Associations d'Argenteuil, expression politique : menaces sur la pérennité d'une salle pour leurs évènements

Comme nous vous l'avons informé, de grandes manoeuvres sont en cours à propos de l'avenir du Complexe jean Vilar, mais pas seulement. Nous avons reçu l" message suivant :

« COMITE DE DEFENSE DE LA SALLE JEAN VILAR

Par une délibération du conseil municipal du 30 mars 2016 Georges MOTHRON et la municipalité viennent de déclasser le site « l’île d’Argenteuil » où est située la salle Jean VILAR pour l’étude d’un projet d’initiative privé. Ce projet serait un espace de loisir, dans lequel Le maire a laissé entendre l’implantation d’un multiplex cinématographique de type Pathé, et des restaurants et commerces.

C’est donc 22 068 m2 dévolus à un promoteur privé qui sont déclassés du domaine public.

Ce projet outre qu’il est sans doute très avancé, puisque toute étude ne justifiait en rien de déclasser cet espace au stade de l’étude, les argenteuillais et argenteuillaises ont légitimité à s’interroger sur l’avenir de ce pôle névralgique de notre ville.

La salle jean VILAR est la salle, qui si elle justifie quelques aménagements et rafraichissements est utilisée par des milliers de personnes. Les associations ont dans cette salle un lieu de réunion et de manifestation, sans aucune équivalence sur notre commune.

Parallèlement la salle Jean VILAR qui fût construite par la municipalité de Victor DUPOUY fait partie du patrimoine argenteuillais comme un lieu de rassemblement et de fêtes. Ce sont les banquets , associatifs et municipaux qui s’y déroulent, les fêtes de comités d’établissement d’entreprises, Les cinglés du cinéma, la foire aux livres, le forum des associations, les spectacles du 14 juillet,  les thés dansants à la salle Pierre DUX mais aussi les meetings et rassemblements politiques.

Parallèlement nous nourrissons les plus vives inquiétudes quant à l’arrivée d’un nouveau complexe cinématographique dans la région déjà bien équipée. Les commerces et restaurants qui devraient composer sa galerie ne peuvent être que des concurrents, qui feront mourir le centre commercial côté seine, et les commerces du centre-ville de façon inexorable.

Aucun promoteur privé ne saurait sur cet espace produire un complexe et 2 salles louées aux associations au tarif actuel. Ces salles étant les plus utilisées d’Argenteuil

Des questions enfin demeurent ! La proximité du marché du stade et du gymnase, fait que nous pouvons nous demander s’ils seront épargnés par un tel projet. Il parait difficile d’imaginer que le stationnement du marché supprimé ou privatisé permettra toujours d’accueillir le marché sous sa dimension actuelle, en ce lieu. L’emprise sera-t-elle au terme des études, suffisante, et n’empiètera t-elle pas sur les autres équipements ?

Nous sommes résolument opposés à la destruction de la salle Jean VILAR , y compris à la privatisation Mothron s’était vivement opposé à la construction d’un multiplex sur la friche Barbusse (Parc des berges). Il le ressort 20 ans plus tard pour détruire un équipement public.

Nous avons donc pris l’initiative de la création d’un Comité de défense de cette salle et plus largement de cette île qui constitue un des pôles de notre ville et un nœud de l’aménagement des berges de seine.

Nous souhaitons rassembler dans ce comité des argenteuillais et argenteuillaises qui comme nous, dans des sensibilités diverses ont à cœur de sauvegarder les outils indispensables au bien-être et à la convivialité.

Nous vous proposons de nous rencontrer le Mardi 12 avril 2016 à 19h  (le lieu reste à déterminer et vous sera communiqué rapidement)

                                                  Dans l’attente

      

Marie-JoséCAYZAC                                                                                                                      Jean-Christophe SOLARD »

En intitulant cette lettre « Comité de défense de la salle Jean Vilar », ces militants, ancien élu pour JC Solard,  actuelle élue d'opposition pour MJ Cayzac, définissent déjà une structure que les militants qu’ils invitent à se rencontrer devraient définir collectivement. Cela dit, nous nous rendrons à la réunion proposée ci-dessus, convaincus comme nous l’avons déjà écrit, que ce projet est aux antipodes des intérêts de la population. DM