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mercredi 29 janvier 2025

Auschwitz, et ceux qui l’ont préparé

 

Le système qui a engendré les camps nazis reste à abattre

 

 

Il y a 80 ans, le camp d’Auschwitz était libéré. Il était le plus grand des camps d’extermination dans lesquels les dirigeants nazis ont fait assassiner 6 millions de personnes, essentiellement des Juifs. Arrivés au pouvoir en 1933, les nazis avaient bénéficié du soutien des capitalistes allemands, qui comptaient sur eux pour écraser syndicats et partis ouvriers, réarmer l’Allemagne et remettre en cause le partage du monde à leur avantage.

         Ces gens-là ont porté au pouvoir les criminels qui voulaient exterminer les Juifs. Ils s’en sont accommodés, tout comme les dirigeants politiques d’aujourd’hui qui nous disent « plus jamais ça » ; au même moment, ils ferment les yeux sur les massacres et les génocides en cours !

         Alors, si les camps nazis ont été « libérés » en 1945, le système qui les a engendrés reste à abattre.

Argenteuil, 80ème anniversaire de la libération d’Auschwitz, un moment d’émotion mais pour ma part quelque peu gâché

 

De l’Officiel plutôt qu’un moment de réflexion

 

Débat en 2021 avec Frania au collège Paul-Vaillant-Couturier

La Mémoire et la compréhension des évènements historiques ne sont pas rien, d’autant plus à propos d'évènements qui mêlent l’effroi à l’horreur. C’est pourquoi, la rencontre organisée hier par « L’université inter âge » à Argenteuil à l’occasion du 80ème anniversaire de la libération d’Auschwitz ne pouvait me laisser indifférent. Il s’agissait de la rencontre avec une survivante des camps, Madame Frania Eisenbach-Haverland, âgée aujourd’hui de 98 ans.

         Mon souci fut le caractère protocolaire et officiel de la rencontre. Toutes les notabilités présentes furent citées. Le sous-préfet lut le message de la ministre sur la lutte nécessaire contre l’antisémitisme, mais dans lequel était incorporé une phrase venimeuse sur ceux qui tentent d’importer un conflit d’ailleurs dans le pays. Suivez-mon regard…

         La cérémonie puisqu’il faut plutôt l’appeler par ce nom fut ponctuée et conclue par des chants bien loin de la fraternité des peuples, la Marseillaise et le Chant des marais, très loin du message de Madame Frania Eisenbach-Haverland, lui, tout empreint de cette fraternité.

         Le film très émouvant qui avait été projeté était de qualité. L’enseignant émérite d’histoire du collège Paul-Vaillant-Couturier, Didier Rambault, qui avait largement contribué à son existence avec ses élèves n’a même pas été cité. Vraiment cela donne une idée de ce moment qui aurait pu être d’une toute autre qualité de réflexion mémorielle et historique, et donc éducative. DM

mercredi 17 août 2022

Argenteuil, dédicaces des lieux, lesquels pour certains peuvent être oubliés, d’autres jamais !

 

Les Justes, à quand ce beau nom pour une école ?

Les Justes d'Orgemont à Argenteuil

Normalement, le nouveau groupe scolaire du Centre doit ouvrir à la fin du mois. S’il ouvre, en espérant que la course de fin de chantier n’ait pas créé de futurs problèmes.

         Mon présent propos est autre. La municipalité a dédié cet établissement scolaire «Les Augustins », certes une communauté d’Église qui fut présente naguère dans le bourg d’Argenteuil. Mais quel intérêt une telle dédicace peut-elle avoir pour les habitants d’aujourd’hui et surtout pour les enfants d’Argenteuil ? Alors que le nom d’un lieu a l’intérêt d’enraciner, même très sommairement, la mémoire d’une personnalité ou d’un groupe dont le souvenir vivant peut être utile, et à même d’interpeller l’enfant curieux.

         À quand par exemple une école dénommée des « Justes » ? Il y en eut à Argenteuil qui protégèrent des enfants juifs, acceptant les risques que la politique de Pétain et des nazis leur faisaient encourir pour cela.

         À quand également une école ou un édifice important qui porterait le nom de Liliane Lelaidier-Marton ? En l’occurrence, une femme ordinaire qui fut une combattante de la mémoire de l’horreur, et qui fut une femme de fraternité pendant trois décennies pour nous tous. DM