Agent orange : l’impunité pour les industriels empoisonneurs ?

Que crèvent les innocents, mais que vivent leurs énormes profits

 

 

Une ancienne journaliste franco-vietnamienne, Tran Go Nga, victime de l’agent orange, produit chimique défoliant ultra-toxique générant une dioxine cancérogène et dont 75 millions de litres déversés ont été utilisés comme arme par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam, mène un combat depuis plusieurs années pour que soit reconnue la responsabilité des firmes productrices. 

         Après l’assignation en justice de quatorze groupes agrochimiques (dont Monsanto et Dow Chemical), la cour d’appel de Paris vient non seulement de rejeter sa demande en réparation, en arguant du fait que ces entreprises agissaient pour le compte de l’État américain, mais elle l’a même condamnée à verser à chacune d’elle 1 500 euros. 

         Pas question pour les magistrats de contester le droit de l’État américain de tuer des dizaines de milliers de Vietnamiens et celui des trusts d’en tirer profit !