Le rôle fondamental de la continuité trotskyste
Le Parti Ouvrière Internationaliste, après 1936
Face au stalinisme, un courant politique maintint comme il le put, dès les années 1930, la continuité de la tradition du communisme révolutionnaire, du marxisme, et du meilleur de la tradition du mouvement ouvrier…
Il le fit dans le cadre d’énormes difficultés : la puissance des partis communistes stalinisés, leur volonté de contrer toute l’activité des trotskystes, les assassinats, les calomnies…
Certains commencèrent ce combat et le menèrent toute leur vie. Nous ne serions pas là à militer sans eux, quels que soient leurs choix, et parfois leurs errements.
J’ai évoqué dernièrement dans mes « bonnes lectures de l’été » le livre de mémoire militante de Georg Scheuer, « Seuls les fous n’ont pas peur ». Pas peur, entre autres, face aux staliniens. Un excellent livre.
Le combat de Trotsky jusqu’à sa mort fut d’abord de tenter de transmettre sa formidable expérience. Pas facile, en particulier lorsque l’on est loin à l’époque, isolé dans son parcours de réfugié.
Son assassinat fut un coup terrible pour le mouvement. Il laissa seuls à leurs analyses et à leur activité militants et organisations. À un moment pourtant où la Seconde guerre mondiale qui avait débuté laissait envisager qu’elle se termine de la même façon que la Première, par la Révolution.
En 1938, alors que les bruits de bottes se faisaient de plus en plus menaçants, Trotsky et ses partisans plantèrent un drapeau, en proclamant la IVème Internationale. Notre drapeau.
Mais ceux qui se gaussent aujourd’hui sur notre faiblesse, connaissent-ils cette histoire ?… (Demain les militants trotskystes face à la Seconde guerre mondiale et la « Libération ») DM