Nathalie
Arthaud : "Cette guerre nous concerne. Nous avons déjà un pied
dedans"
06 Avril 2022
Biden et derrière lui Macron et
les autres dirigeants des pays de l’OTAN répètent qu’ils ne sont pas en guerre
contre la Russie. Formellement, ils ne le sont pas. Mais ils fournissent
renseignements, missiles et drones à l’armée et aux milices ukrainiennes après
les avoir aidées et formées depuis huit ans. Dans les faits, ils mènent la
guerre contre la Russie avec la peau des Ukrainiens. Et nous risquons une
escalade guerrière. […]
Jusqu’à présent, la guerre était
loin. Elle était en Irak, en Libye, en Syrie, en Afghanistan ou encore au Mali.
Parce qu’elle se déroulait sur un
autre continent, parce que les morts, les destructions et les camps de réfugiés
n’étaient que des images à la télé, la guerre restait une abstraction pour
nous. Et c’est le cas encore de la guerre sanglante qui se mène au Yémen depuis
huit ans et qui a fait plus de 380 000 morts !
Mais n’oublions pas que nos
grands-parents, nos parents et les plus âgés d’entre nous ici ont connu la
guerre d’Algérie, la guerre d’Indochine voire la Deuxième Guerre mondiale.
Et il y a trente ans, ce n’était
pas Marioupol qui était bombardé mais Sarajevo, Dubrovnik et aussi Belgrade,
pilonné durant 78 jours par les avions de l’OTAN en 1999, épisodes dramatiques
de la guerre fratricide qui a fait exploser la Yougoslavie.
Alors, oui, la menace se
rapproche. Parce que le capitalisme et la guerre sont indissociables. Parce
qu’une société qui engendre des inégalités ahurissantes, un luxe inimaginable
d’un côté, le dénuement absolu de l’autre, une société où la concurrence et les
rivalités sont les moteurs de l’économie ne peut vivre que par la guerre !
Depuis des années, les États-Unis
et, derrière eux les impérialismes de moindre importance, dont la France,
préparent l’opinion à la possibilité d’une guerre contre la Chine ! Et
depuis 2014 au moins, l’idée d’une guerre impliquant la Russie était
présente ! Ne serait-ce parce que la guerre dans le Donbass se
poursuivait, guerre qui a fait plus de 14 000 morts !
Alors répéter en boucle que
Poutine est devenu fou et qu’on ne l’avait pas vu venir est une réécriture de
l’histoire : il y a un bras de fer entre le camp impérialiste et la Russie
de Poutine depuis des décennies.
Le fait est que, depuis trente
ans, l’OTAN a exercé une pression constante pour que les pays voisins de la
Russie adhèrent à l’OTAN. L’OTAN a ceinturé la Russie de bases militaires
équipées de missiles. C’est la politique impérialiste des États-Unis, de l’OTAN
et des puissances occidentales qui a fait de l’Ukraine le théâtre de leur bras
de fer avec la Russie. Et que ce soit Poutine qui ait pris l’initiative
d’envahir l’Ukraine n’y change rien.
Maintenant, le nombre de soldats
américains en Europe est passé de 70 000 à 100 000, l’OTAN déploie
ses bataillons un peu partout en Europe, le porte-avions français est déployé
en Méditerranée. Et tous les États sont en train de se réarmer.
Cette course spectaculaire à
l’armement démontre que tous les pays impérialistes, leurs généraux, leurs
diplomates, préparent les futures boucheries. Ils sont les pires ennemis des
travailleurs.
Contre la guerre, la
révolution !
Toute l’histoire du capitalisme
et de la bourgeoisie est l’histoire des guerres : guerre d’extermination
contre les Indiens pour l’or de l’Amérique du sud ; traite des êtres
humains et mise en esclavage ; guerres d’unification nationale ;
guerres de l’opium pour ouvrir les portes de la Chine ; guerres
coloniales…
Plus les trusts grandissaient,
plus ils étouffaient dans leurs frontières nationales et plus les guerres
étaient généralisées, jusqu’à ce que toute l’humanité soit plongée dans deux
guerres mondiales.
