dimanche 9 août 2020

Collectivités locales ; leurs finances frappées de plein fouet

                          Là aussi, l’argent, il faudra aller le chercher

 

Les communes, les départements et les régions ont été frappés par l'explosion de leurs dépenses sociales dues au Covid-19. On évalue la perte à 3,6 milliards d'euros. Par ailleurs, leurs recettes fiscales ont fondu de 7,3 milliards.

Castex promet 600 millions pour, dit-il, compenser cela. On est loin du compte !

Mais on peut déjà faire le calcul de ce que cela va coûter à la population, surtout aux plus démunis, en dégradation des services publics et en diminution des aides sociales.

 

Argenteuil : avec la canicule, l’année difficile continue

                              Les plus fragiles particulièrement exposés

À Argenteuil comme dans tous les départements touchés par la période actuelle de canicule l’année difficile continue. Cela l’est d’autant plus lorsque les habitants vivent en appartement et lorsque les moyens de se rafraîchir sont limités, à l’intérieur comme à l’extérieur et qu’ils ne disposent pas de piscines familiales pour les enfants.

         Bien évidemment, ceux qui souffrent le plus, ce sont les anciens qui cumulent un certain nombre de difficultés. Les fortes chaleurs présentent des risques supplémentaires et s’ajoutent souvent à l’isolement.

         Une nouvelle fois, le surnom donné à la municipalité se confirme. C’est bien en l’occurrence une municipalité « service minimum » dont le site internet de la Ville donne une idée. Rien ne bien particulier n’a été prévu au-delà d’informations très générales. Pour assurer le lien avec ces anciens, et apporter à tous, bouteilles d’eau et réconfort. Pas de pataugeoires installées partout pour les enfants…

         Il reste la solidarité des habitants avec leurs voisins. Et c’est là une valeur sur laquelle on peut compter, et qu’il va falloir continuer à développer. DM

 

samedi 8 août 2020

Collectivités locales ; leurs finances frappées de plein fouet

Là aussi, l’argent, il faudra aller le chercher

 

Les communes, les départements et les régions ont été frappés par l'explosion de leurs dépenses sociales dues au Covid-19. On évalue la perte à 3,6 milliards d'euros. Par ailleurs, leurs recettes fiscales ont fondu de 7,3 milliards.

Castex promet 600 millions pour, dit-il, compenser cela. On est loin du compte !

Mais on peut déjà faire le calcul de ce que cela va coûter à la population, surtout aux plus démunis, en dégradation des services publics et en diminution des aides sociales.

 

 

Arrêts de travail : l’inconscience et l’irresponsabilité des capitalistes préparent la prochaine crise sanitaire

 

Et pas question de contaminer ses collègues

De plus en plus de salariés vont au travail tout en étant malades. C'est le résultat d'une enquête du ministère du Travail. Pour les emplois précaires, plus du tiers des jours de maladie sont travaillés.

Dans bien des situations, les travailleurs subissent la pression de leur patron pour venir travailler coûte que coûte, au risque que cela aggrave leur état de santé, et mette en danger leurs collègues.

L'enquête conclut que cela coûte finalement plus cher à la collectivité, comme l'a illustré la crise sanitaire que nous vivons en ce moment. Mais de cela, le patronat s'en moque comme de sa première rougeole

Beyrouth : la catastrophe, c’est le capitalisme

                 L'usine BASF d'Oppau (Allemagne), après l'explosion de 1921

 

Quand on joue la vie de la population à la roulette russe 

Au Liban, il se confirme que c'est bien le nitrate d'ammonium qui est à l'origine de l'explosion qui a dévasté Beyrouth. Un engrais courant mais instable, qui a déjà provoqué des accidents mortels.

En 1921, l'explosion d'un entrepôt de BASF, en Allemagne, avait tué plus de 500 personnes. En 1947, un bateau avait explosé à Brest, et l'on pourrait encore citer d'autres explosions, aux États-Unis en 2013 et en Chine en 2015, sans oublier l'usine AZF de Toulouse en 2001.

