mercredi 9 septembre 2015

Roanne : petit crachat raciste et antimusulman


Racisme municipal

 
Alors qu’enfin les gouvernements se décident à entre-ouvrir les portes de l’Europe aux réfugiés du Moyen-Orient qui fuient leurs régions d’origine pour survivre, le maire de droite de Roanne y est allé de son petit crachat raciste et antimusulman. Selon lui accueillir des familles syriennes, si elles ne sont pas chrétiennes, serait accueillir des terroristes en puissance.

En tout cas ce triste personnage a un point commun avec Daech : la discrimination selon la religion.

mardi 8 septembre 2015

Bulletin des territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération Argenteuil-Bezons : brèves

J-110 jours
Le 31 décembre arrive à grands pas, et avec lui, la liquidation de l’Agglomération.
         Le silence-radio perdure quant à notre avenir.
         Pour nous, rien ne doit arriver à notre détriment.
 J- 110 jours (suite)
Le président de l’Agglo avait promis une réunion pour les personnels au mois de septembre pour discuter de l’avenir, et il y a de quoi.
         A ce jour, sœur Anne ne voit toujours rien venir.
 Des mots, mais pas les effectifs
Sur la brochure distribuée à tous les élèves de primaire de la commune le jour de la rentrée, nous sommes mis en évidence pour ce que nous allons proposer dans les médiathèques de la Ville durant l’année.
         Cela fait bien sur le papier.
         Le Hic, c’est que les effectifs, à tous les niveaux, sont insuffisants et ne permettront pas de réaliser ce que l’on annonce.
 L’optimiseur anti-ouvrier
Dans l’introduction de la même brochure, le maire écrit : «« C’est dans cet esprit que nous avons souhaité optimiser les moyens disponibles : nous pensons, en effet, qu’il faut faire céder certaines barrières… ».
         Notre retraité local entend par « optimiser » et « faire céder certaines barrières », l’augmentation du temps de travail de tous, la suppression de postes, les licenciements…
         Ces barrières méritent que nous nous mobilisions.
 Les bébés sont de notre côté
Face à l’offensive à notre encontre, les agents des crèches s’étaient massivement mobilisés au printemps dernier. Pour l’essentiel, la direction avait noyé le poisson en mettant sur pied un… groupe de travail.
         Pour la direction, il est le bien nommé. Elle voudrait nous imposer… plus de travail.
         Notre début d’action commencé au printemps dernier est à poursuivre.
Mais quel complexe cache-t-il ?
Plus les mois passent et plus Costkiller bronze. On s’étonne.
         Ce n’est tout de même pas le fait de licencier à foison qui a ce résultat.
         Et il ne s’est comme même pas installé un solarium au troisième de l’hôtel de ville en plus de sa clim personnelle ?
 Pas concerné ?
Un lamentable cambriolage a visé les locaux du CASC ces dernières semaines, dans les locaux du parc de la mairie, dommageable pour tous les agents.
         Aux dernières nouvelles, quinze jours plus tard, le maire n’a toujours pas porté plainte, ce qui serait pourtant la moindre des choses pour des locaux qui sont la propriété communale et qui relèvent donc de sa responsabilité..
         Il n’est pourtant pas surchargé de travail, à ce que l’on sache.
 Pour ces messieurs, nous sommes des pions
Certaines d’entre nous se retrouvent propulsées d’ATSEM à ASEL, comme si c’était le même métier, alors qu’il y a deux métiers bien différents l’un de l’autre, même s’ils sont tous les deux très contraignants.
         Pour être embauché, il faut désormais le CAP petit enfance pour être ATSEM, et c’est sur cette base que nous l’avons été.
         Un jour, il faudra obliger Costkiller et son acolyte du service Education et Enfance, à aller s’occuper des enfants dans les maternelles ou s’occuper des gamelles, pour se rendre compte qu’il y a une différence.
Le fromage, ils attendent maintenant le dessert
Les agents de l’entreprise gérant l’ex-self ont bien été reçus par les services en vue d’une embauche dans les services municipaux de restauration. Le maire le leur avait laissé entendre en juin.
         Ils attendent seulement la suite : la confirmation de leur embauche.
 Veulent notre doigt à la couture de notre jeans
Groupe de travail ou pas, accord des intéressées ou pas, dans les crèches, la direction a voulu nous imposer ses propres plannings, tout faits, et à sa seule convenance.
         Il y en a qui confondent les crèches et les casernes. Nous ne sommes pas des petits soldats.
Costkiller va se faire tailler un Costard
Costkiller voudrait que ce soit nous qui annoncions que les repas de fin d’année pour les anciens n’auront pas lieu en décembre et qu’ils sont reportés en janvier.
         Le mieux c’est qu’il le fasse lui-même en direct en tenant une permanence dans le hall de l’hôtel de ville.
 Couleur orange
Certains directeurs donnent l’impression d’avoir déjà mis leur costume de fantôme. Depuis des mois, ils jouent Halloween tous les jours.
         Sauf un jour par mois, le jour de la paie.
 
