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samedi 26 juillet 2025

Congés : un droit toujours attaqué

 Congés : un droit toujours attaqué

Le 15 juillet, Bayrou a annoncé son projet de supprimer deux jours de congé, dans le cadre des 43,8milliards d’euros qu’il veut prendre dans les poches des travailleurs.

Publié le 23/07/2025  


Puis la ministre du Travail, Panosyan-Bouvet, a affiché sa propre version de la même idée : il s’agirait de revenir sur la cinquième semaine de congés payés.

La ministre parle en effet de « monétiser » cette semaine, un mot ronflant qui signifie simplement y renoncer et s’en faire payer le salaire, éventuellement avec une majoration. La ministre présente cette mesure comme non obligatoire et, bien entendu, en fonction du « souhait » des travailleurs. Or la faiblesse des salaires ou le « souhait » du patron pèsent bien plus.

Réduire les congés serait autant d’argent économisé par la classe patronale. Alors, le gouvernement mène campagne dans ce sens. Le président du Medef, Martin, lui a emboîté le pas, reprenant le fameux « travailler plus pour gagner plus », la vieille rengaine mensongère de Sarkozy. Bien des travailleurs ont fait l’expérience que dans la réalité, elle signifie plutôt : travailler plus pour gagner moins.

Le gouvernement, qui n’a que le mot travail à la bouche, sait pertinemment que la suppression de congés n’incitera en aucun cas les directions d’entreprise à embaucher, bien au contraire. Il sait aussi que la question des congés peut générer de la contestation, mais calcule sans doute qu’elle peut lui servir de chiffon rouge pour faire oublier les autres attaques annoncées : la saignée d’emplois dans la fonction publique, le doublement de la franchise sur les médicaments ou encore la non-revalorisation des pensions et des allocations.

La monétisation des congés existe en réalité déjà. Dans de nombreuses entreprises, dans les hôpitaux, il est possible de ne pas utiliser ses congés, qui sont stockés sur un compteur temps, et à la place de se les faire payer. Les modalités dépendent des conventions d’entreprise, et en dehors de celles-ci, le rachat de RTT est inscrit dans la loi depuis 2022. Mais bien des travailleurs constatent qu’il s’agit souvent d’un moyen de pression utilisé par leur direction pour limiter les congés.

Les congés payés ont été un des résultats de la grève générale menée par les travailleurs en juin1936. Cest la peur quavait eue le grand patronat face à la force de la classe ouvrière qui l’avait amené à céder cette mesure qui, contrairement à ce que prétend une certaine légende, ne figurait d’ailleurs même pas dans le programme de la coalition de Front populaire. C’est bien cette combativité ouvrière qui doit revenir à l’ordre du jour.

                                                Thomas Baumer (Lutte ouvrière n°2973)

Annonces Bayrou et réactions de travailleurs de l’automobile, une correspondance de travailleurs de l’usine Toyota d’Onnaing (59)

 Toyota – Onnaing : on veut travailler moins, et gagner plus !

Les annonces de Bayrou ont largement été commentées et discutées dans l’usine Toyota d’Onnaing, qui compte près de 4 700 salariés.

Publié le 23/07/2025

Les projets de suppression de deux jours fériés et de monétisation de la 5e semaine ont surtout été au centre des critiques. D’autant plus qu’en avril 2024, l’usine comptait 5 058 travailleurs et en mai 2025 seulement 4 653, soit 405 de moins.

Ce sont 8,5 % de productivité gagnée en un an au profit des actionnaires ! En effet, durant la même période, la production est passée de 1 224 voitures par jour à 1 236. C’est comme si on travaillait gratuitement deux jours par an, et les projets de la direction sont de faire monter la production journalière à 1 254 voitures dans les prochains mois. Ce serait encore trois jours de gains supplémentaires sur un an. Sur les 12 derniers mois, Toyota a ainsi réussi à gagner près de 10 % de productivité dans l’usine d’Onnaing. Comment s’étonner si, au bout du compte, le groupe Toyota a pu annoncer 30milliards deuros de bénéfice net lan dernier.

L’annonce de Bayrou en rajoute donc aux raisons de mécontentement. Est-ce que ce sera la goutte d’eau faisant déborder le vase ?

                                            Correspondant LO  (Lutte ouvrière n°2973)

vendredi 25 juillet 2025

“Travailler plus” : au seul bénéfice des patrons

 “Travailler plus” : au seul bénéfice des patrons

Bayrou et ses ministres martèlent sur tous les tons que l’on ne travaille pas assez en France et que la population va devoir se retrousser les manches.

