Barnier
remercié, la crise continue, les affaires aussi
Publié le 04/12/2024
Après des jours de palabres et de
concessions, surtout au RN, Barnier a dégainé l’article 49-3 pour faire passer
le budget de la Sécurité sociale. Le RN ayant finalement annoncé qu’il voterait
la censure avec la gauche, sauf coup de théâtre de dernière minute, le
gouvernement devait tomber.
Six mois après la dissolution de
l’Assemblée nationale, trois mois après la nomination laborieuse d’un Premier
ministre sans majorité, la crise politique demeure. Macron cherche déjà un
remplaçant à Barnier tandis que plusieurs dirigeants de l’opposition réclament
la démission du président lui-même. Les tractations en coulisse et les petits
calculs politiciens font de nouveau rage pour trouver le mouton à cinq pattes
qui acceptera cette fonction très précaire jusqu’à ce que de nouvelles
élections législatives soient possibles.
Pour tenter de sauver son poste,
Barnier n’a cessé d’agiter la menace d’un chaos économique ou financier pour le
pays si les budgets, celui de la Sécurité sociale et celui de l’État, n’étaient
pas votés. Les soutiens de Barnier et Macron ont cherché à faire peur en
parlant « de marche en territoire inconnu ». Ils ont mis en avant la
hausse des impôts que subiront 17 millions de contribuables du fait de
l’inflation, puisque les barèmes n’auront pas été réévalués. Certains sont
allés jusqu’à laisser entendre que des primes des fonctionnaires ne pourraient
être payées.
S’appuyant sur une réalité, la
montée des taux d’intérêt payés par l’État français pour emprunter sur les
marchés financiers, le camp gouvernemental a exagéré la menace d’une attaque
spéculative. En fait, la montagne de dettes publiques et privées, la
spéculation débridée, menacent en permanence d’une catastrophe qui n’attend que
l’événement déclencheur, cette crise politique ou une autre.
Relativisant cette menace, dès le
lendemain de l’annonce du 49-3, le cours boursier des entreprises du CAC 40, un
temps à la baisse, avait retrouvé sa valeur.
En réalité, la Constitution a
prévu cette situation de blocage. Les parlementaires pourraient ainsi voter une
loi spéciale qui reconduirait à l’identique le budget de l’année 2024 jusqu’à
ce qu’un nouveau soit établi. Le futur gouvernement pourra aussi prendre des
décisions par décret ou par arrêté. On peut être sûr que toutes les mesures qui
permettent d’arroser la grande bourgeoisie seront adoptées.
Restera le problème de certaines
catégories sociales mécontentes parce qu’elles devront patienter. Ainsi, les
agriculteurs ne pourront pas profiter dès janvier des concessions accordées par
Attal après leur mobilisation, tout comme les patrons du secteur immobilier qui
attendaient une extension des prêts à taux zéro. À l’inverse, les transporteurs
aériens ou maritimes, comme les laboratoires pharmaceutiques, vont échapper à
la bien petite surtaxe que le projet Barnier leur imposait.
En ce qui concerne les classes
populaires, si le budget 2025 leur serrait la ceinture, la reconduction à
l’identique du budget 2024, non réévalué de l’inflation, le fera tout autant.
Xavier Lachau (Lutte ouvrière
n°2940)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Vendredi 6 décembre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord.
16 h.45 à 17 h.30 entrée de la mairie ;
Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;
Samedi 7 novembre : de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;
-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;
-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche 8 décembre, de 11 h. à midi, au marché Héloïse (sous réserve) ;
Lundi 9 décembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien.
Réservez
votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à
L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.