, finalement annulé, de taxer ceux « qui ne veulent pas travailler » ; interdiction renforcée de créer un syndicat sans l’aval de l’employeur ; régime des retraites dégradé ; menaces de privatisation sous les effets de la crise mondiale et du ralentissement de l’économie russe, principal partenaire et fournisseur de la Biélorussie…
Ces mesures, dont beaucoup ont été prises sur simple décret présidentiel, et le fait que Loukachenko a traité par-dessus la jambe les risques du Covid-19, ont focalisé le mécontentement sur sa personne. Elles l’ont détourné du même coup des privilégiés de la bureaucratie d’État, dont certains dirigeants se verraient bien remplacer Loukachenko s’il devait passer la main sous la pression des événements.
Ce passage de relais au sommet se ferait avec la bénédiction de Poutine, comme des principaux chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, tous inquiets de voir se développer une situation explosive à leurs frontières. D’autant que des travailleurs de pays voisins pourraient se reconnaître dans le combat de leurs frères et sœurs de Biélorussie, qui affrontent les sbires en armes d’un régime qui veut leur faire payer les effets de la crise.
L’opposition libérale, elle, a mis sur pied un Conseil de coordination censé préparer la relève du pouvoir. Sa composition est tout un programme : un diplomate et ex-ministre de Loukachenko ; la prix Nobel de littérature Svetlana Alexeïévitch qui, après avoir été une auteure en vue sous Brejnev, fustige « l’homme rouge » et le communisme ; une brochette de juristes ; une coordinatrice de la campagne de Svetlana Tikhanovskaïa, la challenger de Loukachenko à la présidentielle. Sans oublier un représentant du comité de grève de MTZ, poursuivi en justice par le pouvoir, pour que la classe ouvrière ait l’impression d’avoir voix au chapitre.
Quant à Tikhanovskaïa, elle prône, depuis la Lituanie voisine, un « dialogue constructif » avec le pouvoir, ce même pouvoir qui matraque à tout-va et licencie les grévistes. Et, si elle appelle les travailleurs à élargir la grève « dans la légalité », c’est, dit-elle, pour préparer un retour « à la normale » : celle de ce régime honni, car oppresseur et exploiteur ?

                                      Pierre LAFFITTE (Lutte ouvrière n°2717 
 
Budapest 1956

Argenteuil – enquête publique, projet Cap Héloïse, souvenir amer


Quand on demande l’avis aux habitants pour ne pas les entendre

 
L’extension en souterrain de la carrière de plâtre de Cormeilles en Parisis fait l’objet d’une nouvelle enquête publique qui concerne aussi les habitants d’Argenteuil. Elle est ouverte durant toute la seconde quinzaine de septembre. La commission des commissaires enquêteurs tiendra une permanence le samedi 26 septembre en mairie. Si cela peut intéresser des lecteurs…
         La dernière commission d’enquête d’importance s’est tenue à propos du devenir de l’espace Jean-Vilar-Héloïse. Elle avait incité ce que l’on peut qualifier pour ce genre d’enquête, de « nombreux habitants », à se déplacer pour consigner leurs commentaires. Cette enquête s’était conclue par un avis négatif du commissaire-enquêteur sur la dimension environnementale inacceptable du projet. Quelques mois plus tard, à peine installé, le nouveau préfet ne tenait pas compte de cet avis dûment argumenté, et autorisait le maire d’Argenteuil à poursuivre.
         Alors, chacun comprendra que la seule expression d’« enquête publique » laisse un souvenir amer à ceux qui avait participé à cette enquête.
         Mais, comme nous le disions hier, le préfet peut toujours revenir sur son appréciation, au vu de la nouvelle orientation annoncée du gouvernement. DM

vendredi 28 août 2020

MEDEF : le patron des patrons optimiste.


