samedi 8 août 2020

Argenteuil : Services publics à restaurer, emplois à créer, les deux bouts d’un même combat

 

À mettre fin d’urgence

D’une pierre deux coups

 

Suite aux discussions sur les services publics à Argenteuil menées ces derniers jours, il est bon de faire le point sur le recul de ces services sur la commune.

         Nous incluons les services privés qui jouent un rôle essentiel pour la vie des habitants. Quand le Crédit lyonnais ferme son agence dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie ou quand il n’y a plus de véritable supermarché alimentaire dans le quartier du Val-Nord, c’est un handicap énorme pour les habitants de ces quartiers. Ce sont toujours les anciens qui sont les premières victimes. À ce sujet, les trois Ehpad privés de la Ville ont besoin d’embauches importantes.

         Il y a les services dits publics d’État auxquels nous incluons La Poste et la SNCF. Nous avons évoqué la réduction du nombre de bureaux sur la commune, et les conséquences qu’elle a eues sur ceux qui restent, à Joliot-Curie, à Côté Seine, au Val-Notre Dame, et à Utrillo. Celui des Coteaux est dans une meilleure situation. Tant mieux pour les habitants de ce quartier plus aisé. Alors combien d’embauches à La Poste ?

         Depuis des années, le bureau « Grandes lignes » de la SNCF a fermé à la gare d’Argenteuil. Quant aux guichets normaux ils sont victimes de la politique de réduction des effectifs de l’entreprise. Il faut mettre un coup d’arrêt à cela, et recruter les cheminots nécessaires.

         Nous avons évoqué la situation indigne de l’agence de Sécurité sociale… Nous aurons l’occasion dans une prochaine brève de revenir sur la situation du second degré de l’Éducation nationale qui est du même tonneau.

         Et il y a ces services qui relèvent de la municipalité.

         Nous ne reviendrons pas sur la situation de l’hôpital d’Argenteuil qui est un plus énorme pour les habitants, et qui dépend en partie de la responsabilité communale. Des centaines de postes pourraient y être créés.

         Depuis plusieurs années, nous avons eu l’occasion d’évoquer l’inadéquation entre le nombre d’écoles primaires et la population d’enfants à scolariser. La dernière municipalité a pris beaucoup de retard, au vu des programmes immobiliers en cours de réalisation. Il y a du travail de ce côté-là. Il faudra embaucher les enseignants nécessaires, et pour les maternelles, rétablir la logique d’ « une ATSEM par classe ».

         Il faut arrêter le recul des offres de soin dans les centres de santé municipaux qui sont pourtant un acquis irremplaçable sur Argenteuil.

         En ces jours de canicule, il faudrait faire le bilan de la natation sur Argenteuil. Une piscine qui n’a connu que des déboires ces dernières décennies. Si actuellement, elle ne peut accueillir que 530 personnes, Covid oblige, elle ne peut en accueillir que 800 maximum en temps normal. La construction d’une seconde piscine aurait dû être entreprise depuis longtemps déjà.

         Dans le domaine de la jeunesse et de la culture, il y a énormément à faire.

         Il n’est pas normal que la colonie de vacances de Saint-Hilaire de Riez soit en déshérence. Il faut arrêter les coups portés à la Maison des Jeunes et de la Culture, tout comme la liquidation de la salle des fêtes Jean Vilar qui a joué et qui peut jouer encore un rôle incomparable favorable à la vie collective des Argenteuillais…

 

         Il est bon de rappeler tout cela. Nous sommes entrés dans une période de crise redoublée. Certes, les collectivités locales, et les communes en premier lieu, feront les frais des restrictions budgétaires qui viendront. Mais ces services publics dont nous n’avons fait ici qu’effleurer la question sont tellement nécessaires à la population. Ils sont aussi une mine d’emplois qui peuvent être occupés par ceux qui seront licenciés ou par des jeunes qui ont terminé leurs études. Quant aux moyens nécessaires, il faudra que le monde du travail soit capable d’aller les chercher dans la masse des profits accumulés en particulier.

         Ces problèmes sont au cœur de nos préoccupations. Ils vont faire partie de nos revendications centrales dans la situation qui s’ouvre. DM

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