vendredi 31 mars 2023

La jeunesse mobilisée : mobilisation contre les 64 ans et le reste. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

La jeunesse mobilisée

29 Mars 2023

Dans plusieurs grandes villes, après le 49.3, les manifestations ont été renforcées par des cortèges jeunes plus denses. Des lycées et des universités ont été occupés. Les raisons de cette mobilisation dépassent la question des retraites.

 

 

Bien des jeunes comprennent que le report de l’âge de la retraite, qui concerne leurs parents, voire leurs grands-parents, qu’ils voient souvent s’user au travail sans réussir à boucler les fins de mois, est socialement injuste. Ils dénoncent ce gouvernement « qui prend aux plus pauvres pour donner aux plus riches », comme beaucoup l’ont écrit sur des pancartes.

Le recours au 49.3, vécu comme un déni de démocratie, les a particulièrement heurtés et en a convaincu beaucoup d’aller manifester. On enseigne à la jeunesse qu’elle vit dans une démocratie, mais quand des millions de gens manifestent pendant des semaines contre une loi injuste, quand 90 % des salariés en activité la rejettent, le pouvoir passe en force. C’est une leçon politique qui vaut bien mieux que les heures d’enseignement moral et civique de l’école.

Beaucoup de jeunes ayant participé aux manifestations, officielles ou non déclarées, ont été choqués par la brutalité de la police qui cherche le contact avec les manifestants, fonce dans le tas, insulte gratuitement et met en garde-à-vue sans motif. Ils y ont vu une atteinte au droit de manifester. Du coup, les slogans « Tout le monde déteste la police » ou « ACAB », l’acronyme anglais pour « Les flics sont des salauds », ont eu un grand succès les 23 et 28 mars. Comprendre que la police n’est pas conçue pour faire la circulation mais pour être un instrument de répression destiné à maintenir l’ordre social, qui peut frapper, éborgner et même tuer, est une autre leçon de leurs premières manifestations.

Les jeunes ont des raisons profondes de se mobiliser face à l’avenir que le système leur propose, les menaces de guerre et les catastrophes climatiques. Ainsi, le projet de généraliser le service national universel (SNU), en remplaçant du temps scolaire par plusieurs semaines de bourrage de crâne patriotique et militariste avant, peut-être, de restaurer un véritable service militaire, en révolte plus d’un. Des banderoles et des pancartes « Armée gavée, retraites volées » ou « Retraites légères, chars lourds » ont été déployées dans les cortèges. Quant aux destructions engendrées par le mode de production capitaliste, nombre de jeunes les dénoncent plus ou moins confusément, en rejetant le productivisme ou la construction de mégabassines, ou en refusant de « Travailler plus pour polluer plus ».

Au moment où se multiplient les enquêtes sur l’état dépressif de la jeunesse, la participation à la lutte et l’éveil politique d’une nouvelle génération est un salutaire antidépresseur.

                                               Xavier LACHAU

 

Prochaine initiative à Argenteuil

Ce soir vendredi 31 mars

Rendez-vous devant la Salle Jean Vilar

À 18 heures

9 boulevard Héloïse

 

 

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui vendredi 31 mars, de 15 h.40 à 16 h.40, marché du Val-Nord,

-et de de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour Babou ;

-samedi 1er avril, de 10 h. à 10 h.30 au marché des Coteaux,

-de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;

-dimanche 2 avril, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre,

-et de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

-lundi 3 avril, de 18 h. à 19 h. au centre commercial des Raguenets ;

-mercredi 5 avril, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.

 

Report du SNU, une première victoire de la mobilisation croissante de la jeunesse

 

De cette société-là, ils n’en veulent pas

 

Le refus de cet avenir-là (cimetière de Craonne, 1917)

Le gouvernement vient de remettre à plus tard son projet de « service national universel », une vaste opération de bourrage de crâne de la jeunesse. Cette décision est bien sûr à mettre à l’actif de la mobilisation actuelle qui se développe parmi les étudiants et les lycéens comme l’ont montré nettement les dernières journées de mobilisation.

         Si le gouvernement croit que cette décision est de nature à modérer cet élan, il se trompe lourdement.

         Ce qui motive la jeunesse, ce n’est pas seulement la perspective d’une vie au boulot, mais le refus d’une société de classe qui lui offre un seul avenir de crise et de guerre. DM

Médiathèque Robert Desnos d’Argenteuil : une reconstruction sans lieu de remplacement durant deux ans !

Rien qu’un manque évident d’idées ?

 

Et ces deux jeunes, ils vont aller où durant deux ans ?

La médiathèque Robert Desnos du quartier du Val d’Argenteuil-nord va fermer pour deux ans samedi 1er avril. L’idée de savoir sa reconstruction pour 2025 est complètement gâchée par le fait qu’aucune solution de substitution, même partielle n’a été trouvée pour durant les travaux, alors qu’un temps l’utilisation d’une partie de la salle Saint-Just sur la terrasse toujours avait été envisagée sérieusement.

         Lors du conseil municipal de février, l’adjointe à la culture s’était escrimée à démonter qu’il n’y avait vraiment pas de solution de remplacement : « les associations utilisent largement la salle Saint-Just. Pour la CPAM, c’était la première solution envisagée, annulée à cause de l’incendie. Pour la Poste, là aussi, les travaux d’aménagement nécessaires seraient incompatibles, pour des conditions d’accueil inappropriées. J’apprécie ces propositions, vous les appelez propositions, vous reprenez en fait les solutions dont je vous avais détaillé pourquoi elles ne pouvaient pas être retenues. Les actions ‘hors les murs’ prévues avec des partenaires sont remarquables. Je ne peux pas laisser dire dans ce Conseil que la culture est le premier poste que l’on saigne : ce n’est vraiment pas le cas. Les ateliers de médiation culturelle concernent des centaines d’heures et des milliers de jeunes. Je ne reviens pas sur le magnifique projet Desnos. »

         Vraiment, la municipalité n’a pas de chance. Il est vrai que lorsque l’on ne veut pas trouver véritablement de solution, eh bien, on n’en trouve pas. Lamentable ! DM