Les patrons de la chimie du monde entier, pourtant informés, continuent ainsi à jouer la vie d'autrui à la roulette russe.

6 et 9 août 1945 : Il y a 75 ans, l’horreur d’Hiroshima et de Nagasaki

                   

Hiroshima, le 6 août 1945 Hiroshima, le 6 août 1945

     Se débarrasser du capitalisme qui produit la menace nucléaire

Le 6 août 1945, une bombe atomique larguée par un avion de l'armée des Etats-Unis sur la ville de Hiroshima au Japon tuait d'un coup 140 000 des 340 000 habitants de la ville. Trois jours plus tard, une seconde bombe atomique tuait 74 000 des 240 000 habitants de Nagasaki. Au cours des mois et des années suivantes, des dizaines de milliers de survivants périrent à leur tour des suites des « pluies noires » toxiques produites par l'explosion.

Ces massacres à grande échelle furent décidés par les chefs de la « grande démocratie américaine » alors que la victoire des Alliés sur l'Axe constitué par l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste et le Japon impérial ne faisait plus aucun doute. Ces bombardements n'avaient d'autre objectif que de terroriser la population japonaise et mondiale, afin de prévenir une vague révolutionnaire comme celle qui avait éclaté à la fin de la Première Guerre mondiale.

75 ans plus tard, des associations au Japon et ailleurs dans le monde militent pour l'abolition de la menace nucléaire. Mais l'humanité ne sera débarrassée de ces guerres dévastatrices et de leurs horreurs qu'en se débarrassant du système qui les produit : le capitalisme.

Argenteuil : Services publics à restaurer, emplois à créer, les deux bouts d’un même combat

 

À mettre fin d’urgence

D’une pierre deux coups

 

Suite aux discussions sur les services publics à Argenteuil menées ces derniers jours, il est bon de faire le point sur le recul de ces services sur la commune.

         Nous incluons les services privés qui jouent un rôle essentiel pour la vie des habitants. Quand le Crédit lyonnais ferme son agence dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie ou quand il n’y a plus de véritable supermarché alimentaire dans le quartier du Val-Nord, c’est un handicap énorme pour les habitants de ces quartiers. Ce sont toujours les anciens qui sont les premières victimes. À ce sujet, les trois Ehpad privés de la Ville ont besoin d’embauches importantes.

         Il y a les services dits publics d’État auxquels nous incluons La Poste et la SNCF. Nous avons évoqué la réduction du nombre de bureaux sur la commune, et les conséquences qu’elle a eues sur ceux qui restent, à Joliot-Curie, à Côté Seine, au Val-Notre Dame, et à Utrillo. Celui des Coteaux est dans une meilleure situation. Tant mieux pour les habitants de ce quartier plus aisé. Alors combien d’embauches à La Poste ?

         Depuis des années, le bureau « Grandes lignes » de la SNCF a fermé à la gare d’Argenteuil. Quant aux guichets normaux ils sont victimes de la politique de réduction des effectifs de l’entreprise. Il faut mettre un coup d’arrêt à cela, et recruter les cheminots nécessaires.

         Nous avons évoqué la situation indigne de l’agence de Sécurité sociale… Nous aurons l’occasion dans une prochaine brève de revenir sur la situation du second degré de l’Éducation nationale qui est du même tonneau.

         Et il y a ces services qui relèvent de la municipalité.

         Nous ne reviendrons pas sur la situation de l’hôpital d’Argenteuil qui est un plus énorme pour les habitants, et qui dépend en partie de la responsabilité communale. Des centaines de postes pourraient y être créés.

