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samedi 29 novembre 2025

Des généraux inquiets des réactions. Ils ont raison de l’être

Généraux : inquiets des réactions

Les propos du général Mandon ne sont pas les premiers, ni sans doute les derniers, à préparer la population à la guerre. Certains de ses collègues étoilés se sont de leur côté montrés préoccupés des réactions de ceux qui ne veulent pas « perdre leurs enfants ».

Publié le 26/11/2025

Un site spécialisé, Zone militaire, a complaisamment relaté, début novembre, les propos d’un autre général, Philippe Sunsjara, alors à la tête de la DRSD, la Direction du renseignement, de la sécurité et de la défense. « Aujourd’hui, notre point d’attention est la convergence des luttes entre différents types de groupuscules, à l’image de ce qui s’est passé récemment entre les groupuscules antimilitaristes et les mouvements pro-palestiniens, qui ont par exemple ciblé un certain nombre d’entreprises de notre Base industrielle et technologique de défense », avait-il déclaré en avril lors d’un point presse du ministère des Armées.

Auparavant, à en croire ce site, « la DRSD s’était interrogée sur le rôle de “représentants syndicaux” [sans les désigner] dans des campagnes de déstabilisation de la Base industrielle et technologique de défense ». Et de prendre l’exemple de la diffusion d’un tract qui dénonçait « l’offensive de l’industrie de l’armement française dans l’unique but de servir le profit, les intérêts capitalistes et les guerres impérialistes ». Une vérité impossible à entendre lorsqu’on a été biberonné aux charmes de la Françafrique…

Venant se joindre au chœur des généraux, l’ancien patron du GIGN à présent directeur général de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, pense « que nous pourrions avoir des actions menées par des “proxies” [intermédiaires], du sabotage et aussi des manifestations car [il n’est] pas sûr que tous nos concitoyens soient favorables à ce type d’engagement ». Dans un accès de lucidité, il a ajouté, lors d’une audition au Sénat : « Si nous avons un engagement majeur à l’Est, par exemple, je pense que cela ne se passera pas sans agitation sur le territoire national. » Et de réclamer, dans un message subliminal, des dotations pour la gendarmerie…

Sacrifier des vies pour les profits des capitalistes, en enrichissant au passage ceux de l’armement, il serait normal que cela en révulse beaucoup, dans la classe ouvrière. Notre camarade Nathalie Arthaud a répondu aux propos de Mandon sur X, en citant les paroles de l’Internationale qui proclamait il y a plus d’un siècle « S’ils s’obstinent, ces cannibales/ à faire de nous des héros/, ils sauront bientôt que nos balles/ sont pour nos propres généraux ».

Il semble qu’à son tour le journal réactionnaire Le Figaro se soit inquiété de ce simple rappel du programme révolutionnaire.

                                                          Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2991)

 

mardi 25 novembre 2025

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 24 novembre 2025

Pas question de sacrifier nos enfants pour de sales guerres capitalistes !

 Publié le 24/11/2025


Le général Mandon, fraîchement nommé chef d’état-major des Armées et en service commandé de l’Élysée, enchaîne les discours va-t-en guerre.

Il y a un mois, il expliquait que la population civile devait se préparer à « un choc militaire avec la Russie » d’ici « trois, quatre ans ». La semaine dernière, devant les maires de France, il a demandé de se tenir prêt « à accepter de perdre ses enfants et de souffrir économiquement ».

Nos enfants sous l’uniforme et marchant vers la mort, voilà l’avenir que nous réservent les dirigeants du pays ! Cette perspective est proprement révoltante, mais c’est bel et bien le futur qu’ils nous préparent activement.

Cet été, le ministère de la Santé a demandé aux hôpitaux et aux agences régionales de santé de se préparer à soigner des centaines de milliers de blessés de guerre. La semaine dernière, le gouvernement a publié un kit de survie incluant la situation de guerre. Et jeudi prochain, Macron annoncera l’instauration, dès 2026, d’un service national volontaire. Il est, pour l’heure, prévu au volontariat, mais ce n’en est pas moins le retour du service militaire.

Côté réarmement, les préparatifs s’accélèrent. Dassault a triplé son rythme de production de Rafale. La production de canons Caesar a été doublée. Près de Lorient, la Fonderie de Bretagne, qui fabriquait des pièces pour l’automobile, est censée se lancer dans la production d’obus. Comme en 14-18, l’industrie se reconvertit pour les marchands de canons. Et pour cela, l’argent ne manque pas, le budget militaire est d’ailleurs en hausse de 3,5 milliards d’euros !

