Monsieur Mothron a un sosie.
Petite introduction dédiée aux habitants de
la cité HLM de Salgourde de Périgueux
Nous l’avions rencontré sur
internet ces jours derniers et nous nous étions dit que nous en parlerions sur
ce blog. Et voilà que notre hebdomadaire Lutte Ouvrière à paraître nous a coupé
l’herbe sur les pieds, et c’est tant mieux.
Changez
dans l’article ci-dessous Saltgourde par Joliot-Curie et Périgueux par Argenteuil,
et il n’y a dans cet article, sinon, pas
une ligne à changer. Nous voilà ramenés dix ans en arrière lorsque G.
Mothron-acte I décida en catimini de démolir notre cité Joliot-Curie. Pendant
trois ans, il dût faire face à la mobilisation des locataires autour du Comité
de Défense que nous animions. Aux élections municipales de 2008, les habitants
votèrent massivement contre lui et c’est-là qu’il perdit l’élection. Le nouveau
maire abandonna le projet de démolition. La cité a été rénovée, et cette
histoire, dix ans plus tard n’est plus qu’un souvenir heureux. G. Mothron à
nouveau maire est aujourd’hui discret sur le sujet.
Périgueux
: les locataires défendent leurs conditions de vie
Des photos de Saltgourde ? Argenteuil ? |
C’est par la presse que les
locataires de la cité HLM de Saltgourde, à Périgueux, ont appris que leurs 220
logements allaient être démolis.
Le
nouveau maire UMP a décidé la démolition de la cité, qui devait être rénovée.
La préfecture, l’office HLM, la région, le département, l’agglomération l’ont
suivi. Mais pas un de ces notables, sûrement bien logés, n’a eu l’idée de
consulter les habitants de la cité !
Révoltés
par tant de mépris, les habitants se sont organisés pour empêcher cette
démolition : pétitions, manifestations, interventions sur les marchés, articles
dans la presse, infos à la télé, interpellations du maire, ils font entendre
leur colère.
La
plupart des habitants vivent là depuis longtemps, parfois plus de quarante ans,
et sont attachés à cette cité, leur « village » comme ils disent, où ils ont
tissé des liens de voisinage, d’amitié, de solidarité. Certains font les
courses de ceux qui n’ont pas de voiture ou sont trop âgés. Sur la pelouse,
sous les tilleuls, des dizaines d’enfants jouent en sécurité. La cité est
entourée de verdure, à la limite de la campagne. Elle a besoin d’entretien et
de rénovation, mais n’est pas particulièrement dégradée, les appartements y
sont spacieux et agréables.
Le
relogement qu’on leur propose est souvent plus petit, et ils ne veulent perdre
ni leur cadre de vie, ni leur vie collective.
Le maire,
en campagne pour les prochaines élections régionales, dit qu’il ne reculera
pas. Eux non plus ! Il n’a pas fini de les croiser sur les marchés de
Périgueux. Ils vont lui montrer que les couches populaires ne se laissent pas
faire.
Correspondant
LO