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mardi 20 février 2024

Surpêche : après eux, le déluge !

 

La surpêche aux profits

 

 

L’Annelies Ilena, surnommé « le navire de l’enfer », vient d’être racheté par la compagnie des pêches de Saint-Malo. Ce navire-usine est si long qu’il ne peut même pas entrer dans le port.

         Alors que la surpêche est en train d’épuiser la ressource, ce chalutier est capable de pêcher des centaines de tonnes par jour de merlan bleu pour faire du surimi. Aberration écologique supplémentaire, le poisson sera broyé et transformé en pâte sur le navire, pâte qui sera ensuite déchargée aux Pays-Bas avant de revenir en camion vers l’usine bretonne de la compagnie.

         Océans vidés, petits pêcheurs ruinés… mais les profits d’une minorité d’industriels et de financiers avant tout !

vendredi 16 juin 2023

Condition ouvrière des Thoniers en Afrique : les forçats de la mer en grève

 

Derrière le thon en boîte ou frais, l’exploitation toujours

 

 

Début juin, une grève des marins a touché la flotte de la pêche thonière tropicale, notamment les navires battant pavillons espagnol et français, qui opèrent dans l’Océan Indien à partir des Seychelles ou dans l’Atlantique à partir d’Abidjan.

         Pour la plupart africains, ces travailleurs se sont mobilisés pour l’augmentation des salaires, de leur prime de pêche et le calcul des congés. Cela a valu à des grévistes d’être débarqués manu militari, les patrons armateurs n’ayant aucun mal à avoir la complicité des autorités militaires locales.

         Si la grève est suspendue sur un compromis avec les patrons de la Compagnie Française de Thon Océanique qui établit le salaire de base à 300 000 CFA (environ 460 euros) par mois, nul doute que cette bataille face aux patrons ne sera pas la dernière.

samedi 4 mars 2023

Marins-pêcheurs : dans la nasse de la crise

Marins-pêcheurs : dans la nasse de la crise

01 Mars 2023

Samedi 25 février, plus de six cents personnes étaient réunies à Pont-l’Abbé, dans le Finistère, pour protester contre le plan de sortie de flotte consécutif au Brexit.

Ce dispositif conduit à envoyer à la casse 26 bateaux immatriculés au Guilvinec et à Loctudy, soit la moitié de la flotte de ces ports, à débarquer leurs équipages et à menacer les emplois des travailleurs de la filière.

Sur les 40 000 habitants de la région, le pays bigouden, 2 000 vivent de la pêche, directement ou indirectement. Après sa sortie de l’Union européenne, la Grande-Bretagne a restreint l’accès de ses eaux aux pêcheurs des autres pays. Cela a mis de fait des dizaines de bateaux au chômage, précisément ceux qui ont la taille, l’équipement et l’habitude de travailler dans les eaux britanniques. Pour faire passer la pilule et parce que cela cadre avec leur politique générale de réduction du nombre d’artisans pêcheurs, les pays concernés proposent des plans de sortie de flotte financés par l’Union européenne. L’Irlande dispose ainsi de 75 millions d’euros pour désarmer 57 navires, la France de 65 millions pour 90 navires.

La prime de sortie de flotte est calculée selon la taille du navire et comprend les éventuelles indemnités de licenciement de l’équipage. Le patron du chalutier hauturier du Guilvinec An Triskell, cité par Le Télégramme, indique qu’il percevra 870 000 euros. 270 000 euros serviront à finir le payer le bateau, 200 000 à payer les fournisseurs, 300 000 aux impôts. Il restera 100 000 euros pour payer le prix d’une vie en mer. Six marins seront bons pour pointer au chômage. Et que dire des travailleurs à terre, dans les criées, les usines, la réparation et la logistique, qui perdront leur emploi sans bruit d’ici quelques semaines ?

Au-delà de ce plan conjoncturel post-Brexit, la destruction de la petite pêche et de ses équipages se poursuivra. Tout simplement parce que la loi du profit, la concentration du capital, l’augmentation de la taille des bateaux et de leurs engins de pêche, ont vidé les eaux européennes de leurs poissons et attisé la concurrence entre les grands armements au détriment des plus petits. Les règlements de l’UE, les gouvernements, les discours des gestionnaires du système sont bien incapables de mettre fin à cette évolution du capitalisme aussi naturelle que désastreuse.

                                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2848)

 

                                                              Merci Wikipédia