jeudi 29 mars 2018

Argenteuil, « défense de Jean Vilar », démocratie « participative »


Plus de deux ans après l’annonce du projet, ce n’est pas encore un peu tôt ?



Nous avions cru entendre que la réunion de la municipalité dans la grande salle Jean Vilar à propos de son « projet Héloïse » aurait lieu en mars-avril prochain. Mais il s’agirait plutôt d’avril-mai selon les dires du maire d’Argenteuil lors du conseil municipal de mardi soir.

C’est peut-être nous qui avons besoin d’un sonotone.

A moins que…

Il faut la rénovation ou la reconstruction de la salle Jean Vilar



Le maire d’Argenteuil a annoncé sans surprise que l’utilisation de la salle Jean Vilar serait bientôt « suspendue ». A défaut de pouvoir utiliser cette salle, il y aura selon lui bientôt la structure « provisoire » du parc Maurice Audin qui, toujours selon Georges Mothron lui-même, pourra en faire office. Pas avant le début de l’été, puisque sa visite par le réseau associatif local est prévue seulement le mercredi 2 mai prochain.
         Si l’utilisation du complexe Jean Vilar est « suspendue » pour opérer une rénovation ou une reconstruction en tant que salle des fêtes toujours communale, et que le « projet Héloïse » finisse par être abandonné, que le maire d’Argenteuil se rassure, même les opposants à ce projet de la première heure que nous sommes, ne sont vraiment pas contre ! DM  

(Commentaires sur le dernier conseil municipal d’Argenteuil à suivre dans les jours qui viennent)

Education, agents territoriaux, enseignants, Il faut embaucher du personnel


A Montreuil comme à Argenteuil


Lundi 26 mars, les agents qui servent des repas de cantine et les agents d'entretien des écoles ont manifesté devant la mairie de Montreuil. Ils protestaient contre la pénibilité de leur travail. Nombreux sont leurs collègues qui craquent, et ils ne sont pas remplacés.
Une adjointe au maire a reçu une délégation et a parlé d'une douzaine d'agents qui seraient embauchés pour remplacer les femmes en congé maternité. Les manifestants ont décidé d'une AG pour faire le point dans les 48 heures.
Avec plus de six millions de chômeurs dans le pays, il semblerait naturel d'embaucher pour assurer le travail dans les écoles. Mais cela pose problème, avec la baisse des dotations de l'Etat aux communes et à toutes les collectivités locales. Ce sont les agents qui en pâtissent : ils voient leurs tâches augmenter et leur santé se dégrader.

Pologne : Pour le droit à l’avortement


Les femmes défendent leurs droits

  

Vendredi 23 mars, plus de 50 000 personnes à Varsovie et des milliers d'autres à travers le pays ont manifesté contre un projet de durcissement de la loi sur l'avortement.
Celle-ci est déjà extrêmement restrictive : chaque année, seules 1 100 IVG sont pratiquées dans le pays, tandis que 150 000 ont lieu à l'étranger. Mais les nouvelles conditions envisagées reviendraient à interdire 90 % des avortements.
« Mon corps est mon affaire, pas celle de M. Kaczynski ! », ont scandé les manifestantes. Face aux pressions du premier ministre et de l'Eglise catholique, elles ont mille fois raison de redescendre dans la rue pour se faire entendre.

mercredi 28 mars 2018

Le 3 avril, SNCF, Air France, la grève


Préparer une riposte générale du monde du travail

  

Dans la manifestation parisienne du 22 mars

Les syndicats d'Air France appellent à une nouvelle journée de grève le 3 avril, date du début de la grève à la SNCF, de même que la CGT de la collecte et du traitement des déchets. Les syndicats étudiants ont lancé eux aussi un appel à manifester ce jour-là.
Dans tous les secteurs, le gouvernement et le patronat s'attaquent aux conditions de travail et d'emploi des travailleurs. C'est une bonne chose que, tous ensemble, nombreux, on lui dise « halte-là » !

J’ai assisté hier au soir au conseil municipal d’Argenteuil. Quelques éléments à retenir que j’aborderai demain.

Education, Val d’Oise, 3 avril,un appel à la grève


Après les cheminots, les travailleurs de la fonction public, après ces derniers… ?

Mardi 3 avril est bien évidemment le début de la grève des cheminots.
         Cette journée sera également dans le Val d’Oise celle d’un appel à la grève dans l’Education, de la part du syndicat CGT-Education.
         Les revendications tant générales que locales sont toujours en suspens. Mais il s’agit déjà d’affirmer son refus de la suite que prépare le gouvernement, si tant est qu’il soit capable de vaincre les cheminots. Pour comprendre cette suite, le mieux est de lire ce qu’écrivent les militants de ce syndicat pour appeler à la grève.




