Affichage des articles dont le libellé est trotskysme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est trotskysme. Afficher tous les articles

samedi 28 août 2021

Argenteuil comme ailleurs, la difficulté de reconstruire un parti communiste révolutionnaire des travailleurs (4)

Le rôle fondamental de la continuité trotskyste


 

 Le Parti Ouvrière Internationaliste, après 1936

Face au stalinisme, un courant politique maintint comme il le put, dès les années 1930, la continuité de la tradition du communisme révolutionnaire, du marxisme, et du meilleur de la tradition du mouvement ouvrier…

         Il le fit dans le cadre d’énormes difficultés : la puissance des partis communistes stalinisés, leur volonté de contrer toute l’activité des trotskystes, les assassinats, les calomnies…

         Certains commencèrent ce combat et le menèrent toute leur vie. Nous ne serions pas là à militer sans eux, quels que soient leurs choix, et parfois leurs errements.

         J’ai évoqué dernièrement dans mes « bonnes lectures de l’été » le livre de mémoire militante de Georg Scheuer, « Seuls les fous n’ont pas peur ». Pas peur, entre autres, face aux staliniens. Un excellent livre.

         Le combat de Trotsky jusqu’à sa mort fut d’abord de tenter de transmettre sa formidable expérience. Pas facile, en particulier lorsque l’on est loin à l’époque, isolé dans son parcours de réfugié.

         Son assassinat fut un coup terrible pour le mouvement. Il laissa seuls à leurs analyses et à leur activité militants et organisations. À un moment pourtant où la Seconde guerre mondiale qui avait débuté laissait envisager qu’elle se termine de la même façon que la Première, par la Révolution.

         En 1938, alors que les bruits de bottes se faisaient de plus en plus menaçants, Trotsky et ses partisans plantèrent un drapeau, en proclamant la IVème Internationale. Notre drapeau.

Mais ceux qui se gaussent aujourd’hui sur notre faiblesse, connaissent-ils cette histoire ?… (Demain les militants trotskystes face à la Seconde guerre mondiale et la « Libération ») DM


 

lundi 26 juillet 2021

Trotsky n’est pas coupable, Éditions Syllepse, bonnes lectures de l’été 2021 (25)

Chaque jour jusque fin août, je vous propose une référence de mes bonnes lectures d’un an, depuis les grands vacances 2020, et celles que je découvrirai lors de mes lectures du présent été. Bonnes lectures d'aujourd'hui donc, et à demain. DM 

Le combat de Trotsky contre le stalinisme

 

 

Pour les vacances, ce n’est certes pas une lecture légère, mais elle est passionnante. En l’occurrence, il s’agit du procès-verbal de la Commission Dewey, du nom du grand pédagogue états-unien qui la dirigea. Cette commission se réunit en avril 1937 à Mexico pour juger les allégations absurdes des accusés des Procès de Moscou (1936-1938) qui avouèrent avoir sur l’instigation de Léon Trotsky, l’accusé principal mais absent (il a été expulsé en 1929 d'Union soviétique), organisé des actes terroristes, des sabotages, ou encore avoir pactisé avec les États fascistes d’alors.

         Pour tous ceux qui connaissaient les accusés et qui réfléchissaient, cela parut incroyable. Mais partout, en France comme ailleurs, les directions des partis communistes stalinisés furent les auxiliaires de la machination et en partagent a posteriori la honte. L’Humanité en fut le complice zélé. Nombre de militants suivirent et gobèrent les insanités. D’où l’existence de différentes enquêtes pour rétablir la vérité, avec les petits moyens du mouvement trotskyste international d’alors, mais grâce à l'engagement, comme John Dewey, de défenseurs de la vérité.

         Ces plus de 500 pages sont passionnantes. Elles démontent comme de bien entendu les affabulations de Staline, de la bureaucratie et de leurs valets. Mais elles reviennent également sur les péripéties du mouvement ouvrier international depuis la fin du XIXème siècle, sur la fondation de l’Union soviétique, mais aussi sur les évènements d’alors, l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933, mais également sur la révolution en cours en Espagne où en avril 1937 rien n’était encore totalement joué. Également, en incidence, on lit avec bonheur à travers les échanges nombre de raisonnements du dirigeant révolutionnaire, et la marque de sa confiance absolue dans la capacité des travailleurs conscients du monde pour abattre le capitalisme et aller vers une phase nouvelle de l’humanité, le communisme.

 

         Une amie et lectrice d’Argenteuil s’interrogeait ces jours derniers sur le recul militant actuel. Voilà un livre réconfortant sur le grand drame du stalinisme dont le mouvement ouvrier ne s’est toujours pas remis. Une lecture qui donne nombre de réponses et qui peut que stimuler notre réflexion et notre action pour sa reconstruction. DM