mercredi 28 mars 2018

Assises de la maternelle, des ATSEM, des enseignants, des locaux d'abord !


Oui, mais avec des effectifs d’enfants faibles par classe, des locaux, et une ATSEM reconnue par classe



A l’occasion des « Assises de l’Ecole maternelle » qui se tiennent jusqu’à aujourd’hui, Blanquer, le ministre de l’Education nationale vient d’annoncer que l’âge de de la scolarisation obligatoire sera abaissée à trois ans au lieu de six actuellement. Il s’agirait de surcroît « d’affirmer l’identité propre de l’école maternelle comme une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant ».
         Comme si ce n’était déjà pas le cas aujourd’hui, au moins au niveau des intentions, et de l’action de ceux qui la font vivre, les enseignants bien sûr, mais aussi les agents territoriaux, les ATSEMS, qui travaillent à leurs côtés.
         Mais plusieurs remarques s’imposent.
         Cette décision « dès trois ans » relève bien plus d’un effet d’annonce qu’un objectif important à atteindre. Actuellement, plus de 97% des enfants de trois ans sont actuellement scolarisés. En revanche, la scolarisation des enfants « propres » de plus de deux ans, elle, est en chute libre, alors qu’elle est nécessaire, et plus particulièrement pour les enfants des milieux les plus pauvres.
         Mais cette scolarisation de ces enfants se heurtent au manque de personnels et de locaux.
         De la même façon, les problèmes de l’Ecole maternelle sont les sureffectifs dans les classes, l’insuffisance du nombre d’enseignants et d’ATSEM.
         Il faut donc des locaux, des enseignants, et des ATSEM en nombre.
         Et pour ce qui est des locaux et du recrutement des ATSEM, la question relève des municipalités, celles des communes riches comme celle des communes pauvres qui, pour ces dernières, peuvent difficilement faire face.
         Le ministre de l’Education pérore. Il ferait mieux d’annoncer que l’Etat abondera totalement le coût des locaux et des ATSEM nécessaires. Pour ces dernières, pour que chaque classe soit celle d’ « une véritable école tournée vers l’acquisition du langage et de l’épanouissement de l’enfant », il faut « une ATSEM par classe, de la formation et une véritable reconnaissance.

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