Une AG locale avait été prévue demain jeudi  29 mars sur Argenteuil à 18h. Elle est annulée.
Elle est remplacée par une AG départementale interprofessionnelle ce jour-là à 18h sur Cergy ( à la maison des syndicats: 26 rue Francis Combe).





Val d’Oise, une imprimerie importante mise en liquidation judiciaire


Solidarité !

L’imprimerie Sego de Taverny est dorénavant en situation de liquidation judiciaire. Elle avait été reprise il y a deux ans par deux groupes financiers du Pas-de-Calais. Sur les 142 employés, à cette occasion seulement 58 avaient conservé leur emploi. Puis, en décembre dernier, elle a subi un incendie…
         Aujourd’hui, ce sont 67 salariés qui se retrouvent sur le carreau. Pour nombre d’entre eux, à quelques années de la retraite, c’est la catastrophe.
         Du côté des propriétaires et de l’assurance qui assurait les locaux incendiés, il y a sans doute de quoi faire pour qu’ils partent avec des indemnités substantielles. Pour cela, les salariés ont décidé d’occuper le jour comme de nuit les locaux.
         L’Union Départementale des syndicats CGT du Val d’Oise appelle les travailleurs du département à venir les soutenir.

IMPRIMERIE SEGO

46 rue Constantin Pecqueur 95150 TAVERNY
 
Article du Parisien-95 du 23.03.18.

Tiens, mais apparemment, il y a de l’argent

Titre du quotidien La Voix du nord, du 07.3.16, il y a deux ans, au moment les deux holdings en question rachetaient Sego : 

« La Société d’impression du Boulonnais (SIB) vient d’investir 3 M € dans une nouvelle presse d’impression 8 couleurs pour lui permettre de franchir les dix ans qui viennent. La SIB et l’imprimerie Mordacq d’Aire-sur-la-Lys ont aussi racheté en commun l’imprimerie Sego en région parisienne. »

                                                     La Voix du Nord | 07/03/2016

Assises de la maternelle, des ATSEM, des enseignants, des locaux d'abord !


Oui, mais avec des effectifs d’enfants faibles par classe, des locaux, et une ATSEM reconnue par classe



A l’occasion des « Assises de l’Ecole maternelle » qui se tiennent jusqu’à aujourd’hui, Blanquer, le ministre de l’Education nationale vient d’annoncer que l’âge de de la scolarisation obligatoire sera abaissée à trois ans au lieu de six actuellement. Il s’agirait de surcroît « d’affirmer l’identité propre de l’école maternelle comme une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant ».
         Comme si ce n’était déjà pas le cas aujourd’hui, au moins au niveau des intentions, et de l’action de ceux qui la font vivre, les enseignants bien sûr, mais aussi les agents territoriaux, les ATSEMS, qui travaillent à leurs côtés.
         Mais plusieurs remarques s’imposent.
         Cette décision « dès trois ans » relève bien plus d’un effet d’annonce qu’un objectif important à atteindre. Actuellement, plus de 97% des enfants de trois ans sont actuellement scolarisés. En revanche, la scolarisation des enfants « propres » de plus de deux ans, elle, est en chute libre, alors qu’elle est nécessaire, et plus particulièrement pour les enfants des milieux les plus pauvres.
         Mais cette scolarisation de ces enfants se heurtent au manque de personnels et de locaux.
         De la même façon, les problèmes de l’Ecole maternelle sont les sureffectifs dans les classes, l’insuffisance du nombre d’enseignants et d’ATSEM.
         Il faut donc des locaux, des enseignants, et des ATSEM en nombre.
         Et pour ce qui est des locaux et du recrutement des ATSEM, la question relève des municipalités, celles des communes riches comme celle des communes pauvres qui, pour ces dernières, peuvent difficilement faire face.
         Le ministre de l’Education pérore. Il ferait mieux d’annoncer que l’Etat abondera totalement le coût des locaux et des ATSEM nécessaires. Pour ces dernières, pour que chaque classe soit celle d’ « une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant », il faut « une ATSEM par classe, de la formation et une véritable reconnaissance.

