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vendredi 17 janvier 2025

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères, dix semaines de grève !

Une lutte courageuse qui mériterait un tout autre soutien de l’ensemble de toutes les organisations syndicales et de tous les travailleurs. Ci-dessous, un article de la nouvelle parution de notre hebdomadaire

 

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : dix semaines de grève !

Publié le 15/01/2025

Mardi 14 janvier, au 69e jour de grève, la médiatrice nommée lundi 6 pour un mois par le préfet de région en était encore à mener des... consultations préparatoires. Autant dire que les grévistes des bus FSO ne la trouvent pas pressée.

 

La désignation de cette médiatrice était, avec la présentation d’une grille unique de salaire pour l’ensemble des travailleurs de FSO, l’une des deux demandes de longue date du syndicat FO, qui dirige la grève. Ces inflexions ont donc été ressenties comme un « recul ». Mais les grévistes savent qu’elles ne garantissent rien en elles- mêmes.

Cette médiation est la seconde, après une première en novembre. Sous l’égide de Pécresse, la présidente d’Île-de-France Mobilités, elle n’avait rien donné, la direction de FSO s’en étant seulement servie pour gagner du temps.

La grille unique met tout le monde au taux horaire des anciens Transdev du dépôt de Conflans-Sainte-Honorine, un taux certes plus haut que celui de la convention collective, mais plus bas que celui des anciens Stivo, de Saint-Ouen-l’Aumône, pourtant trois fois plus nombreux. Ce serait à travail égal, salaire inégal ! Et FSO cherche toujours à baisser les salaires de tous, à plus ou moins long terme, en supprimant un certain nombre de primes et en calculant les autres sur un taux horaire plus bas.

Malgré un recul du nombre de grévistes, la grève tient. Tout d’abord, certains ne reprennent le travail que quelques jours, voire un seul, pour faire tout de même une petite paie, valider un passage en congé ou bénéficier d’un arrêt maladie. FSO a eu beau embaucher des dizaines d’intérimaires sur ces services de chauffeurs absents, regrouper des chauffeurs non-grévistes du site de Conflans sur celui de Saint-Ouen-l’Aumône, alors que leur contrat de travail n’a aucune clause de mobilité. Elle a eu beau exercer des pressions de toutes sortes, elle n’arrive pas à relancer vraiment le réseau. Une bonne partie des chauffeurs, notamment les intérimaires, ne connaissent ni les lignes ni le matériel, ce qui multiplie les petits accrochages dans les passages difficiles… et les retours au dépôt. Bien des bus sont à bout de souffle, certains circulant toujours sans chauffage. Et puis, les feuilles de service relèvent d’une belle désinvolture à l’égard des usagers qui voient des bus à la queue leu leu en début de service, puis aucun le reste de la journée. Les grévistes sont écœurés de l’attitude patronale mais gardent le moral. Ils n’acceptent pas la baisse de leur salaire et l’aggravation de leurs conditions de travail au profit de leur exploiteur.

                                         Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2946)

 

lundi 13 janvier 2025

Bus FSO Cergy-Conflans : face à la volonté des grévistes, la direction joue le pourrissement

Des travailleurs courageux. Un conflit propice à la réflexion.

 

 

La bourgeoisie veut partout aggraver l’exploitation des travailleurs. Depuis plusieurs années, ceux des transports en commun d’Ile de France sont confrontés à la volonté des actionnaires de dégrader leurs conditions de travail et de salaire, dans le cadre de la mise en concurrence des différentes entreprises de transport. Plusieurs conflits ont déjà eu lieu, dans un secteur particulier, mais jamais n’ont donné lieu à une mobilisation générale des travailleurs du secteur qui pourrait vraiment être la seule façon d’arrêter cette offensive des actionnaires et de leurs serviteurs de la Région Ile de France.

         Ces éléments sont illustrés une nouvelle fois dans la grève des chauffeurs FSO de Cergy-Conflans mobilisés maintenant depuis plus de deux mois contre une dégradation majeure des conditions de leur exploitation.

         Dos au mur, ces travailleurs organisés dans le syndicat Force ouvrière, continuent la grève avec courage, sans que cela n’émeuve les dirigeants des autres organisations syndicales du secteur qui ne proposent aucune politique répondant à l’offensive contre les travailleurs des transports d’Ile de France.

         Au-delà du soutien évident des autres travailleurs de la région, leur lutte doit contribuer à faire réfléchir chacun. Si d’isolée, la lutte que les travailleurs de chaque entreprise doivent mener, se transformait en une lutte générale de tous les travailleurs des transports qui seront tous, tôt ou tard, confrontés à la même offensive patronale, aurait une toute autre force. DM

 

vendredi 27 décembre 2024

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève ! Un article de notre hebdomadaire du 25.12.24. En tout cas bravo !

Bus FSO – Cergy, Conflans, Achères : toujours en grève !

Publié le 25/12/2024

La grève des chauffeurs des dépôts de bus de Saint-Ouen-l’Aumône et de Conflans-Sainte-Honorine en était à son 47e jour lundi 23 décembre.

 

Ni le soutien d’Île-de-France Mobilités et de sa présidente Valérie Pécresse à la direction FSO, ni la politique de pourrissement de cette filiale du groupe Lacroix-Savac n’entament la détermination des chauffeurs.

Il y a eu deux interventions de la police sur le piquet de Saint-Ouen-l’Aumône, deux chauffeurs mis en garde à vue pour de prétendues menaces, des menaces de renvoi sur les intérimaires ou de sanctions sur les chauffeurs qui alternent quelques jours de travail avec des périodes de grève pour assurer quand même une petite paie. Mais tout cela n’aboutit à rien. On compte de dix à quinze sorties de bus maximum le matin, autant l’après-midi… sur 400 chauffeurs au total dans les deux dépôts. Et comme les horaires de passage ne sont pas annoncés, ces bus sont en plus vides... de passagers.

FSO, qui vient de fusionner deux dépôts issus de deux sociétés différentes, sous couvert d’unifier les statuts, n’en continue pas moins de vouloir baisser les salaires et aggraver les conditions de travail de tous.

Le taux horaire baisserait pour tout le monde, compensé par une indemnité pour maintenir le salaire brut, mais seulement pour les anciens embauchés et pas pour les nouveaux. Cette indemnité diminuerait du montant de chaque augmentation générale du salaire décidée lors des négociations annuelles obligatoires.

Comme les primes, nombreuses dans le transport, sont calculées sur le taux horaire, cela reviendrait à baisser le salaire net de tout le monde. Le nouveau calcul du 13e mois ferait aussi perdre des centaines d’euros aux chauffeurs. Bien d’autres primes sont minorées ou supprimées.

Dans le registre de la mesquinerie sordide, FSO a déjà, en septembre dernier, multiplié les services de 5 h 59, supprimant l’obligation d’une pause de 20 minutes qui se déclenche seulement à partir de six heures de travail. Elle place les prises de service entre 5 h 01 et 5 h 59 ou les fins entre 22 h 01 et 22 h 59 pour n’avoir pas à déclencher le paiement d’une heure de nuit, qui doit être de soixante minutes d’après son règlement.

Les chauffeurs refusent toujours les conditions de travail dégradées et intenables et les projets de baisses de rémunérations du patron. Ses mensonges et provocations et même le suicide de leur collègue, qu’ils ont durement vécu et qu’ils se préparaient à enterrer jeudi 26, ne font que renforcer leur détermination.

                                               Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2943)