jeudi 5 avril 2018

Argenteuil, ville du monde du travail. Tribune


Ville ouvrière, tribune ouvrière

Dans le numéro de l’Argenteuillais qui est distribué actuellement, deux tribunes mensuelles y figurent, celle de la municipalité et celle de son opposition, PS pour l’essentiel.

Vous n’apprendrez rien de nouveau dans l’une comme dans l’autre. La première manifeste, à propos de l’état des finances, une « autosatisfaction municipale » pour, selon elle, la remise d’équerre des finances après des années de gabegie. La seconde dénonce le manque de projets de la première. Rien de nouveau sous la brume argenteuillaise donc. Le copier-coller habituel permet de s’éviter bien du tracas pour les méninges.

N’ayant pas la possibilité de publier une tribune dans l’organe central de presse de la Ville, plus modestement, nous publierons chaque mois sur le présent blog, une tribune. A chacun de juger de la nouveauté et de l’opportunité du sujet, et d’en faire bien sûr le commentaire. 

Tous travailleurs, tous cheminots ! 

« Argenteuil a été marquée par l’histoire du chemin de fer. Ses gares voient des dizaines de milliers de voyageurs converger vers elles chaque jour. Les travailleurs de la SNCF sont nombreux sur la Ville, en particulier dans les cités du bailleur La Sablière.
Suite au rapport dit Spinetta, le gouvernement entend liquider la SNCF, avec des conséquences désastreuses pour les cheminots, mais aussi pour les usagers, de la banlieue en particulier qui peuvent connaître demain à leur tour, le sort désastreux des voyageurs britanniques…
Cette nouvelle attaque d’ampleur contre des travailleurs et contre un service public particulièrement utile à la population est dans la continuité de l’action depuis des décennies du grand patronat et des gouvernements qui le servent pour défendre leurs profits, aux dépens de la condition des travailleurs.
La grève des cheminots est sur les rails depuis le 3 avril.
Le gouvernement a son programme pour la suite. Après les cheminots, il prévoit de s’attaquer brutalement à tous les travailleurs de la fonction publique. Quand il écrit « Refonder le contrat social avec les agents publics », il entend généraliser la précarité, en lieu et place de la titularisation dans la fonction publique, généraliser le « salaire au mérite », et il invente pour les fonctionnaires les « plans collectifs de départs volontaires » !
Ces attaques sont dans la continuité de ce que connaissent les travailleurs du privé, et ce que subissent chômeurs et retraités.
Le monde du travail représente la quasi-totalité des habitants d’Argenteuil. Il est, localement comme ailleurs, dans la ligne de mire d’une politique gouvernementale uniquement au service du grand patronat de l’industrie et de la finance, les Arnault, Bolloré, et autres Niel et Drahi.
         Un travailleur averti en vaut deux. Le cœur de l’attaque contre les cheminots est le même que les suivants qu’ils préparent contre toutes les catégories du monde du travail. Alors oui : « Tous cheminots ! Tous travailleurs !  Soutenons la grève des cheminots, et voyons comment renforcer dans la lutte le camp des travailleurs ».

Education, Argenteuil comme ailleurs, attaques d’hier, d’aujourd’hui et de demain,


Ne restons pas à l’écart de l’action

 
Le 6 février, sous la neige

Localement, la situation dans les écoles de la Ville est très difficile. Hausse des effectifs dans les classes et dans nombre d’établissements détériorent les conditions de travail, des élèves et des personnels. Ces derniers et les locaux nécessaires sont en nombre insuffisant.
         Mais les personnels de l’Education sont également en ligne de mire de la politique gouvernementale. Comme nous l’évoquons dans une autre brève ci-dessus, le gouvernement entend généraliser la précarité, en lieu et place de la titularisation dans la fonction publique, généraliser le « salaire au mérite », et il invente les « plans collectifs de départs volontaires ». Si nous ne l’empêchons pas, cela sera catastrophique pour l’Ecole publique.
         Le 24 novembre dernier, une manifestation de 250 personnes avait eu lieu pour la défense de l’Ecole publique. Nous étions 500 le 6 février sous la neige pour exprimer notre colère.
         Alors qu’un vent printanier de mobilisation commence à souffler, les personnels de l’Education, les parents, et les élèves ne peuvent pas rester à l’écart. 

Réunion des personnels de l’Education nationale
Ce soir jeudi 5 avril à 18 heures.
Maison des syndicats de Cergy

Migrants, pour l'Etat, pas frontières quand il le décide


La chasse aux migrants ne connaît pas de frontières

 
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Suspectant un voyageur nigérian de transporter de la drogue, des agents des douanes françaises, en armes, l’ont emmené en gare de Bardonecchia, sur le territoire italien, pour effectuer un contrôle urinaire. Et ce… dans le local d’une association d’aide aux migrants. Le parquet de Turin a ouvert une enquête pour « abus de pouvoir », « violence privée » et « violation de domicile ». Quant au gouvernement et aux politiciens italiens, ils crient au scandale, non contre ce nouvel exemple de la chasse aux migrants, mais contre ce qu’ils désignent comme une atteinte à la souveraineté du pays. Cette agitation serait comique si elle n’illustrait le drame vécu par des milliers de personnes condamnées par les États européens à l’errance et à vivre dans des conditions sordides.

mercredi 4 avril 2018

Médias, bourgeois et travailleurs, Pour nous : « Tous cheminots, tous travailleurs » Vive la grève, les soutenir c'est nous soutenir




Vive la grève des cheminots !




Ici à Lille, en soutien hier aux travailleurs de chez Carrefour


Avec, en moyenne, un train sur huit ou dix, la grève des cheminots a été massive hier. Agents de conduite, aiguilleurs, contrôleurs, guichetiers, travailleurs des ateliers ou des voies… la mobilisation touche tous les métiers du chemin de fer, cadres compris.

