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jeudi 4 septembre 2025

Rwanda : une justice française complice des génocidaires

Justice française : complice des génocidaires

Le 21 août, la justice française a une nouvelle fois refusé de mettre en examen Agathe Habyarimana, la veuve de l’ancien président rwandais, au cœur du génocide qui fit 800 000 morts en 1994. Pour l’État français, elle est innocente.

Publié le 27/08/2025

La préparation de ce massacre n’était un secret pour personne, et surtout pas pour les dirigeants français, de Mitterrand, alors président de la République, au et son Premier ministre, Balladur. La dictature d’Habyarimana, qu’ils soutenaient, mit en place les milices Interhamwe contre les Tutsis. La radio-télévision des Mille Collines, dont Agathe Habyarimana était l’une des fondatrices, ne cessait d’appeler à leur massacre.

Alors que le FPR, le parti de l’actuel président, Paul Kagame, menaçait le régime et pour garder son influence dans la riche région africaine des Grands Lacs, l’État français forma les militaires de la dictature d’Habyarimana et lui livra massivement des armes. L’ambassade de France abrita le dernier gouvernement du régime, qui regroupait les dirigeants les plus extrémistes.

Agathe Habyarimana fut exfiltrée très rapidement, sur ordre direct de Mitterrand, lui permettant de se réfugier en France, où elle réside encore. L’État français a toujours refusé de l’extrader vers le Rwanda. Le Parquet national antiterroriste demande néanmoins sa mise en examen depuis 2024. C’est cette demande qui a été rejetée par un non-lieu en août.

Pour la France, reconnaître qu’Agathe Habyarimana a les mains couvertes du sang des victimes serait reconnaître que tous les dirigeants français qui l’ont protégée depuis plus de trente ans ne valent pas mieux.

                                                  Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2978)

 

samedi 14 décembre 2024

Rwanda 1994 : la France complice du génocide

 

Cela s’appelle la « justice »

 

 

La cour d’appel de Paris a confirmé, mercredi 11 décembre, le non-lieu rendu en octobre 2023 dans l’enquête sur l’inaction de l’armée française lors des massacres de Bisesero, au Rwanda en 1994. 

         Ce jugement confirme donc, une fois de plus, le refus des institutions judiciaires de mettre en cause les militaires français, accusés d’avoir été complices des génocidaires du Rwanda qui ont assassiné 800 000 personnes, majoritairement des Tutsis, mais aussi des Hutus opposants à la dictature alors en place. 

         Mais cette affaire rappelle aussi la responsabilité du gouvernement français de l’époque, dirigé par l’homme de droite Balladur, sous la présidence du socialiste Mitterrand, qui ont soutenu cette dictature et ses milices responsables des massacres pour défendre les intérêts de l’impérialisme français dans cette région d’Afrique. 

vendredi 19 juillet 2024

Rwanda : les camps ont changé, la logique reste la même

 

Des changements, mais l’impérialisme toujours

 

 

Le président rwandais Paul Kagamé, en place depuis 2000, a été réélu avec 99 % des voix. Au moment du génocide des Tutsis, qui a fait un million de morts en 1994 avec la complicité de l’impérialisme français, Kagamé était considéré comme son ennemi.

Depuis, il dirige le pays d’une main de fer, avec le soutien des puissances impérialistes, dont la France, qui le présentent comme l’homme du renouveau d’un Rwanda apaisé. La réalité est toute autre.

Les rivalités entre bandes armées ont mené à l’atroce guerre civile de la région du Kivu, en République démocratique du Congo, qui regorge de minerais précieux. Les impérialismes, pour certains continuateurs des anciennes puissances coloniales, et leurs relais locaux, dont Kagamé et l’armée rwandaise, qui arment ces bandes, sont entièrement responsables d’un des pires massacres en cours sur la planète.