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mercredi 10 juillet 2024

Racisme : hypocrisie d’État

 Racisme : hypocrisie d’État

Publié le 03/07/2024

Une séquence d’Envoyé spécial diffusée le 20 juin montrait des proches du RN s’en prenant à leur voisine noire. Le 24 juin, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, décidait de suspendre la femme du couple d’électeurs RN de ses fonctions dans un tribunal.

Le ministre en a profité pour proclamer : « La haine n’aura jamais sa place dans nos tribunaux. » Mais c’est bien parce que les ministres de Macron sont en concurrence électorale avec le RN qu’ils parlent comme cela. En effet, ces dernières années, ils n’ont pas hésité à spéculer eux aussi sur les idées anti-immigrés et antimusulmans. En janvier dernier, le gouvernement a fait voter une des lois les plus répressives depuis quarante ans contre les conditions d’existence des travailleurs immigrés.

Quant aux tribunaux, dont Dupond-Moretti est le ministre, à l’image du reste de l’appareil d’État et de la police, ils ne sont pas si neutres par rapport à ces idées-là. Les forces de police, pour leur part, ne cessent d’exercer leur violence et leurs discriminations à l’égard des populations immigrées dans les quartiers populaires. Ces dernières années, les idées fascisantes prospèrent particulièrement dans les corps armés de l’État. L’appareil d’État en France s’est nourri de décennies de colonialisme et d’exploitation des travailleurs. Il est imprégné de préjugés racistes, ainsi que du respect des riches et des bien-nés. Quant aux politiciens, ils ont de multiples fois montré qu’ils pouvaient jouer avec n’importe quel préjugé du moment que cela pouvait leur rapporter des voix.

Au-delà de la prise de position du ministre, dictée par l’actualité médiatique, ce ne sont donc pas cet État ni sa justice qui protégeront la société de la montée du racisme.

                                           Charles Legoda  (Lutte ouvrière n°2918)

vendredi 14 juillet 2023

14 juillet 1953, il y a 70 ans : 7 tués par la police à l’issue d’une manifestation


 

Le 14 juillet 1953, au moment de la dislocation d’une manifestation en l’honneur de la Révolution Française, la police parisienne charge un cortège de manifestants nationalistes algériens. Sept personnes (6 Algériens et un Français) sont tuées et une centaine de manifestants blessés dont plus de quarante par balles. Un vrai carnage. Cette histoire est peu connue en France comme en Algérie.

 

Les prochaines permanences prévues :

-vendredi 21 juillet, carrefour Babou, de 17 h.15 à 18 h.15.

 

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vendredi 5 mai 2023

Manifestations : des interpellations policières massives et sans motif

 

Des interpellations pour intimider

 

 

Les forces de police ont arrêté à Paris 457 personnes dans la journée du 23 mars, journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

         80% de ces interpellations ont abouti à l'absence de poursuite. Ce que dénonce la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté comme une instrumentalisation des gardes à vues à des fins répressives.

         Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, promet de répondre à ces critiques, quand la préfecture de police aura le temps d'instruire le dossier. Ce sera sans doute moins pressé, et moins expéditif que les interpellations.

vendredi 22 mai 2020

Argenteuil – la marche à la mémoire du jeune Sabri


"La jeunesse est la flamme de la révolution prolétarienne."
K. Liebknecht




C’est une marche très digne partie de la cité Champagne qui a descendu hier après-midi les Coteaux pour se diriger vers le Val d’Argenteuil, après s’être recueillie rue du Trouillet, à l’endroit où le jeune Sabri s’est tué dans un accident de moto dans la nuit de samedi à dimanche.
         Les banderoles et de nombreuses personnes dans le cortège portaient un tee-shirt noir avec l’inscription « Lumière(s) pour Sabri ».
         Réclamer que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de l’accident est une juste et élémentaire exigence, pour connaître les enchaînements et les responsabilités de chacun s’il y a lieu, d’autant plus lorsqu’il est admis qu’une voiture de la BAC était à proximité.
         Le cortège d’un millier de personnes était surtout composé de jeunes, et surtout de jeunes des quartiers populaires.
         Il faudrait que cette jeunesse se mobilise bien au-delà de ces drames, et pas seulement pour réclamer la vérité et que justice soit faite.
    Il faudrait qu’elle comprenne au-delà de l’inégalité sociale, et particulièrement au-delà de l’inégalité sociale devant la police et la justice, que ces dernières sont surtout au service d’une classe sociale, la bourgeoisie, pour la défense d’un système sans avenir humain, le capitalisme.
         Il faudrait qu’elle comprenne qu’elle peut jouer au sein du monde du travail, un rôle déterminant pour changer le monde. Il faudrait qu’elle découvre les idées qui permettent de le comprendre, la seule voie à même de la conduire à agir pour l’avenir de tous.
         Elle peut y parvenir. C’est notre rôle de l’y aider. Ça serait la fonction, à Argenteuil comme ailleurs, de militants communistes révolutionnaires implantés dans les quartiers, et mêlant jeunes et plus vieux. DM

jeudi 31 janvier 2019

Castaner, ministre de l’Intérieur, le premier du genre ?


C’est celui qui le dit qui y est



Pour défendre sa loi anti-casseurs, ou plutôt anti-manifestation, Castaner a dénoncé les « brutes » que sont pour lui les gilets jaunes qui défilent le samedi. En revanche, il célèbre les CRS et les gendarmes mobiles comme les héros de sa « démocratie », même lorsqu'ils mutilent des manifestants ou des passants.
Le gouvernement manie la carotte et le bâton : d'un côté, le show du grand débat, et de l'autre, les discours méprisants et martiaux. Dans les deux cas, le but est de faire taire les colères populaires pour les remplacer par un spectacle politicien sans intérêt. Il veut décourager les manifestants ? Mais ceux-ci sont loin de se laisser abuser.

jeudi 11 août 2016

Adama Traoré, Ali Ziri, Dominique Burger,... "Mort au plaqué-plié". Un article du Canard enchaîné de cette semaine


Les vérités non reconnues, et encore moins jugées

 
Le Canard enchaîné d’hier revient sur des pratiques policières, des silences et des non-dits dans plusieurs affaires, en particulier celles où sont morts Ali Ziri et Adama Traoré, ce dernier il y a moins d’un mois.