Attal : à
l’attaque contre les travailleurs
14 Février 2024
Samedi 10 février, les
agriculteurs avaient démonté leurs barrages et Gabriel Attal avait fini de
composer son gouvernement. Il pouvait donc le réunir en séminaire et lui
indiquer la voie à suivre, détaillée le lendemain pour Le Parisien Dimanche.
Il y avait là une redite de son
discours de politique générale et de sa longue liste d’attaques antiouvrières.
Mais, deux semaines ayant passé, Attal y a ajouté de nouvelles pointes. Ainsi,
12 milliards d’euros d’économies sur le budget de l’État seront à trouver sur
les budgets dits sociaux, qui constituent, d’après le Premier ministre, la
moitié des dépenses publiques. Et de préciser qu’il faut continuer dans la même
veine, celle de la suppression de l’ASS, de la baisse des allocations chômage,
de l’augmentation des franchises médicales, du travail obligatoire pour les
allocataires du RSA. En revanche, on ne touchera pas au budget de l’armée, ni à
celui de la police.
L’autre façon d’économiser les
deniers de l’État consisterait à augmenter le temps de travail et la
productivité des agents des services publics. Attal s’y engage et son ministre
de la Fonction publique, Stanislas Guérini, enfonce le clou et promet de
faciliter les licenciements d’agents de l’État et des collectivités
territoriales. Cette démagogie anti fonctionnaires n’est pas seulement verbale.
Elle se traduit en salaires bloqués et en conditions de travail dégradées pour
les agents, particulièrement pour ceux qui occupent les emplois les plus
pénibles, les moins payés et les plus indispensables, ceux à qui ces mêmes
responsables politiques tressaient des couronnes pendant l’épidémie de Covid.
Ils sont redevenus invisibles, considérés comme trop coûteux et seraient
désormais licenciables. Cela se traduit aussi par des services publics dégradés
et, là encore, c’est la partie la plus démunie de la population qui trinque.
Le Premier ministre a tout de
même voulu annoncer une mesure positive, quelque chose qui ressemblerait à un
progrès. Il a donc promis que, contrairement à l’été dernier, il n’y aurait
plus l’été prochain de zones entières privées de médecins, de services
d’urgences et de maternités. Chaque département sera doté d’un SAS, un Service
d’accès aux soins, qu’on se le dise ! En réalité, on pourra seulement
appeler le 15 et attendre le temps qu’il faut pour s’entendre dire, par exemple,
que le service d’urgence le plus proche est à 50 kilomètres et ferme à 20
heures…
Le distributeur gouvernemental de
mauvais coups et de promesses bidon, en revanche, ne ferme jamais.
Paul
GALOIS (Lutte ouvrière n°2898)
Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :
-Aujourd’hui lundi 19 février : de 18 à 19 heures, centre cl des
Raguenets à Saint-Gratien ;
-Mardi 20 février : de 18 h. à 19 h., centre Cl de la cité
Joliot-Curie
-Mercredi 21 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.
Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est
aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la
Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.
Réservez votre billet
d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24
mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour
les enfants jusqu’à 14 ans.