Pas de recrutement là où il en faudrait d’urgence
Les élus nous répètent qu’il n’est pas question de liquidation des centres de santé municipaux.
         Sauf que, lorsqu’il s’agit de remplacer des médecins et autres praticiens, il n’est pas question d’en embaucher.
        On ne ferme pas les centres… mais on les ferme dans la réalité.
 Diminuer les horaires
Dans les centres de loisirs, il y a encore une aggravation au niveau de l’amplitude des horaires.
         Nos édiles n’ont pas lu le rapport cet été mettant en évidence le lien étroit entre l’allongement du temps de travail et les accidents cardio-vasculaires ?
         C’est que le principal d’entre eux était occupé pendant ce temps à faire des « sauts de puce » en Bretagne !
Drôle de loi du genre
Au retour des vacances, Torquemada nous est revenu avec une superbe bouille.
        Morale : quand ils « dégraissent » les effectifs, ils engraissent !

Ecole privée, Ecole pour tous : défense de l'Ecole publique


Une Ecole, non, deux Ecoles dont l’une rayonne de santé

 
Constructions nouvelles, mise en place de nouvelles sections, augmentation du nombre de classes et d’élèves scolarisés, l’école privée se porte bien à Argenteuil et a le vent en poupe.

         Lorsque l’Ecole publique ne répond pas à sa mission, ou dans de mauvaises conditions, c’est un appel d’air pour les écoles primaires, les collèges et les lycées privés, pour l’essentiel d’obédience catholique.

         L’Ecole privée est d’autant plus favorisée qu’elle recrute de nombreux élèves milieux aisés voire très aisés, mais surtout elle bénéficie de la manne de l’Etat : subventionnement obligatoire des collectivités locales, paiement du corps enseignant sous prétexte d’un « contrat » avec l’Etat, mais ce n’est pas tout. A cette situation générale, la situation locale peut favoriser encore davantage cette Ecole.

         C’est le cas à Argenteuil où aux difficultés nombreuses de l’Ecole publique (voir un  nouvel exemple ci-dessous) peuvent s’ajouter les attentions toutes particulières des édiles à l’égard de l’Ecole privée. La mandature du maire précédent, celle le « laïque » P Doucet, en a donné, sur ce plan, de nombreux exemples.

         L’inscription d’un élève dans le privé relève du choix de chaque famille et elle relève souvent de choix douloureux.

         Mais cette montée de l’Ecole privée catholique n’est pas bonne pour la société. Elle creuse les écarts entre les deux Ecoles. Elle éloigne deux jeunesses l’une de l’autre. Elle renforce l’influence des Eglises.

         En tout cas, raison de plus, pour s’activer pour la défense de l’Ecole publique qui en a bien besoin.

Rentrée scolaire et éducation : recette locale pour ne pas ouvrir des classes supplémentaires


Tours de passe-passe

 

Nous évoquions il y a quelques jours la réunion des autorités départementales de début d’année qui avait étudié l’évolution des effectifs durant les vacances et qui a décidé un certain nombre d’ouvertures de classes.

         Mais si l’on gratte un peu, les 28 ouvertures de classes en cette rentrée dont 4 à Argenteuil auraient pu bien plus nombreuses si l’on en juge par ce qui s’est produit à Argenteuil.

         Le quartier du Val Notre-Dame d’Argenteuil est un des quartiers qui connaît une augmentation particulièrement importante de sa population et du nombre de jeunes enfants à scolariser.

