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jeudi 4 avril 2024

Cuivre, cobalt : pillage impérialiste en Zambie

Le pillage de l’Afrique

 

 

Jugé en défaut de paiement depuis 2020, l'État zambien vient d'obtenir des mesures pour desserrer l'étau de sa dette, avec l'accord intéressé des  fonds financiers qui en vivent. Ils ont consenti à des baisses d'intérêts et des allongements des délais de remboursement.

         Loin d'être un cadeau, ces mesures prolongent et renforcent la mainmise des vautours de la finance sur le pays. Le sol regorge de cuivre mais aussi de colbat, nécessaire à la production des batteries électriques et l'État promet, en échange de ces mesures, des investissements et des ouvertures aux investisseurs. Un pillage que la population va continuer de payer.

 

mercredi 10 mai 2023

Main-d’œuvre dans la viticulture : des combines pour faire du fric

 

Les raisins de la misère

 

 

Mardi 2 mai, des patrons de sociétés de main-d’œuvre viticole dans le Grand Libournais ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Libourne, l’un pour « traite d’êtres humains », l’autre pour avoir logé les salariés dans un logement indigne.

         Ils faisaient venir des travailleurs marocains en leur promettant trois ans de contrat avec salaire de 1 500 euros par mois. Mais, sur place, la réalité était tout autre. Les bulletins de salaire ne correspondaient pas aux travaux effectués. Ils vivaient à huit dans un T2, sans véritables meubles ou literies. De plus, un patron leur extorquait un « droit de passage » en France de 1 200 euros.

         Ces patrons ont été condamnés, parce que les travailleurs ont su s’organiser et se défendre malgré les intimidations. Mais combien de sociétés prestataires continuent à vendre leur main d’œuvre aux grands domaines, en imposant des bas salaires et des conditions de travail difficiles ?

         De plus, ceux qui ont été condamnés sont des hommes de main. Mais les donneurs d’ordres, les propriétaires des châteaux du Libournais et de Saint-Emilion, continuent en toute légalité, celle du profit, à profiter d’une main d’œuvre bon marché, à la source de leurs fortunes. C’est cette exploitation qui permet à Bernard Farges, vice-président du CIVB (Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) de déclarer : « Les grands crus sont comme l’industrie du luxe, ils ne souffrent pas ».

         S'organiser et se défendre collectivement : dans les châteaux comme partout, c'est la seule voie pour les travailleurs.