Publié le 23/07/2025

Outre la suppression de deux jours fériés, il est question de faire pression sur les salariés pour qu’ils renoncent à une semaine de congés payés, en échange d’une petite hausse de salaire. Le gouvernement envisage également d’allonger la période de carence en cas d’arrêt maladie : actuellement de trois jours, cette période sans indemnisation pourrait passer à six. La visite médicale de reprise du travail après un arrêt de longue durée serait aussi remise en cause, Bayrou prétendant que « des dizaines de milliers de personnes qui souhaiteraient reprendre le travail en sont empêchées » par le manque de médecins du travail. Mais si c’était vrai, ne suffirait-il pas d’en embaucher ? Ce n’est qu’un mensonge parmi bien d’autres, comme celui qui consiste à faire croire que les entreprises n’arrivent pas à embaucher et qu’il faut donc réduire encore les conditions d’indemnisation des chômeurs pour les pousser à accepter n’importe quel emploi. Le gouvernement Bayrou envisage d’augmenter encore une fois la durée pendant laquelle il faudra avoir travaillé pour toucher une indemnité de chômage, et de limiter l’indemnisation après une rupture conventionnelle.

Tout cela serait justifié, selon Bayrou, par l’urgence d’une « reconquête de la production », la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet expliquant que la France « a le produit intérieur brut par habitant d’un pays en voie de paupérisation ». Mais qui contrôle la production et les embauches, si ce n’est le patronat ? Or, selon la CGT, près de 400 plans de licenciements sont en cours, menaçant quelque 300 000 emplois. En mai dernier, France Travail recensait 5,6millions de chômeurs inscrits, dont plus de 3millions en catégorie A, cest-à-dire sans aucune activité. Et l’État aggrave lui-même la situation en réduisant les effectifs des services publics : 3 000 suppressions de postes sont encore prévues dans le prochain budget.

Tandis que le chômage de masse s’aggrave, la pression sur ceux qui ont un emploi pour qu’ils produisent plus et plus vite ne fait que s’accroître. Alors la richesse du pays ne diminue pas : elle est simplement de plus en plus concentrée entre les mains de la bourgeoisie. Les seules entreprises du CAC40 ont fait 133 milliards d’euros de bénéfices en 2024, alimentant la fortune des plus riches, dont les 500 premiers possèdent collectivement 1 128 milliards d’euros.

Quand Bayrou déclare qu’« il faut que la nation travaille davantage », il faut comprendre en fait que les travailleurs en activité devraient s’épuiser encore plus à la tâche, venir travailler même malades et accepter de voir se réduire le nombre de leurs jours de repos, tandis que ceux qui sont au chômage s’enfonceraient encore plus dans la pauvreté. Ce plan d’attaques ne laisse au monde du travail que le choix de s’organiser et de se mobiliser pour imposer l’inverse : des embauches et une répartition du travail entre tous ceux qui ont besoin de travailler, en prenant sur les profits et les fortunes capitalistes pour assurer des salaires décents à tous.

                                            Claire Dunois (Lutte ouvrière n°2973)

 

Permanence de Lutte ouvrière, ce soir, de 17 h.15 à 18 h.15 au carrefour « Babou »

mercredi 13 novembre 2024

Jour férié : au voleur !

 

La « solidarité » des serviteurs politiques avec les exploiteurs

 

 

Il est question de supprimer un jour férié pour tous. Il faudrait être « solidaire » pour redresser le pays. C’est un prétexte pour nous faire travailler encore plus en nous volant un jour de congé.

         Ce serait tout bénéf pour le grand patronat, pourtant principal responsable du trou dans les caisses de l’État. Mais prendre sur les milliards que les capitalistes ont accumulés pour le renflouer, ça n’entre pas dans le logiciel du gouvernement et de ses défenseurs. S’ils sont solidaires, eux, c’est avec les exploiteurs.

jeudi 10 octobre 2024

35 heures, temps de travail : nouvelle offensive patronale

 

Les compères du Capital en action

 

 

Pour le plus grand bonheur du patronat, Attal et Darmanin ont lancé une nouvelle campagne contre les salariés, accusés par ces messieurs de trop peu travailler.

         L’ancien Premier ministre a même osé dire que relever le temps de travail dans le public permettrait d’éviter de demander des sacrifices aux retraités. Son compère ex-ministre de l’Intérieur, lui veut faire travailler plus les salariés pour éviter d’augmenter les impôts des entreprises, au nom de la relance.

         Augmenter le temps de travail, cela ne résoudra aucun problème pour les travailleurs, qu’ils soient actifs ou retraités. C’est tout bonnement augmenter l’exploitation.

lundi 1 avril 2024

Temps de travail : travailler plus pour gagner pareil et les propos d’Attal

Un repos supplémentaire ne reparera jamais la fatigue accrue

 

 

Au journal de TFI, le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué « la semaine de quatre jours », se hâtant de préciser qu’il ne s’agissait pas de diminuer le temps de travail. Cela implique forcément de rallonger des journées de travail déjà bien chargées.

         S’en prendre aux chômeurs tout en faisant, dans le même temps, travailler plus longtemps ceux qui ont encore un emploi, c’est bien dans la logique d’un représentant du patronat !