         Avant la commission académique que nous évoquons ci-dessus, les inscriptions étaient bloquées à l’école élémentaire Ambroise-Thomas afin que le seuil d’ouverture ne soit pas franchi à la date de cette commission. Les nouveaux parents souhaitant inscrire leurs enfants ont alors été dirigés vers l’école élémentaire Jean-Jacques Rousseau du quartier. Résultat : il n’y a pas eu d’ouverture de classe, à quelques unités près, ni à Ambroise-Thomas ni à l’école Jean-Jacques Rousseau.

         La commission du 2 septembre est passée.

Collectivités locales asphyxiées aux dépens de tous mais surtout des plus fragiles

 

Les collectivités asphyxiées

 
Les communes devraient voir baisser leurs dotations de 7 milliards d’ici trois ans, selon le gouvernement, et certainement plus encore, selon l’association des maires de France. Cette dernière estime d’ailleurs que 1 500 à 3 000 communes pourraient être placées sous tutelle de ce fait. Et ce risque n’a rien à voir avec le film que l’on a joué aux habitants d’Argenteuil pendant un an sur le sujet.

Au fil des ans, l’État s’est défaussé de ses tâches sur les collectivités locales, sans compenser tout à fait les charges nouvelles leur revenant. Résultat : les collectivités assument désormais 70 % de l’investissement public. Et les services rendus au public vont continuer de se dégrader.

Dans le cadre de cette situation, si l’on ajoute l’orientation antipopulaire et l’inertie d’une municipalité ; les conséquences peuvent être catastrophiques pour la population.

Telle est la situation à Argenteuil où ces éléments néfastes s’ajoutent les uns aux autres.

La lutte pour contrer cette politique, et donc pour donner aux collectivités les moyens financiers pour fonctionner correctement est aussi à l’ordre du jour.

35 heures : offensive patronale et médiatique


 
En route vers l’esclavage ?

 
Les déclarations contre le code du travail se multiplient. Après Badinter et Macron, il y a eu Valls et Berger de la CFDT. Deux rapports émanant, paraît-il, d’institutions situées à droite comme à gauche concluent également que le code du travail doit être réformé... comme un vieux cheval.

Tous ces gens-là prétendent qu’avec un code du travail allégé, voire inexistant, les patrons, qui se disent incapables de le lire, embaucheraient à tour de bras. La vérité est tout autre.

Depuis longtemps, les patrons contournent le droit du travail. Si on faisait sauter ce qu’il en reste, ils accentueraient encore plus la précarité des salariés. Alors, ne nous laissons pas endormir par tous les bonimenteurs.

 
Un sondage bidon contre les 35 heures

 
Le quotidien économique Les Échos a publié le résultat d’un sondage selon lequel 71 % des sondés souhaiteraient « revenir sur la durée légale du travail, les fameuses 35 heures ». Et la presse de claironner : « les Français se disent prêts à renoncer aux 35 heures ».

Or, dans ce sondage, il n’était pas question des 35 heures. La question posée était la suivante : « Selon vous, faut-il laisser les entreprises fixer librement le temps de travail, par accord avec leurs salariés ? », ce qui n’était pas la même chose.

Encore un sondage bidon qui fait partie de la campagne pour augmenter la durée du travail.

lundi 7 septembre 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 7 septembre 2015


Migrants : nos frères en humanité, nos frères de classe

 L’élan de solidarité qui se manifeste en faveur des réfugiés fait chaud au cœur. En Allemagne où Merkel a ouvert les portes et où les réfugiés ont afflué tout le week-end, des habitants se sont massés dans les gares pour les accueillir avec chaleur. Ces démonstrations de sympathie feront-elles reculer le climat d’hostilité vis-à-vis des migrants ? Il faut le souhaiter.

En revanche, il ne faut pas être dupe des dirigeants européens. Derrière leurs discours humanistes et l’inflexion de leur politique en faveur des Syriens, il y a toutes sortes de calculs sordides.

En ouvrant les portes de son pays, Merkel passe presque pour une sainte. Mais elle ne l’a fait que parce que l’afflux d’une nouvelle main d’œuvre arrangera bien le patronat allemand ! Quant à Hollande, il se sert de cette vague de sympathie non pas pour ouvrir les frontières mais pour justifier les frappes aériennes contre Daesh en Syrie, c’est-à-dire pour renforcer sa politique guerrière !