Nathalie ARTHAUD en débat sur LCI à 22 heures ce soir



Il a de quoi

 
Roux de Bézieux, dirigeant du Medef

Le dirigeant du Medef, Roux de Bézieux, a exprimé à la veille de son université d'été sa « confiance » face à la crise. Les patrons de PME se déclarent « optimistes », tout en licenciant par charrettes entières.
Évidemment, avec un plan de relance de plus de 100 milliards d'euros, dont l'essentiel ira aux grandes entreprises, et la prise en charge prolongée du chômage partiel par l'État, le patronat a de quoi se montrer confiant et optimiste. Mais cela est payé par les travailleurs et les classes populaires.

Covid 19 : Le gouvernement et la pandémie : paroles, paroles. Un article de notre hebdomadaire. En vente lors de nos activités du week-end, et de notre permanence hebdomadaire de ce soir au carrefour Babou


Le gouvernement et la pandémie : paroles, paroles

26 Août 2020

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a affiché dans le Journal du dimanche sa totale satisfaction de la gestion de l’épidémie. À l’entendre, on peut aujourd’hui réaliser un million de tests par semaine si nécessaire.
Fin septembre on aura reconstitué le stock de masques qui avait cruellement manqué en février-mars. Idem pour les gants, les blouses et surblouses : « On est bon » lance Olivier Véran.
Cerise sur le gâteau : dans les hôpitaux, tous les voyants sont au vert. Alors qu’au pic de la pandémie il y avait eu 7 000 malades en réanimation, aujourd’hui les capacités hospitalières seraient de 12 000 lits, et on pourrait en accueillir jusqu’à 29 000 avec tout le matériel nécessaire (médicaments, respirateurs, matériel de protection) !
N’en jetez plus, la cour est pleine. Le bateleur de foire Olivier Véran ne recule devant rien, avec tous ces chiffres invérifiables ou largement mensongers. Une chose est certaine, ce ne sont pas ces rodomontades qui feront oublier l’incompétence du gouvernement. Car, si on a fait face, c’est d’abord et avant tout grâce à tous ces travailleurs, dans les hôpitaux et ailleurs, qui au péril de leur vie ont continué à assurer les tâches essentielles d’une économie quasi bloquée. C’est leur courage et leur dévouement qui ont tout fait, pas les discours des politiciens comme Olivier Véran.
Dans la même interview, Véran annonce que « nous sommes dans une situation à risque », avec l’augmentation du nombre de personnes testées positives, des hospitalisations et des entrées en réanimation. Mais comme en même temps il prétend qu’on est bien mieux préparés qu’en mars-avril, il renvoie à des décisions locales les réponses à apporter à cette situation qui se dégrade. C’est bien sûr un choix politique que de faire porter les responsabilités de cette remontée de l’épidémie sur des cas particuliers, la situation en Mayenne hier, aujourd’hui dans les Bouches-du-Rhône et en Île-de-France… et de se dédouaner des responsabilités à l’échelle du pays.
Car pendant ce temps le gouvernement, lui, entend bien relancer l’économie et se donner les moyens d’envoyer les enfants à l’école et tout le monde au travail. Et comment croire Véran, quand il conclut son interview par « La santé avant tout ! » alors qu’il fait partie d’un gouvernement aux ordres du Medef, dont tous les choix font passer les profits avant tout ?

                                                               Cédric DUVAL (Lutte ouvrière n°2717)

États-Unis : les licenciements continuent


19 000 licenciements prévus chez American Airlines…

 


American Airlines a annoncé son intention de licencier un employé sur sept dès octobre. 19 000 travailleurs se retrouveraient ainsi au chômage.
Les autres compagnies aériennes s'apprêtent, elles aussi, à annoncer des licenciements. United Airlines a évoqué en avril un prétendu sureffectif de 36 000 employés. Et pourtant ces compagnies ont reçu de l'État américain plus de 50 milliards de dollars afin d'éviter les licenciements.
Ce scénario se reproduit partout dans le monde et dans tous les secteurs. Les entreprises prennent l'argent et licencient quand même. Tout est en place pour que les gros actionnaires ne perdent rien durant la crise et continuent même à s'enrichir. Cette crise économique, ce sont eux qui en sont la cause, c'est à eux de la payer, pas aux travailleurs.

Argenteuil, défense de Jean-Vilar, Cap Héloïse : si le gouvernement s’en mêle


Vers un nouveau rebondissement ?