         Depuis plusieurs années, nous avons eu l’occasion d’évoquer l’inadéquation entre le nombre d’écoles primaires et la population d’enfants à scolariser. La dernière municipalité a pris beaucoup de retard, au vu des programmes immobiliers en cours de réalisation. Il y a du travail de ce côté-là. Il faudra embaucher les enseignants nécessaires, et pour les maternelles, rétablir la logique d’ « une ATSEM par classe ».

         Il faut arrêter le recul des offres de soin dans les centres de santé municipaux qui sont pourtant un acquis irremplaçable sur Argenteuil.

         En ces jours de canicule, il faudrait faire le bilan de la natation sur Argenteuil. Une piscine qui n’a connu que des déboires ces dernières décennies. Si actuellement, elle ne peut accueillir que 530 personnes, Covid oblige, elle ne peut en accueillir que 800 maximum en temps normal. La construction d’une seconde piscine aurait dû être entreprise depuis longtemps déjà.

         Dans le domaine de la jeunesse et de la culture, il y a énormément à faire.

         Il n’est pas normal que la colonie de vacances de Saint-Hilaire de Riez soit en déshérence. Il faut arrêter les coups portés à la Maison des Jeunes et de la Culture, tout comme la liquidation de la salle des fêtes Jean Vilar qui a joué et qui peut jouer encore un rôle incomparable favorable à la vie collective des Argenteuillais…

 

         Il est bon de rappeler tout cela. Nous sommes entrés dans une période de crise redoublée. Certes, les collectivités locales, et les communes en premier lieu, feront les frais des restrictions budgétaires qui viendront. Mais ces services publics dont nous n’avons fait ici qu’effleurer la question sont tellement nécessaires à la population. Ils sont aussi une mine d’emplois qui peuvent être occupés par ceux qui seront licenciés ou par des jeunes qui ont terminé leurs études. Quant aux moyens nécessaires, il faudra que le monde du travail soit capable d’aller les chercher dans la masse des profits accumulés en particulier.

         Ces problèmes sont au cœur de nos préoccupations. Ils vont faire partie de nos revendications centrales dans la situation qui s’ouvre. DM

Recherche publique : plus de précarité… et de vagues promesses. Une correspondance extraite de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Recherche publique : plus de précarité… et de vagues promesses

05 Août 2020

Le 20 juillet, la ministre Frédérique Vidal a présenté la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) sur l’avenir de la recherche publique. Derrière les mots creux sur les hausses de budget à venir, pointent surtout une aggravation de la précarité et de plus en plus de financements « sur projets ».

Le gouvernement prétend ainsi injecter 25 milliards d’euros sur dix ans, mais il ne met que 1,6 % de cette somme en 2021 et s’engage surtout pour les gouvernements suivants. Ces promesses n’engagent donc personne. Avec cet argent, le gouvernement va augmenter les montants de quelques primes. Mais elles seront loin de rattraper le décrochage du pouvoir d’achat qui touche tous les salariés du secteur depuis des années.

En revanche, le projet de loi instaure de nouveaux contrats qui institutionnalisent encore un peu plus la précarité. Alors que nombre de jeunes chercheurs enchaînent des contrats d’un an ou deux, et n’obtiennent jamais de poste stable, le gouvernement prétend répondre au problème avec des CDI. Mais en y regardant de plus près, il s’agit de CDI « de mission », dont la durée est limitée à celle d’un projet scientifique, à l’opposé de postes stables.

Plus globalement, les hausses de budget sont pour l’instant orientées vers le financement « sur projet ». Plutôt que des emplois et des financements qui permettent un développement à long terme avec une certaine liberté dans les axes de recherche, le projet de loi, dans la ligne de ce qu’ont fait tous les gouvernements précédents, favorise des budgets à court terme, concentrés sur quelques projets choisis pour leur « excellence », c’est-à-dire en fonction des modes… ou des intérêts économiques, sinon patronaux.

Ce n’est pas parce que le gouvernement enrobe ces reculs avec de vagues promesses d’argent en plus que ceux-ci en deviennent acceptables.

 

                                         Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2714)