« C’est l’honneur de la France que d’avoir toujours accueilli les persécutés », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse, avant d’annoncer l’accueil de 24 000 Syriens sur les deux prochaines années. Comparé aux 20 000 arrivés sur ce seul week-end en Allemagne, Hollande met « l’honneur de la France » bien bas ! Bien plus bas que ses prédécesseurs qui avaient accueilli 450 000 réfugiés espagnols en 1939 et 130 000 boat people vietnamiens et cambodgiens à partir de 1979.

Le drame migratoire n’est pas le fruit d’une catastrophe naturelle. Il est le fruit de la politique impérialiste des grandes puissances qui consiste à piller les pays les plus pauvres de la planète en exploitant leurs richesses naturelles ou en les étranglant par l’endettement au profit de la grande bourgeoisie. Il est le fruit de leurs manœuvres, de leurs rivalités politiques, de leurs guerres.

Les dirigeants européens ont contribué à transformer une partie de la planète en enfer pour les populations et ils font tout pour qu’elles ne puissent pas en partir. En transformant l’Europe en forteresse, ils portent la responsabilité des milliers de morts, noyés en Méditerranée, asphyxiés dans les camions ou électrocutés aux abords du tunnel de la Manche.

Et cette politique macabre va continuer. Car si les Syriens auront officiellement droit à l’accueil, les migrants dits « économiques » auront droit aux barbelés, aux matraques, aux expulsions. Comme si être tué par la misère était plus acceptable qu’être tué par les bombes ! Comme si les millions d’enfants, de femmes et d’hommes condamnés à la misère ne faisaient pas aussi partie des persécutés !

Dans toute cette affaire, où sont les intérêts des travailleurs ? Sûrement pas de rejeter les migrants. Et ce n’est pas qu’une question d’humanisme. Il en va de l’intérêt général de la classe ouvrière. Il en va de son unité. Car les migrants font ou feront partie de la classe ouvrière. Même si une fraction des réfugiés avait des vies de médecin, d’avocat ou de commerçant dans leur pays, c’est dans leur immense majorité une vie de prolétaire qui les attend, une vie d’exploitation, notre vie. Et les travailleurs ont intérêt à s’en faire des alliés.

Les migrants demandent la liberté de circuler et de s’installer en Europe. La classe ouvrière de France se doit de porter cette revendication qui vaut pour tous les travailleurs.

Beaucoup se demandent s’il est possible d’accueillir dignement les migrants dans le contexte de crise que l’on connaît. Mais le chômage, la précarité, les bas salaires ne dépendent pas de la venue des immigrés. Ils dépendent du rapport de force avec la bourgeoisie car la misère n’existe en France et en Europe que dans la mesure où on laisse l’argent s’accumuler dans les mains d’une minorité.

Il y a six millions de personnes qui cherchent aujourd’hui du travail, cela n’a rien à voir avec l’arrivée des migrants. Et tous ceux qui passent leur temps à montrer du doigt les immigrés feraient mieux de s’en prendre aux licencieurs.

Combien de travailleurs pourraient vivre avec les 14 millions du parachute doré du PDG d’Alcatel ? En réservant ne serait-ce que la moitié des profits des grands groupes capitalistes à la création d’emplois, ce sont des centaines de milliers de chômeurs qui auraient un travail. Avec les dizaines de milliards prévus pour les Jeux Olympiques, on pourrait construire des dizaines de milliers de logements.

Mais pour cela, il faudrait que les travailleurs rejettent cette fausse évidence selon laquelle « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » pour proclamer « qu’on ne veut plus se saigner pour la bourgeoisie ».

Le Pen fille et père dits "bouches dégoût"


Ça pue !

 
Marine Le Pen, qui ne tarit pas ses déclarations anti-immigrés et anti-réfugiés, a déclaré qu’il « vaut mieux être clandestin que Français en France ». Manifestement, elle fait semblant d’ignorer la galère permanente que subissent les immigrés.

Qu’est-ce qui empêche les « bon Français » du FN de demander leur naturalisation dans un pays étranger histoire de vérifier ce qui « vaut mieux » ?

En tous cas, ce délire verbal a fait plaisir au père Jean-Marie qui a déclaré que le discours de sa fille était « 100 % lepéniste ».

Dans le caniveau, ils se rejoignent.