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mardi 26 novembre 2024

Batteries Northvolt : le mirage de l’industrie « verte »

 

Remonter les batteries du capitalisme, impossible. Il faut le renverser !

 

 

Northvolt vient d'annoncer le dépôt de bilan de sa filiale chargée du développement de son usine géante de Skelleftea, en Suède. Northvolt est le principal fabricant de batteries pour véhicules électriques en Europe. En septembre, sa direction avait déjà annoncé la suppression de 1 600 emplois sur plus de 6 000.

         Cette entreprise prétendait œuvrer à la transition écologique avec ses batteries « vertes ». En réalité, il s'agissait surtout de concurrencer les fabricants chinois et américains, à grands renforts d'argent public. Mais les objectifs de production n'étant pas atteints, les donneurs d'ordres comme BMW se sont détournés de Northvolt.

         Concurrence aveugle, gâchis économique et scientifique, catastrophe sociale pour les travailleurs concernés... Et il se trouve encore des gens pour défendre le capitalisme !

vendredi 22 novembre 2024

Menaces de licenciements : offensive générale du patronat

Faire partager l’idée de la nécessité d’une riposte générale

 

Siège d'Arcelor Mittal au Luxembourg

Cette semaine, ce sont ArcelorMittal et Téléperformance qui annoncent respectivement 130 et 600 suppressions de postes.

         Or Téléperformance, premier groupe de centre d’appel en France, a dégagé l’an dernier 1,3 milliard d’euros de bénéfices. Quant à ArcelorMittal, elle a annoncé en novembre 1,58 milliard de bénéfices rien que pour le 3e trimestre.

         Les capitalistes amassent les milliards mais mènent la guerre aux travailleurs, pour en avoir toujours plus. La seule perspective est dans une riposte générale face aux attaques dans tous les secteurs.

 

mardi 3 septembre 2024

Crise. La fièvre actuelle de l’or

Crise. La fièvre de l’or

Publié le 28/08/2024

Les classes possédantes ne croient pas un mot des mensonges dont leurs gouvernements abreuvent les travailleurs et les pauvres sur les reculs supposés de l’inflation. Et cela se voit.

Ces jours derniers, un quotidien économique, Les Échos, a publié plusieurs articles sur la flambée de l’or à l’échelle mondiale. Son cours, dit-il, « bat tous les records ». Dépassant 2 500 dollars l’once (2 250 euros les 28 grammes), il a « gagné 20 % depuis le début de l’année et doublé en six ans ».

S’adressant à un public informé, ce journal ne s’embarrasse pas de détours. « L’appréciation de l’or, écrit-il, s’épanouit dans un paysage économique hautement inflammable », avec une inflation qui est partout « redevenue une menace forte », un climat guerrier qui se renforce, notamment au Moyen-Orient, une région économiquement cruciale pour l’impérialisme, tandis que les classes possédantes nourrissent des « doutes profonds sur les politiques monétaires et budgétaires des pays avancés ». Dans le même temps, sachant que ces dernières années les « banques centrales ont imprimé des milliers de milliards d’euros et de dollars pour aider (les capitalistes à affronter) des crises », « l’argent inspire de moins en moins confiance » aux capitalistes, même le dollar.

Depuis au moins un demi-siècle, la principale puissance impérialiste et sa monnaie, le dollar, ont attiré des quatre coins du monde des flots continus de capitaux en quête de placements spéculatifs réputés sûrs et d’un fort rapport. Mais « avec les craintes renouvelées sur la santé de l’économie américaine », même le dollar n’apparaît plus comme une « valeur-refuge » aux capitalistes et à leurs États. Les banques centrales, en Chine ainsi que dans les pays capitalistes avancés, qui en achetaient hier à tour de bras cherchent maintenant à le remplacer par de l’or.

Certes, l’or ne répond à aucun besoin humain vital : il ne se mange pas, ne se boit pas, on ne peut le planter en espérant en récolter les fruits, il n’est indispensable à la production d’aucun bien industriel. Pour la bourgeoisie, l’accaparer à grande échelle n’a qu’un seul intérêt, mais de taille : la protéger contre la crise de son propre système.

Cette crise, elle ne sait plus comment en sortir. Le cours de l’or qui s’affole, écrit Les Échos, est « un indicateur du désarroi monétaire » de la classe capitaliste et de son « doute sur la mesure de la valeur ». La fièvre de l’or qui saisit les riches, et plus encore les très riches et leurs États, est un symptôme en même temps qu’un facteur aggravant de cette crise.

                                                        Pierre Laffitte (Lutte ouvrière n°2926)

                                                                                

Le prêteur d'or et sa femme de Metsys Quentin