Oui, mais avec des effectifs d’enfants faibles par classe, des
locaux, et une ATSEM reconnue par classe
A l’occasion des « Assises
de l’Ecole maternelle » qui se tiennent jusqu’à aujourd’hui, Blanquer, le
ministre de l’Education nationale vient d’annoncer que l’âge de de la
scolarisation obligatoire sera abaissée à trois ans au lieu de six actuellement.
Il s’agirait de surcroît « d’affirmer l’identité propre de l’école
maternelle comme une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et
de l’épanouissement de l’enfant ».
Comme
si ce n’était déjà pas le cas aujourd’hui, au moins au niveau des intentions,
et de l’action de ceux qui la font vivre, les enseignants bien sûr, mais aussi
les agents territoriaux, les ATSEMS, qui travaillent à leurs côtés.
Mais
plusieurs remarques s’imposent.
Cette
décision « dès trois ans » relève bien plus d’un effet d’annonce
qu’un objectif important à atteindre. Actuellement, plus de 97% des enfants de
trois ans sont actuellement scolarisés. En revanche, la scolarisation des
enfants « propres » de plus de deux ans, elle, est en chute libre,
alors qu’elle est nécessaire, et plus particulièrement pour les enfants des
milieux les plus pauvres.
Mais
cette scolarisation de ces enfants se heurtent au manque de personnels et de
locaux.
De
la même façon, les problèmes de l’Ecole maternelle sont les sureffectifs dans
les classes, l’insuffisance du nombre d’enseignants et d’ATSEM.
Il
faut donc des locaux, des enseignants, et des ATSEM en nombre.
Et
pour ce qui est des locaux et du recrutement des ATSEM, la question relève des
municipalités, celles des communes riches comme celle des communes pauvres qui,
pour ces dernières, peuvent difficilement faire face.
Le
ministre de l’Education pérore. Il ferait mieux d’annoncer que l’Etat abondera
totalement le coût des locaux et des ATSEM nécessaires. Pour ces dernières,
pour que chaque classe soit celle d’ « une véritable école tournée vers
l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant », il faut « une ATSEM par classe, de la
formation et une véritable reconnaissance.
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