N’en déplaise aux commentateurs qui ont passé des semaines à démontrer par A plus B qu’une grève comme celle de 1995 n’était plus possible à la SNCF, les cheminots n’ont rien perdu de leur combativité et de leur détermination. Ils ne se laisseront pas faire, et ils ont mille fois raison. 

Dans cette jungle qu’est la société capitaliste, on ne se fait respecter qu’en montrant sa force. Avoir confiance dans ses forces et se battre collectivement, voilà ce qui manque au monde du travail depuis des décennies. Eh bien, en engageant le combat, les cheminots montrent la voie pour tous les travailleurs !
Le gouvernement parle de reprise, les profits battent des records, les fortunes de quelques-uns atteignent des sommets, pourquoi les travailleurs devraient-ils accepter les licenciements, le blocage des salaires ou le recul de leurs droits à la retraite ? Pourquoi se résigner à toujours plus de précarité ?
Le projet du gouvernement pour le ferroviaire n’est ni plus ni moins qu’un cadeau supplémentaire au grand capital et une attaque contre le monde du travail. C’est non seulement la liquidation des droits des cheminots, mais c’est aussi la liquidation de ce qui reste de service public à la SNCF.
Alors oui, en défendant leur statut, les cheminots défendent aussi la sécurité de leur emploi, leur salaire et leur retraite. Exactement comme le font les salariés d’Air France. Comme l’ont fait, ce week-end, les salariés de Carrefour qui s’opposent aux licenciements et au mépris de leur patron. Ou, comme l’ont fait, le 22 mars, les salariés de la fonction publique en même temps que les cheminots.
Il faut être solidaire de cette grève, malgré les complications qu’elle provoque. Avant de la commencer, les cheminots ont dû faire face à une campagne grossière de dénigrement. Avec les usagers en galère, celle-ci redouble d’intensité.
Cela recommence. Ce sont des travailleurs qui ont droit aux accusations d’égoïsme et de corporatisme, alors que la rapacité de la bourgeoisie s’abat comme jamais sur le monde du travail.
Alors, ne nous laissons pas abuser. Cette grève engendre certes nombre de difficultés pour tout un chacun. Mais nous sommes aussi des travailleurs, et notre intérêt est que cette grève réussisse, se développe et soit victorieuse.
Si cette grève se renforce et trouve l’appui du monde du travail, oui, les cheminots peuvent infliger le premier revers au gouvernement Macron.
Alors, disons-le haut et fort : la grève des cheminots est aussi la nôtre. Défendons-là, soutenons-là. Ensemble, avec les cheminots, nous pouvons faire reculer Macron et son gouvernement.

Médef, éducation et culture, des mots qui ne vont pas ensemble


MEDEF hors du lycée !

Plus que jamais, le patronat lorgne sur la formation professionnelle qu’il voudrait pouvoir organiser totalement à sa convenance. Les lycées professionnels sont dans le collimateur. Raison de plus pour que le futur monde du travail dise qu’il n’est pas d’accord lorsqu’un représentant du MEDEF vient pérorer dans un établissement de l’Ecole publique censé diffuser d’abord de l’éducation et de la culture.



BTP, promoteurs, d’’Argenteuil à Nantes, les mêmes méthodes


Un air de déjà vu


Dimanche 1er avril, durant le match Nantes/Saint Etienne, des supporters ont sorti une banderole : « NON AU YELLOPARK, OUI À LA RENOVATION ! ». Une prise de parole a eu lieu sur ce sujet dans la tribune, et les supporters ont repris des slogans contre le Yellopark. Le yellowPark est un projet de destruction de l'actuel stade de Nantes pour le remplacer par un autre stade, au même endroit, assorti de projets immobiliers.
Les seuls soutiens à ce projet, qui dilapiderait environs 200 millions d’euros sont le PDG de « Réalités » et quelques autres patrons du bâtiment qui y voient là une bonne affaire. Du côté des nantais, ces 200 millions d’euros mis dans les poches des patrons choquent, car le stade de la Beaujoire, pourrait très bien, avec une rénovation servir encore des années. Tout cet argent serait bien plus utile à construire des logements sociaux et à embaucher les milliers de jeunes au chômage.

Argenteuil-Bezons, la députée fantôme


Avis de recherche

 
C'est vrai, vu de près, ils ont vraiment l'air de s'ennuyer ferme

Il y a beau chercher de tous les côtés, s’enquérir sur les actualités des sites internet, chercher s’il n’y aurait pas quelque part une information de sa part, un signe de sa présence, un tract, une prise de position, une présence. Non, rien n’y fait. La députée d’Argenteuil-Bezons est introuvable. On aurait tellement voulu connaître son avis sur les mauvais coups opérés depuis neuf mois à l'encontre du monde du travail, sur la ponction effectuée sur les revenus des retraités, sur la suppression des contrats dits aidés, sur la situation à l’Education nationale, dans les hôpitaux, sur les attaques contre les cheminots et contre tous les travailleurs,…
         On s’inquiète. Quelqu’un l’aurait-elle aperçue ?
         Si cela ne l’intéresse plus ou si elle a des états-d ’âme sur le rôle qu’on lui fait jouer, elle peut toujours démissionner.

Mai 68, conférence de Lutte ouvrière le 13 avril




Vendredi 13 avril
Cercle Léon Trotsky
« L’explosion sociale de mai-juin 1968 »
Vendredi 13 avril à 20 h 30
Palais de la Mutualité
24, rue Saint-Victor – Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité
Participation aux frais : 3 €

Un départ est organisé d’Argenteuil. Rendez-vous à 18 heures 30 devant le café « Les deux gares » gare d’Argenteuil, sortie Orgemont