Le prolétariat a donc toujours
été confronté à la guerre. Tantôt enrégimenté dans les bagnes industriels,
tantôt dans les armées. Tantôt chair à profits, tantôt chair à canon. Les deux
ont toujours été entremêlés.
En France, la Commune de Paris de
1871 naquit à l’issue d’une guerre entre le Second Empire de Napoléon III et la
Prusse. Au cours du siège imposé à Paris, le petit peuple réalisa qu’il n’avait
pas seulement pour ennemi la Prusse de Bismarck, mais aussi son propre
gouvernement qui l’envoyait se faire tuer tout en négociant avec la Prusse et
qui laissait le petit peuple mourir de faim.
Et le 18 mars 1971, ce fut
l’insurrection qui donna naissance à la Commune de Paris, le premier pouvoir
ouvrier au monde, qui se voulait une République universelle des travailleurs.
[…]
Quand nous affirmons que la seule
issue favorable pour les peuples viendra de la classe ouvrière, cette
perspective n’est pas une chimère !
Toutes les guerres prennent les
travailleurs au dépourvu, mais plus la guerre dure, plus les dégâts et les
souffrances s’accumulent. Plus les fauteurs et les profiteurs de guerre sont
visibles aussi, suscitant la colère et la révolte. Plus celles et ceux qui
payent la guerre de leur peau cherchent une issue par leurs propres moyens.
Cela s’est déjà produit,
justement en Russie et en Ukraine, il y a un peu plus de cent ans. Parce que
c’est la révolution des ouvriers, des soldats et des paysans de l’empire
tsariste qui a mis un terme aux combats de la Première Guerre mondiale sur le
front Est. Un an plus tard, cette révolution contagieuse a contribué à la
mutinerie des soldats et des marins allemands qui firent tomber l’empereur,
sonnant la fin de la boucherie qu’avait été la guerre de 14-18.
La Révolution russe a montré que
les exploités pouvaient aussi décider du sort de la guerre. Car ceux qui
manient les armes, la plupart du temps des hommes du peuple, des ouvriers, des
exploités, peuvent aussi décider de les faire taire.
Alors non seulement les
travailleurs sont capables d’arrêter les guerres, mais au cours de leur combat,
ils sont capables d’établir leur propre pouvoir. Et à partir de ce pouvoir, ils
peuvent mener une politique internationale, non pas pour discuter et négocier
avec les brigands qui dirigent, mais pour s’adresser aux travailleurs révoltés
des autres pays et pour construire, avec eux, un autre monde !
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permanences et chez les marchands de la
presse :
-au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
Nathalie Arthaud dans les médias :
Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org et
https://www.nathalie-arthaud.info/
Les
prochaines permanences
-aujourd’hui
jeudi 7 avril, de 11 h. à midi, au centre commercial Joliot-Curie ;
-de 14
heures 30 à 15 heures 45 au Val-Sud devant la poste de l’avenue Utrillo ;
-de 17
h.45 à 18 h.30, au Val-Nord devant le centre commercial de l’esplanade de la
Commune de Paris ;
-
vendredi 8 avril, de 15 h.40 à 16 h.40, au marché du Val-Nord ;
Et de 17
h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;
-samedi 2
avril, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;
-de 11 h.
à midi au marché de la Colonie ;
-Dimanche
10 avril, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,
Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.
-lundi 11
avril, de 18 à 19 h, centre commercial, Les Raguenets, Saint-Gratien ;
-mercredi
13 mars, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Et maintenant surtout, on achète sa
vignette d’entrée à 15 euros pour les 3 jours (25 euros sur place). C’est gratuit
pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans.
Pour l’achat des vignettes, Dominique 0699499864 MDommarie@aol.com (Chèque à l’ordre de D. Mariette, ou en
espèces).
Nous prévoyons un car gratuit le
dimanche 29 mai, départ unique 9 heures, retour 20 heures.