Et puis, il y a surtout le bourrage de crâne pour nous mettre en condition. Pas un jour ne passe sans que la Russie soit présentée comme l’ennemi numéro 1. Pas un jour sans que l’on nous dise qu’elle se prépare à nous attaquer et qu’il faut se mettre en situation de se défendre.

Le gouvernement se présente comme l’innocente victime qui ne chercherait que la paix. Mais qui engendre les guerres dans le monde ? Qui a transformé l’Afrique et le Moyen-Orient en champs de bataille permanents pour les puits de pétrole de TotalEnergies, les mines d’uranium d’Orano, les contrats de Thales, de Dassault ou les marchés du Crédit agricole, de BNP Paribas ? Ce sont les grandes puissances, dont la France !

L’État français ne vise pas la paix, il défend les intérêts des capitalistes et n’a cessé de le faire par les armes.

En Ukraine, la France a participé, aux côtés des États-Unis et de l’OTAN, au bras de fer avec la Russie, en aidant à l’installation de bases militaires et en manœuvrant pour faire basculer les richesses de ce pays, ses terres agricoles, ses minerais, ses entreprises, dans le giron occidental. Ensuite, Poutine a transformé cette guerre sourde en affrontement armé et en bain de sang. Mais nos dirigeants ne sont pas de blanches colombes !

En livrant matériels et instructeurs militaires, ils ont même fait de cette guerre leur propre guerre, laissant à l’Ukraine les morts, les destructions et des dettes éternelles. Aujourd'hui, les dirigeants américains et européens se chamaillent pour continuer de dépouiller l’Ukraine, et le plan de paix qu’ils concoctent n’est qu’un partage du pays entre grandes puissances.

Ce sont les intérêts sonnants et trébuchants des capitalistes qui définissent le soutien à telle ou telle guerre et à tel ou tel camp, et pas la défense de valeurs supérieures, ni la défense de la patrie !

En 1915, la révolutionnaire allemande Rosa Luxemburg écrivait : « La légende de la défense de la patrie appartient tout autant à l'art de la guerre que la poudre et le plomb. » C’est toujours vrai, et on nous soûle désormais de cette légende.

Un chroniqueur a appuyé l’appel au sacrifice du général Mandon, en expliquant qu’il fallait défendre l’Europe et la France car ce serait « le petit bout de terre le plus libre du monde ».

Mais cette liberté vaut pour qui ? Pour l’ouvrier enchaîné à sa machine ? Pour celui qui n’a même pas la liberté de travailler ? Pour celui sans le sou ? Pour le travailleur étranger privé de papiers ? Non !

Pour le monde du travail, la liberté, la démocratie et la souveraineté restent à conquérir, et cela ne pourra se faire que contre la classe capitaliste et nos propres dirigeants. S’il y a une guerre juste pour laquelle il faut être prêt à se sacrifier, c’est celle-là, et aucune autre.

Alors, n’acceptons pas la guerre que nous préparent Macron, les galonnés et les marchands de canons pour la seule quête de leurs marchés, de leurs profits et leur domination sur le monde !

                                              Nathalie ARTHAUD (Lutte ouvrière n°2990)

 

samedi 22 novembre 2025

La guerre et nos enfants : ce n’est pas l’avenir que nous leur voulons

Va-t-en guerre en chef

 

Combattons pour un autre avenir que celui-là !

Le chef d’état-major des Armées français a profité du Congrès des maires pour faire de la propagande guerrière.

         Ce général Mandon fustige le défaitisme d’un pays qui ne serait « pas prêt à accepter de perdre ses enfants » et appelle à se préparer à « souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production de défense ».

         Les travailleurs sont appelés à sacrifier leur salaire et leurs enfants pour la grandeur de la bourgeoisie française. Pas question !

 

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 22 novembre, de 10 h.30 à midi, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux,

De 11 heures à midi au marché de la Colonie

Et de 11 h.15 à midi devant Auchan au Val-Sud ;

-dimanche 23 novembre, de 10 h.25 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi au marché Héloïse ;

-lundi 24 novembre, de 18 h. à 19 heures, centre commercial, cité des

Raguenets, St-Gratien.