Selon Les Echos, Castex  vient d’adresser une circulaire aux préfets leur ordonnant d’utiliser toutes les possibilités de recours pour interdire les projets de centres et surfaces commerciales qui accentueraient « l’artificialisation des sols ».
         C’était-là une des recommandations de la Convention citoyenne sur le climat.
         Mais c’est que l’affaire Jean Vilar entre directement dans ce cadre : une centre commercial, cœur du projet Cap Héloïse, non pas « accentuant » l’artificialisation des sols mais l’engageant très largement sur ce qui reste de l’espace naturé de l’ex-Île Héloïse.
         Nous attendons avec impatience l’interprétation que va donner le préfet du Val d’Oise à cette circulaire. DM

Fête de Lutte ouvrière des 26 et 27 septembre interdite. L’article qui est consacré à cette interdiction dans le numéro de cette semaine de notre hebdomadaire


Notre fête des 26 et 27 septembre interdite

26 Août 2020

Nous publions dans la version papier de notre journal le décret par lequel la préfecture du Val-d’Oise a décidé de ne pas autoriser la fête de Lutte ouvrière de région parisienne que nous souhaitions organiser les 26 et 27 septembre prochains. Elle ne pourra donc pas avoir lieu et nous le regrettons pour tous nos camarades, militants, sympathisants et amis, pour qui elle aurait été une occasion de retrouvailles, d’échanges et de débats.

 


Les raisons avancées par la préfecture pour nous interdire cette initiative ne nous surprennent pas. Elles ne touchent pas seulement Lutte ouvrière, et chacun sait que nombre de festivals, de foires, de spectacles culturels n’ont pu avoir lieu en France cet été, parfois parce que les organisateurs n’avaient pas les moyens de les assurer dans les conditions sanitaires prescrites, mais aussi le plus souvent parce qu’ils ont été tout simplement interdits. C’est le cas dans le Val-d’Oise, le département où se trouve Presles, où nous savons que d’autres initiatives prévues dans la même période, n’ayant d’ailleurs aucun caractère politique, ont été elles aussi interdites. Il est évident que pour les autorités préfectorales, qui assument une grande part des responsabilités dans l’application des mesures d’urgence sanitaire, le plus facile est d’interdire purement et simplement toute manifestation pouvant réunir un nombreux public, y compris au-dessous de la limite de 5 000 personnes officiellement fixée au niveau national jusqu’au 31 octobre.
On pourrait saluer l’impartialité de ces décisions et ce souci de la santé de la population s’ils ne souffraient pas d’exceptions notables, notamment lorsque les manifestations concernées comportent des enjeux financiers importants. C’est le cas pour certains événements sportifs, tel par exemple le Tour de France reporté à ce mois de septembre. Il y a aussi le cas où elles bénéficient de sympathies politiques évidentes, comme le spectacle du Puy du Fou que le très réactionnaire de Villiers a pu organiser en toute tranquillité bien au-delà de la limite officielle des 5 000 participants ; tout cela sans parler de l’attitude politique générale du gouvernement sur le plan sanitaire, que nous dénonçons régulièrement dans notre journal.
Le fait est aussi que nombre d’entreprises réunissant des milliers de travailleurs ont pu et peuvent continuer de fonctionner, moyennant un engagement purement formel au respect des mesures barrières, contribuant parfois de façon importante à l’extension de l’épidémie. Là aussi, les enjeux économiques priment et cela ne peut nous étonner. Dans une société où la recherche du profit guide une grande partie des décisions, celles-ci ne peuvent être neutres, même quand il s’agit de sauvegarder la santé de tous. Pour les autorités, garantir la possibilité de tenir des manifestations axées autour de la défense des intérêts des travailleurs est moins que jamais une priorité.
Pour une organisation voulant défendre les intérêts de la classe ouvrière, il est pourtant indispensable d’apparaître politiquement, de réunir ceux qui se reconnaissent dans ses idées. Après que le confinement eut empêché la tenue de la fête de Lutte ouvrière prévue fin mai, cette fête de fin septembre devait nous permettre de l’assurer malgré tout, en étant en même temps déterminés à faire le nécessaire pour y appliquer le protocole sanitaire strict. La question n’est pas le respect formel des décisions en vigueur, pour ainsi dire par peur du gendarme, mais la responsabilité vis-à-vis de tout notre public. En tant qu’organisateurs, nous savons que nous pouvions compter sur tous nos camarades pour assurer la tenue de cette fête sans faire courir de risque sanitaire aux participants, en appliquant toutes les mesures de protection nécessaires. Nous continuerons de le faire pour toutes nos initiatives, à commencer par nos camarades d’autres régions qui organisent dans cette même période des fêtes et banquets et qui n’encourent pas jusqu’à présent d’interdiction.
Nous sommes en tout cas déterminés à continuer nos activités politiques, à les élargir, avec les adaptations nécessaires pour tenir compte de la pandémie. Cela est plus indispensable que jamais dans la situation de crise, non seulement sanitaire, mais économique et politique que nous connaissons.

