Profits
et superprofits : taxation ou confiscation ?
07 Septembre 2022
Alors que la cherté de la vie
frappe chaque jour plus durement les classes populaires, les profits des grands
groupes capitalistes explosent.
Champions d’Europe du versement
de dividendes aux actionnaires, les 40 premiers groupes français ont réalisé
160 milliards d’euros de bénéfices en 2021.
Chaque semaine un record est
battu. Avec 14 milliards d’euros, TotalEnergies avait annoncé le plus gros
bénéfice annuel jamais réalisé par une entreprise française. La compagnie de
fret maritime CMA-CGM vient de surpasser le pétrolier avec plus de 17 milliards
d’euros de profits.
On ne peut qu’être choqué par
cette débauche de richesses accumulées à un pôle de la société alors que l’on
ne cesse de demander des sacrifices à l’autre. Pour sembler en résonance avec
ce sentiment, nombre de partis, de la gauche à l’extrême droite, mettent donc
maintenant en avant une « taxation des superprofits ».
L’expression est celle de LFI et,
sur proposition du PS, la Nupes souhaite demander l’organisation d’un
« référendum d’initiative partagée » sur le sujet. Le RN quant à lui
a aussi tiré sur la même ficelle en déposant un amendement sur la taxation des
« bénéfices anormaux ».
Même Élisabeth Borne, la Première
ministre, avait déclaré en août dernier « ne pas écarter cette
possibilité ». D’ailleurs, Macron lui-même, n’ayant aucune raison de
laisser le monopole de la diversion à d’autres, vient d’annoncer son souhait d’un
« mécanisme de contribution européenne qui serait demandée aux
opérateurs énergétiques ».
En matière de taxe comme
ailleurs, il y a deux poids deux mesures. Quand une taxe est imposée aux
travailleurs, comme la TVA ou la TIPP ou des impôts, on peut faire confiance
aux services de l’État pour en récupérer chaque centime, grâce au concours de
ses huissiers, de ses tribunaux voire de ses prisons. Quant une taxe est censée
frapper la bourgeoisie, tout, dans sa conception comme dans les institutions,
fiscales, judiciaires ou policières chargées de l’appliquer, la rendent
inefficace. Total ne paye par exemple pas un centime d’impôt sur les sociétés
en France par le biais de l’optimisation fiscale, un jeu d’enfant pour la
plupart des multinationales du CAC 40, avec la complicité totale des
gouvernements et des hauts fonctionnaires.
Ainsi, attendre qu’un
gouvernement – celui-là ou un autre – veuille bien taxer les profits, voire les
superprofits, revient à faire patienter les travailleurs en laissant les mains
libres au capital.
La véritable question est que,
dans la richesse créée, la part qui revient aux travailleurs ne cesse de
reculer au bénéfice du grand patronat. C’est le résultat de la guerre de classe
que la bourgeoisie mène avec la complicité des gouvernements. Face à cet
appauvrissement continu, la seule garantie serait que les travailleurs
contrattaquent et défendent leurs salaires, sans attendre la très hypothétique
bonne volonté d’un gouvernement, d’une majorité ou d’un sauveur suprême.
Quant aux profits, super ou non,
la question n’est pas de les taxer, mais de les confisquer au bénéfice de la
collectivité.
Christian
BERNAC (Lutte ouvrière n°2823)
PSA
Stellantis : pour la démocratie ouvrière à la CGT ! Avec les
militants de la section CGT de Poissy que veut démanteler la Fédération de la
métallurgie
Soyons à leur côté.
Argenteuil, un réseau associatif
très vivant et militant. Tous aujourd’hui de 10 heures à 18 heures au Forum,
parc des Berges !
Quelques associations à l’image d’un bel effort général
Je
vous parlerai de celles que je connais ou auxquelles j’ai adhéré mais qui sont
à l’image de l’ensemble du réseau associatif local.
Il y a d’abord la MJC d’Argenteuil qui contre vent et
marée continue ses activités. Elle les développe même. Elle met en place par
exemple un « atelier d’histoire » et prévoit l’organisation en
novembre prochain d’une brocante dans un lieu couvert…
Il
y a l’association Sous les couvertures
qui anime de multiples évènements. C’est elle qui organise le fameux Salon du
Livre, et, entre autres, des grandes brocantes de livres. Le prochain Salon
aura lieu les 5 et 6 février 2023. Quant à la prochaine grande brocante, elle
se tiendra dans le marché de la Colonie le dimanche 25 septembre en parallèle
avec la brocante chez l’habitant du quartier de la Colonie organisée par TamTam
Colonie.
Il
y a également la nouvelle association « Les amis de Georges Braque : génie élégant et discret qui
révolutionna les arts du XXème siècle ». Il est vrai que ce peintre
est né à Argenteuil et les initiateurs de cette association aimeraient que l’on
s’y arrête davantage à Argenteuil. Et puis c’est le nom de mon ancien lycée,
toujours très accueillant aux initiatives culturelles.
Ces associations n’ont rien à voir avec
Lutte ouvrière. Mais les militants communistes révolutionnaires portent la
culture au cœur de leurs préoccupations. Et dans les associations citées où le
pluralisme est de rigueur, l’ambiance fraternelle est une puissante incitation
à élargir les horizons de chacun.
Le Comité Jean Vilar n’a pas de stand
dans le Forum. Mais nous sommes sûrs que vous y rencontrerez à l’occasion de
l’évènement de samedi ses membres qui préparent activement la manifestation du
17 septembre pour la défense du complexe Jean Vilar qui sera dans la pensée de
tous lors du Forum.
Les prochaines
permanences de Lutte ouvrière prévues.
-aujourd’hui samedi
10 septembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché de la Colonie.
-dimanche 11
septembre, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;
-et de 11 h. à
midi au marché Héloïse.
-lundi 12
septembre, de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien.
-mercredi 14
septembre, de 11 h. à 11 h.30 au marché des Champioux.
Achetez notre hebdomadaire Lutte
ouvrière (1,5 euro), et Lutte de classe (2,5 euros) n° 225 :
Notre hebdomadaire en vente :
-au
Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du
Val-Nord ;
-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve
aussi la LDC)