Argenteuil, urbanisme, projet désastreux d’hier et douces espérances bien discutables pour demain

Quand la haine rend hommage finalement à la vertu

 

À voir

Dans la tribune haineuse de la majorité municipale du magazine Ma Ville de novembre, nous trouvons pourtant le passage suivant : «Pendant ce temps, la majorité continue d’avancer et proposera au plus tôt les premières consultations concernant le projet de reconquête globale des berges de Seine, qui remplacera avantageusement le précédent. »

         Ah ce mot d’ « avantageusement » dont le rédacteur de la tribune n’a pas dû mesurer toute la valeur ! Avantageux : «Qui apporte un bénéfice, un "mieux", qui est profitable »

         Un avantage favorable grâce à l’action énergique des opposants à la destruction de l’espace Jean Vilar ? Mais pourquoi loin des invectives, la municipalité n’a-t-elle pas encore loué leur obstination ? DM

 

Argenteuil, écoulement des eaux, fontis et autres… il importe pour les promoteurs

Très loin de la maîtrise de l’urbanisme et de la délivrance des permis de construire

 

 

Il a plu en continu hier. Les sols d’Argenteuil permettent un écoulement difficile de l’eau. C’est particulièrement vrai dans un certain nombre de secteurs. D’où de nombreux problèmes.

         Avant ces pluies, le service des eaux a dû le week-end dernier intervenir une nouvelle fois dans un lieu très sensible du Centre-ville, le bas de la rue Léopold Gautherin, une rue qui relie la gare de la Colonie au boulevard Jean Allemane, devant Monoprix. Il s’agissait sans doute d’un nouvel effondrement du sous-sol.

         Cet espace a cumulé les problèmes ces dernières années. Inondations dans les sous-sols des bâtiments récents, et plusieurs effondrements de la chaussée. Ce lieu est sans doute celui d’un ruisseau ancien, en tout cas d’un écoulement important de l’eau déversé de la colline d’Orgemont. Des éléments du lieu évoquaient les « grandes fontaines ».

         Cela n’a pas empêché la construction d’un nouvel immeuble important à l’emplacement de l’ancien local de la Ligue contre le cancer. On bétonne...

         Cela s’appelle ne pas maîtriser l’urbanisation. On construit en connaissant les problèmes anciens, et on aggrave ces derniers. Ensuite, la « société » paie les pots cassés. Drôle de monde ! DM

 

Argenteuil, la Butte d’Orgemont, un espace « naturel » exceptionnel à préserver

 

Oui, mais la propriété capitaliste est là pour faire obstacle

 

 

Sur la Butte...

Photo Tam tam colonie

Depuis plusieurs années, un litige oppose un propriétaire d’une parcelle importante périphérique de la Butte d’Orgemont et la municipalité d’une part, et une fraction très importante des habitants du quartier, à majorité très pavillonnaire, de l’autre. Si la faune logeant sur cette parcelle –hérissons, crapauds calamites, écureuils et autres, ne voit pas d’un bon œil la liquidation de leur espace de vie et d’existence, ce sont surtout les habitants du quartier qui se mobilisent. Ces derniers sont regroupés au sein de L’Association de protection et de sauvegarde de la butte d’Orgement/Collectif pour la défense de la Butte d’Orgemont.

         Certes le mieux serait la préservation de cet espace. Son urbanisation avec en particulier la perspective de trois immeubles importants ferait effectivement tache à la marge de cette Butte d’Orgemont que l’exploitation des carrières a protégée jusqu’à aujourd’hui et offert à la Ville un espace exceptionnel donnant sur Paris et la cuvette parisienne.

         Nous comprenons donc le combat des habitants qui s’inscrit dans une société capitaliste où la domination de la propriété privée et des promoteurs est reine. Nous indiquons donc ci-dessous les éléments pour ceux qui voudraient joindre leur signature à la pétition de cette association.

 

         Pour finir, nous avons une remarque tout de même et donc un désaccord. L’Association écrit : « … Œuvrer pour le cadre de vie, ce n’est pas augmenter les bouchons sur l’avenue de Stalingrad ou installer des populations fragiles (maison de retraite, Ehpad, crèches) près de l’autoroute A15… ».

         Étonnant cet adjectif « fragiles ». Et puis, s’il ne s’agissait que de l’installation d’une maison de retraite, d’un Ehpad, d’une crèche, dans cet espace exceptionnel de nature et à proximité de Grand frais, je crois qu’il n’y aurait aucun problème. DM