                 Pour Lutte ouvrière, Michel Rodinson, directeur du journal

jeudi 27 août 2020

Castex : arrogance sans masque


Le mépris social de ces irresponsables

 


Le gouvernement a balayé d'un revers de main l'idée que les masques soient gratuits pour les élèves. Et Castex d'étaler son mépris en affirmant que « les Français doivent se prendre en charge et faire preuve de responsabilité dans la lutte contre le virus ». Comme si amputer son budget pour payer des masques obligatoires était un acte de responsabilité.
C'est un comble de voir ces ministres nous faire des leçons de responsabilité, eux qui n'ont rien organisé depuis 6 mois pour diffuser des masques à prix coûtant et qui n'ont même pas cherché à empêcher la grande distribution de spéculer sur le prix des masques, ... alors que dans le même temps ils déversaient, à fonds perdu, des milliards de cadeau au patronat !

Argenteuil, port du masque obligatoire dans certains secteurs. Tout cela fait tellement brouillon


Un manque criant d’information et d’explication

 


Je ne suis pas un habitué des arcanes de Facebook, et j’ai découvert sur le tard la page «Tu sais que tu viens d’Argenteuil ». Je m’y suis inscrit. Elle a l’avantage d’avoir des dizaines de milliers d’ « amis » et d’être suivie –entre autres- par les militants politiques de la Ville, et tout particulièrement par des membres de la municipalité qui semble y avoir là un terrain de « libre parole ». Je viens d’en faire l’expérience à propos de mon article sur la décision de l’obligation du port du masque dans certains secteurs de la Ville à compter de samedi prochain.
         Cette décision relève bien d’un arrêté préfectoral. Qui a été « imposé » à la municipalité, selon les termes d’un adjoint Mais chacun imagine que la municipalité a été consultée en amont, qu’elle analyse la décision préfectorale d’une certaine façon, et qu’elle aurait bien des explications à fournir à la population. C’est cela que l’on discute et que nous lui reprochons de ne pas faire.
         Et ce n’est pas une nouveauté. Depuis le début de l’épidémie, jamais des précisions ont été données, semaine après semaine, aux habitants d’Argenteuil sur l’ampleur de l’épidémie dans la localité, son évolution, le nombre de malades et de victimes... Ces données existent au niveau du pays, des régions, et du département. Elles existent à l’échelle de chaque commune. Ces précisions aideraient dans tous les cas à ce que les habitants comprennent les décisions prises, et les amènent à les respecter. Dans le cas présent, d’autant plus que le détail de la décision sur les secteurs concernés par le port du masque amène bien des interrogations. Une municipalité consciente de l’état d’esprit des administrés a le devoir d’y répondre. Par ses organes internet ou par des informations-papier idoines.
         Pour ma part, sur le port du masque, je pense que s’il devait être généralisé pour répondre aux exigences sanitaires qui sont prioritaires, il faudrait l’imposer, mais dans le cadre des explications indispensables que j’évoque et de la gratuite de ces masques bien évidemment. Cette mesure aurait dû être prise sans doute début mars, mais il est vrai que les masques, rappelons-le, brillaient alors par leur absence. DM