jeudi 9 avril 2020

Argenteuil – Lutte ouvrière – deux petits textes





Ce vers quoi nous devons aller…

La crise sanitaire actuelle qui prépare la crise économique de demain démontre une nouvelle fois la nécessité urgente de se débarrasser du capitalisme. Un État et le gouvernement incapables d’anticiper et de prendre les mesures pour produire les matériels nécessaires, plus préoccupés des intérêts de la classe dominante -la bourgeoisie- qu’ils servent. Ils visent à remettre au plus tôt sur pied l’économie et leur système de réalisation des profits, en préparant que ce soit le monde du travail qui en fasse les frais.
         Les récents décrets du gouvernement en sont le signe. Pour contrebalancer la perte actuelle des profits, il est prévu que la semaine de travail puisse aller jusqu’à 60 heures, que les employeurs puissent contrôler davantage les congés des travailleurs…
         Chacun connaît les ravages habituels du capitalisme. Même en temps ordinaire, ce système de production n’est pas capable de nourrir, de soigner, et de loger correctement la majorité de la population de cette planète. Une part colossale des forces productives est gaspillée à fabriquer des armes... La crise du coronavirus et ses conséquences pour demain soulignent simplement deux de ses traits les plus ignobles.
         C’est pour cette raison qu’il nous faut d’ores et déjà anticiper l’après-crise sanitaire. Il nous faut dès maintenant dénoncer le couplet gouvernemental d’une « union nationale » nécessaire pour « relever la France et son économie meurtrie », ce qui signifie amener l’augmentation de la surexploitation du monde du travail pour permettre au capitalisme de survivre… avant la prochaine crise.        Plus encore, le gouvernement présentera chaque décision qu’il prendra comme une fatalité : « c’est la faute du coronavirus, désolé ».
         Néanmoins, renverser Macron et sa clique de ministres, comme certains le réclament depuis des mois, ne changera rien à l’affaire. Ce que fait Macron, d’autres l’ont fait avant lui et certains seraient très heureux de prendre sa place pour le poursuivre. De ce point de vue, il serait illusoire de se rabattre sur d’autres politiciens, qui prétendraient résoudre les tares du capitalisme tout en le conservant avec le maintien du pouvoir de la bourgeoisie et l’État qui les soutient. Cette crise n’est pas celle d’un gouvernement, mais de la société toute entière. Elle montre la nécessité de renverser ce système de production inhumain et de transformer de fond en comble la société qu’elle produit.
         Pour cela, on ne peut compter que sur la force collective de femmes et d’hommes qui sont aujourd’hui exploités, et dont la crise montre encore plus l’importance cruciale pour le fonctionnement de la société : personnels de santé, pompiers, livreurs, caissières, ouvriers d’usine, routiers, enseignants... bref, le monde du travail. Ce sont eux qui, s’ils se dotent d’une conscience de classe et d’un parti révolutionnaire, pourraient prendre le pouvoir et débarrasser la société du capitalisme à l’échelle du monde, pour aller vers le communisme.
         La situation actuelle qui concerne tous les habitants du globe exige que nous réfléchissions à tout cela, individuellement, mais aussi que nous en discutions collectivement, tout en respectant le confinement nécessaire. La révolution des moyens de communication de ce dernier quart de siècle nous en donne les moyens.
         Forts de cette réflexion, il faudra que nous nous engagions, non seulement dans les luttes pour de ne pas être victimes de cet « Après », mais pour aller vers cette révolution de la transformation de la société. Pour cela, plus que jamais, l’existence de la construction d’un parti des travailleurs, communiste et révolutionnaire s’impose. Rejoignez-nous dans ces combats. Dominique

Un autre petit texte à propos des déclarations de Buzyn, ex ministre de la santé, il y a quelques semaines

La tragédie du paquebot France

Agnès Buzyn vient de mettre en cause la responsabilité du capitaine Macron et de son second dans la catastrophe qui menace de nous faire sombrer comme le Titanic. Ils auraient sous-estimé ses estimations des dégâts provoqués par le virus. Ils auraient tardé à ralentir la vitesse du navire et à appeler les aides extérieures. C'est oublier qu'au-dessus du capitaine il y a la Compagnie qui l'a toujours poussé, lui et ses prédécesseurs, à accélérer la course au ruban bleu de la croissance. Et non seulement en allégeant le poids du bateau en réduisant le matériel des hôpitaux mais encore du personnel. Ce qui fait que comme pour le Titanic le nombre de lits de sauvetage est largement inférieur aux besoins mais aussi les masques, les gants et les litres de solution hydralcoolique. Et pire que le célèbre paquebot prétendument insubmersible, on n'a cessé de réduire le personnel permettant de secourir les naufragés ! Du coup, le capitaine imprévoyant qualifie de héros les matelots de la Santé qui s'efforcent de réduire au maximum la catastrophe. Dans l'affolement, il met en panne les machines et remet en question les exigences de la Compagnie qui nous ont amenés là.
Vivement le procès qui va mettre en cause le système. Si les rats comme Buzyn quittent déjà le navire, ça ne va pas être triste. Espérons que le capitaine et son second vont couler avec le navire. Malheureusement, les dirigeants de la Compagnie, comme pour le Titanic, s'en tireront toujours si le Peuple ne s'occupe pas de leur cas.
PS : 60% des passagers de 1ère classe ont survécu au naufrage du Titanic contre 42% des 2nde classe et 25% des 3ème classe. Cette dernière est aussi la seule qui a vu mourir des enfants. "Les femmes et les enfants d'abord. Toujours dans les naufrages ! " N'empêche que ce sont toujours les plus pauvres qui trinquent...

                                                               Christian

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