Gaza :
un peuple assassiné
Publié le 13/11/2024
Plus de 43 000 morts en treize
mois, dont 70 % sont des femmes et des enfants, selon un récent rapport d’un
bureau de l’ONU. Tel est, pour l’instant, le bilan chiffré de la guerre menée
par Netanyahou à Gaza.
Le massacre dans la bande de Gaza
est pour l’instant concentré sur le nord. Le prétexte affiché par l’état-major,
toujours le même, est que les miliciens du Hamas y seraient réfugiés. Les
Gazaouis survivants qui parviennent à fuir le champ de ruines qu’est devenue
cette zone, devant l’avancée des troupes israéliennes, ne seront pas autorisés
à y revenir. Les militaires israéliens organisant et surveillant le déplacement
forcé des Palestiniens, le terme de « nettoyage ethnique » n’est pas exagéré.
Un porte-parole de l’armée a ajouté que l’aide humanitaire serait autorisée à
pénétrer dans le sud du territoire, mais pas dans le nord où, prétend-il, «
il n’y a plus de civils ».
Sinistre distinction ! La
situation des Gazaouis est tragique pour tous. Dans ce champ de ruines
aplaties, comme le décrit une humanitaire autorisée à y entrer, tous manquent
de tout. Les deux hôpitaux plus ou moins encore en fonction dans le nord, Kamla
Adwan et Al Awda, ont été bombardés ou ont vu leurs fournitures vitales
bloquées. L’approvisionnement en vivres, et même en eau, fait gravement défaut,
sans parler du carburant et de l’électricité. La famine menace à court terme
les 400 000 habitants encore présents dans la zone, selon une estimation des Nations
unies. Une des réfugiés dans le sud, avec sa famille, a témoigné n’avoir pas
mangé depuis des jours : « Nous sommes venus pieds nus. Nous n’avons pas de
sandales, pas de vêtements, rien. Nous n’avons pas d’argent. Il n’y a ni
nourriture ni boisson. »
Ce siège renforcé, qui fait
partie de l’offensive accentuée menée par Netanyahou depuis quelques semaines,
a fait grimper d’un cran encore l’horreur vécue quotidiennement par la
population gazaouie. De loin, les coresponsables à la tête de l’État américain
ont fait mine de s’en émouvoir en donnant consigne à leurs alliés israéliens
d’autoriser, avant le 13 novembre, le passage des quarante
camions d’aide humanitaire bloqués aux frontières égyptienne et jordanienne. Les livraisons
d’armes à l’État israélien risqueraient d’être suspendues… sinon. Une menace
bien peu crédible. À la veille de la date fixée, l’ouverture d’un point de
passage pour l’aide humanitaire a été annoncée par le gouvernement israélien.
L’annonce par le Qatar de la
fermeture du bureau du Hamas de Doha et de l’arrêt de son rôle d’intermédiaire
dans les négociations pour un cessez-le-feu est-elle, comme le prétendent des
commentateurs, une façon de faire pression sur les dirigeants des grandes
puissances pour qu’ils pèsent davantage dans ce sens sur le gouvernement de
Netanyahou ? Il faudrait être naïf pour attendre de l’impérialisme qu’il s’en
prenne volontairement à un allié qui s’est montré si précieux pour le maintien
de sa domination au Moyen-Orient.
Viviane Lafont (Lutte ouvrière n°2937)
Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région
:
Aujourd’hui vendredi 15 octobre, de 15 h.45 à 16 h.30 marché du Val-Nord. (Sous réserve)
Et de 17 h.15 à 18 h.15 au « carrefour Babou » ;
Samedi 16 novembre : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;
-de 10 h.30 à midi, centre Cl de la cité Joliot-Curie ;
-de 11 h. à 11 h.45 devant Auchan au Val-Sud,
-et de 11 h. à midi au marché de la Colonie.
Dimanche 17 novembre, de 10 h.15 à 10 h. 55 devant l’Intermarché du Centre,
de 10 h.55 à midi au marché Héloïse
Lundi 18 novembre, de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à
Saint-Gratien.
Réservez
votre place pour notre banquet local du samedi 25 janvier 2025 prochain à
L’Atrium. Le prix : 17 euros, 8 euros pour les enfants de moins de 14 ans.