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mardi 2 avril 2024

Éducation, à Argenteuil comme ailleurs, bien des raisons de faire grève le 2 avril !

Plusieurs écoles seront à nouveau fermées à Argenteuil aujourd’hui. Le mécontentement des personnels de l’Éducation nationale n’a aucune raison de faiblir. Depuis le début de l’année scolaire, profitant des appels à la grève, c’est une grande majorité des enseignants et des agents de l’Éducation qui ont tenu à le montrer, en faisant grève un jour, deux, trois jours, voire davantage. Ces journées ont été l’occasion de discuter non seulement du sombre état des lieux, mais de la façon dont les travailleurs de ce secteur pourront demain faire reculer le gouvernement.DM

 

  • Assemblées générales de grévistes, à partir de 10h :
    – Secteur ARGENTEUIL & Val-d’Oise Sud, Espace Mandela, 82 boulevard du Général Leclerc.
    Manifestation parisienne : 14h, RER Luxembourg.
  • Assemblée générale IDF : 18h, Bourse du travail de Paris (Salle Croizat).

 

Un article de notre hebdomadaire

Bien des raisons de faire grève le 2 avril !

Le 2 avril, les syndicats SNES-FSU, SUD Education, FO et CGT Éduc’action appellent à une nouvelle journée de grève. Ils demandent l’abandon des mesures du « choc des savoirs », annoncées dans un arrêté du 17 mars, en particulier les groupes de niveau en collège. Ils dénoncent aussi l’insuffisance des salaires et des moyens alloués à l’école.

 


Pour répondre à ce qu’il qualifiait en décembre de « vraie urgence nationale », Attal s’obstine à vouloir imposer des groupes de niveau, rebaptisés groupes « de besoins », qui n’instaurent rien moins qu’un tri social des élèves, tri que refusent à juste titre personnel et parents. Constituer des groupes réduits à une quinzaine de collégiens de 6e et 5e – dans une première étape – pourrait sembler une bonne chose, s’il ne s’agissait pas d’isoler pendant de longues périodes des élèves en difficulté, et parallèlement d’entasser d’autres élèves de même niveau dans des classes surchargées. En effet, outre la stigmatisation que les premiers ne pourraient manquer de ressentir, les autres enfants n’auront pas droit à un encadrement renforcé, aucune embauche n’étant prévue.

Les journées de grève et les manifestations qui ont eu lieu précédemment dans l’éducation, en particulier la mobilisation qui dure depuis le 26 février dans les établissements de Seine-Saint- Denis, montrent que les problèmes, auxquels le « choc des savoirs » ajoute une couche, sont multiples et facilement identifiables. Le manque de moyens, financiers d’abord, se traduit par un manque criant d’adultes, professeurs, assistants d’éducation, AESH – accompagnants d’élèves en situation de handicap – agents, infirmières et assistantes sociales. Et, comme des images saisissantes l’ont montré en Seine-Saint-Denis et à Marseille, ce sont des locaux délabrés qui servent fréquemment de cadre à l’enseignement. Plafonds qui s’écroulent, fuites, fenêtres hors d’usage, chauffage insuffisant… Ces bâtiments dégradés se rencontrent, comme par hasard, dans les quartiers populaires et non dans établissements plus cossus des centres-villes.

Le gouvernement a beau prétendre que les milliards d’économie annoncés ne toucheront pas à l’éducation, la ministre elle-même a beau arguer que les 700 millions d’annulation récente de crédits sont strictement pris sur « la réserve de précaution », il reste la suppression prévue pour la rentrée 2024 de plus de 1 100 postes d’assistants d’éducation, et les menaces pesant sur des milliers de postes en écoles primaires, en collèges et en lycées. C’est un vol manifeste auquel il est urgent de riposter.

                                                   Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2904)

 

vendredi 29 mars 2024

Conseil municipal d’Argenteuil : quand les idées d’extrême-droite y pointent leur nez sans trop de réaction

 

Mépris de l’engagement bénévole et manque de curiosité notoires

 

Même pas cette curiosité élémentaire de sa part

Il y a au sein du conseil municipal d’Argenteuil, une conseillère, certes minoritaire, qui appartient à la sphère des idées d’extrême-droite. Elle est une transfuge de la majorité municipale actuelle, exclue de celle-ci dès le début de la mandature pour avoir exprimé des propos honteux pour le moins sur les réseaux dits sociaux.

         Mardi soir, lors du dernier conseil municipal d’Argenteuil, elle s’en est prise aux projets culturels PACTE de l’Éducation nationale. Ces projets sont initiés par des bénévoles valeureux, personnels de l’Éducation ou membres associatifs. Il était question mardi du vote de la subvention municipale, partielle mais utile pour chacun des trois projets en question.

         Suspicieuse la conseillère, à propos du projet mené par l’association Sous les couvertures dans plus de cent classes de la Ville : « Que savons-nous de ces projets ? Quels types d’auteurs ? Quels types de livres ? Quels en sont les thèmes ? » … pour finir, les explications ne lui ayant pas été fournies, par ne pas voter une délibération « mettant en péril les valeurs et l’esprit de la jeunesse ! ».

         Comme si au moins Madame s’était donnée la peine d’aller voir sur place en janvier, au lycée Georges Braque, de quoi il en retournait, les auteurs étant présents collectivement au Salon du Livre, avec leurs ouvrages présentés dans les classes aux élèves.

         À l’occasion d’une autre délibération, cette personne a montré qu’elle était moins regardante sur la réalité quand il s’agit de la « Tunique du Christ », une gloire locale, qui a été porté par le Christ lui-même comme chacun sait (Nous aurons bien l’occasion d’y revenir), sans aucune interrogation nécessaire sur la nature de la relique cette fois. DM

dimanche 10 mars 2024

Groupes de niveau au collège : rétropédalage ministériel

Une montée de la mobilisation pas étrangère au rétropédalage

 

 

La nouvelle ministre de l'Éducation nationale vient d'annoncer un « assouplissement » dans la mise en place des groupes de niveau des élèves de collège. La mise en oeuvre de ces groupes aurait nécessité la création de milliers de postes d'enseignants, ce que le gouvernement n'envisage pas une seconde.

         Le tollé soulevé dans l'Éducation nationale et parmi les parents contre ce véritable tri social a accéléré cet « assouplissement », qui ressemble furieusement à un enterrement de première classe de la mesure annoncée en grande pompe par Gabriel Attal quelques mois plus tôt.

         Une telle pression aide les ministres dans leurs apprentissages.