Editorial pour les bulletins Lutte ouvrières de la SNCF de cette semaine

Pour information et à faire diffuser à tous les cheminots de nos proches 



Après le succès du 22 mars, préparons le 3 avril

25 000 cheminots ont défilé à Paris le 22 mars, soit un sur six. Entre 350 000 et 500 000 personnes ont manifesté le même jour dans toute la France. La journée du 22 mars a été un réel succès, pour les travailleurs de la fonction publique comme pour les cheminots.
Le nombre de cheminots en grève a battu toutes les prévisions, surprenant la direction comme les médias, qui n’ont pu que constater que ce « tour de chauffe » était plutôt un « coup de semonce » adressé au gouvernement.
Les taux de grévistes annoncés par la direction de la SNCF – 37,7 % globalement et 45,7 % à l’exécution – n’avaient pas été atteints depuis bien longtemps. Ce chiffre moyen ne donne qu'une pâle idée de la réalité. Dans certains ateliers, on a enregistré des taux de grévistes allant jusqu’à 80 ou 90 % pour les ouvriers de production.
La grève a été aussi très suivie par les agents commerciaux et bien des gares étaient fermées ou semblaient bien vides. Les conducteurs et les contrôleurs eux aussi ont été nombreux à rejoindre la grève, parfois même largement majoritaires, malgré les consignes de la CGT et de l’UNSA.
Le nombre étonnamment élevé de chefs et de cadres ayant décidé, cette fois, de faire grève et même de participer à la manifestation ; la présence importante de jeunes pour qui c'était la première grève, la première manifestation ; la fréquentation bien plus grande que d'habitude des réunions et des assemblées générales là où elles ont eu lieu... Tout cela a fait aussi de cette journée un vrai succès et un encouragement à continuer. Car ce ne peut être qu’un premier pas.
La prochaine échéance donnée par les syndicats est le mardi 3 avril. CGT, CFDT et UNSA appellent à deux jours de grève tandis que SUD-Rail a déposé un préavis pour une grève reconductible à partir de cette date.
Certains d’entre nous pensent suivre le calendrier de deux jours de grève tous les cinq jours, étalé sur trois mois. Ils espèrent que cette forme de grève « à l’économie » pourrait permettre de gagner sans que ça nous coûte trop. Mais cela n’a jamais été le cas. Sans compter qu’il s’agit cette fois de mener la lutte contre un gouvernement, contre un État, qui a décidé de faire une démonstration de force en direction de tous les travailleurs. Il faudra bien qu'à un moment ou à un autre, les cheminots mettent toutes leurs forces dans la bataille pour pouvoir l’emporter.
Quelle forme prendra la lutte, personne ne le sait encore, mais ce ne pourra être qu'une grève déterminée, avec des cheminots prêts à tenir le temps qu'il faudra pour gagner.
Au-delà des différences de vue sur la suite à donner aux journées des 3 et 4 avril, la priorité de l’heure est de développer ce mouvement naissant, de tout faire pour entraîner dans la lutte de nouveaux bataillons de cheminots. Il nous reste maintenant une dizaine de jours pour préparer le 3 avril et en faire un succès encore plus grand que le 22 mars.
Chacun d'entre nous doit mettre toute son énergie à convaincre un par un ses camarades de travail à rejoindre le mouvement. Le meilleur moyen de se donner toutes les chances pour la suite du mouvement est de réussir les journées des 3 et 4 avril.
Le 22 mars, les cheminots et les fonctionnaires ont commencé à relever la tête face à Macron. Leur combat est loin d’être un combat catégoriel. Macron a lancé une bataille contre tous les travailleurs, en commençant par ceux qui paraissent les mieux à même de se défendre. Il espère, s’il arrive à faire plier ces deux secteurs, affaiblir tous les travailleurs pour mieux faire passer les attaques suivantes. Bien des cheminots ont compris cela et sont conscients de leurs responsabilités dans cette lutte.
Les médias vont continuer à se déchainer contre ces prétendus privilégiés que seraient les cheminots et les fonctionnaires, utilisant les arguments les plus bas.
Ces derniers jours, certains ont trouvé malin de reprocher aux cheminots de se battre pour conserver le statut non pas pour eux-mêmes, mais pour leurs enfants qui seraient à leur tour embauchés presque automatiquement à la SNCF. C’est un mensonge grossier !
Mais qui n’est pas inquiet aujourd’hui pour l'avenir de ses enfants ? Comment pourront-ils à leur tour construire leur vie alors qu'ils vont de CDD en contrat d'intérim, de galère en galère ? C'est justement parce qu'ils ne veulent pas de cette vie de précarité pour leurs enfants et pour eux-mêmes que des cheminots et des fonctionnaires sont entrés dans la lutte. Et c'est pour les mêmes raisons, en comprenant que cette lutte les concerne aussi, que des travailleurs d'autres secteurs pourront les soutenir, et pourquoi pas, les rejoindre.