jeudi 4 juin 2015

Démolitions incongrues de logements : lorsque les locataires s'organisaient et s'organisent.



Monsieur Mothron a un sosie.

Petite introduction dédiée aux habitants de la cité HLM de Salgourde de Périgueux

Nous l’avions rencontré sur internet ces jours derniers et nous nous étions dit que nous en parlerions sur ce blog. Et voilà que notre hebdomadaire Lutte Ouvrière à paraître nous a coupé l’herbe sur les pieds, et c’est tant mieux.
Changez dans l’article ci-dessous Saltgourde par Joliot-Curie et Périgueux par Argenteuil, et il n’y a dans cet article, sinon,  pas une ligne à changer. Nous voilà ramenés dix ans en arrière lorsque G. Mothron-acte I décida en catimini de démolir notre cité Joliot-Curie. Pendant trois ans, il dût faire face à la mobilisation des locataires autour du Comité de Défense que nous animions. Aux élections municipales de 2008, les habitants votèrent massivement contre lui et c’est-là qu’il perdit l’élection. Le nouveau maire abandonna le projet de démolition. La cité  a été rénovée, et cette histoire, dix ans plus tard n’est plus qu’un souvenir heureux. G. Mothron à nouveau maire est aujourd’hui discret sur le sujet.

Périgueux : les locataires défendent leurs conditions de vie



Des photos de Saltgourde ? Argenteuil ?

C’est par la presse que les locataires de la cité HLM de Saltgourde, à Périgueux, ont appris que leurs 220 logements allaient être démolis.
Le nouveau maire UMP a décidé la démolition de la cité, qui devait être rénovée. La préfecture, l’office HLM, la région, le département, l’agglomération l’ont suivi. Mais pas un de ces notables, sûrement bien logés, n’a eu l’idée de consulter les habitants de la cité !
Révoltés par tant de mépris, les habitants se sont organisés pour empêcher cette démolition : pétitions, manifestations, interventions sur les marchés, articles dans la presse, infos à la télé, interpellations du maire, ils font entendre leur colère.
La plupart des habitants vivent là depuis longtemps, parfois plus de quarante ans, et sont attachés à cette cité, leur « village » comme ils disent, où ils ont tissé des liens de voisinage, d’amitié, de solidarité. Certains font les courses de ceux qui n’ont pas de voiture ou sont trop âgés. Sur la pelouse, sous les tilleuls, des dizaines d’enfants jouent en sécurité. La cité est entourée de verdure, à la limite de la campagne. Elle a besoin d’entretien et de rénovation, mais n’est pas particulièrement dégradée, les appartements y sont spacieux et agréables.
Le relogement qu’on leur propose est souvent plus petit, et ils ne veulent perdre ni leur cadre de vie, ni leur vie collective.
Le maire, en campagne pour les prochaines élections régionales, dit qu’il ne reculera pas. Eux non plus ! Il n’a pas fini de les croiser sur les marchés de Périgueux. Ils vont lui montrer que les couches populaires ne se laissent pas faire.
Correspondant LO

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire