Le
ministère de la Défense ,
après renégociation de la loi de programmation militaire, vient de bénéficier
d’une rallonge de 500 millions d’euros pour son budget 2014. En outre, 578
millions supplémentaires lui seront attribués au titre de l’année 2013 pour
financer le surcoût des opérations extérieures des armées, notamment au Mali.
Bercy, c’est-à-dire le ministère des
Finances, cherche à faire des économies, mais plutôt sur les hôpitaux que sur
les programmes d’armement, qui enrichiront Dassault et autres Thalès et EADS.samedi 16 novembre 2013
Dassault : côté travailleurs, une musique bien différente. Extraits du bulletin Lutte Ouvrière de cette semaine de l’usine d’Argenteuil
Trop
tard
Vendredi
dernier, un intérimaire travaillant à l’atelier C a eu le pouce arraché alors
qu’il travaillait sur une perceuse obsolète, démunie du dispositif de sécurité
adéquate. La direction déclare maintenant à qui veut bien l’entendre qu’elle va
veiller à la sécurité… Une fois qu’il est trop tard
Elle
a fait apposer un panneau « machine condamnée » mais c’est surtout la
main de notre camarade de travail que la direction a condamnée.
Urgence
sécurité
L’ensemble des stades d’assemblage du Rafale
se concentre maintenant sur une petite partie de l’atelier C. Le désordre y
favorise les accidents. La direction affirme qu’ « il ne faut pas
s’inquiéter » et qu’ « il n’y en a que pour quelques
mois ».
Un accident grave vient de se produire.
Faudra-t-il en attendre un autre avant que la direction ne remédie au
problème ?
Ca
urge pour la rallonge
Toujours
dans cette partie de l’atelier C, on nous met la pression pour diminuer les
temps de fabrication.
Nous, ce qui nous intéresse, c’est
diminuer les délais entre deux promotions.
Non
au sous-traitement
Pour
faire son beurre, Dassault sous-traite les panneaux Falcon ainsi que la
casquette à la Satif. La
Satif, quant à elle, entend bien y trouver l’argent du beurre. Résultat :
les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité sont déplorables. Quant au
responsable Satif du secteur, il se calme les nerfs sur nous.
C’est certainement plus facile que d’avoir
le courage de demander des moyens supplémentaires à ses supérieurs.
…
Libellés :
actualité locale,
bulletins d'entreprises
Dassault : côté Ville, c’est pas joli. Une correspondance de Corbeil (91) extraite de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine
Dassault à Corbeil-Essonnes : les méthodes
d'un grand bourgeois
La
mairie de Corbeil-Essonnes est de nouveau sous les feux de l'actualité. Des
enquêtes judiciaires ont été diligentées pour en savoir plus sur les liens
probables entre deux tentatives d'homicide commises en début d'année et le
système de dons d'argent que Dassault a mis en place depuis bien longtemps pour
peser sur les élections municipales.
L'affaire
a récemment rebondi, car le meurtrier présumé d'une des deux tentatives
d'homicide, Younes Bounouara, dont le nom était tu par la presse jusqu'ici, est
connu à Corbeil pour être l'homme de main de Dassault. Par lui, des sommes
importantes auraient transité (on parle de 1,7 million d'euros), utilisées
pour payer des relais dans les quartiers, visant à voter et faire voter
Dassault. Ancien délinquant devenu chef d'entreprise, Bounouara a, en février
dernier, tiré par trois fois sur un homme de 32 ans, « parce qu'il se
sentait harcelé par un gang de voyous », a-t-il déclaré. Cette version
étant peu convaincante, la justice essaie d'établir les rapports qui peuvent
exister entre le système de dons d'argent institué par Dassault et le geste de
Bounouara.
Au-delà
de l'issue judiciaire, cette affaire illustre le climat délétère qu'entretient
l'argent de la cinquième fortune de France dans la ville populaire de
Corbeil-Essonnes. Assumant l'image du puissant qui peut tout acheter, Dassault
a nourri des pratiques qui ont dégradé les liens de solidarité qui pouvaient
exister, au profit du clientélisme et du communautarisme. Conseils municipaux
filtrés par une petite milice secondée par les polices nationale et municipale,
intimidations et menaces sur les élus de l'opposition, menaces de fermeture
d'usines en cas de non-réélection : la mairie Dassault a montré ce que
pouvait être le pouvoir imposé par un grand bourgeois milliardaire.
Mais
l'originalité de Corbeil-Essonnes réside surtout dans le fait que Dassault a
tenu à occuper lui-même la place de maire. Dans la plupart des grandes villes,
la bourgeoisie dévolue cette place à un personnel politique formaté. À Corbeil,
le bourgeois Dassault s'est mis en personne sur le devant de la scène.
S'opposant
au système Dassault, le créneau électoral du PS et du PC, comme celui d'une
partie de la droite d'ailleurs, est de souhaiter une gestion « plus
propre », en réclamant que « la République n'abandonne pas
Corbeil-Essonnes » ! Pour l'heure, la république bourgeoise abandonne
si peu Dassault que son Sénat, à majorité de gauche, n'a pas voté la levée de
l'immunité parlementaire du milliardaire, ce qui l'aurait exposé un peu plus à
la justice.
Correspondant LO
Libellés :
actualité générale
vendredi 15 novembre 2013
Lutte Ouvrière-Argenteuil : agenda
Venez discuter demain matin avec les militants Lutte Ouvrière d'Argenteuil
samedi 16, de 10 heures 15 à 12 heures 15 :
Au carrefour PV Couturier-Gabriel Péri (nous y serons aussi de 15 à 17 heures)
Devant "chez Simply", Val Sud
Centre commercial Joliot-Curie
Il y a de quoi discuter :
l'exaspération du monde du travail
Les évènements de Bretagne et d'ailleurs
Quelles perspectives de lutte
Pourquoi une liste Lutte Ouvrière en mars prochain à Argenteuil,...
Le prochain Cercle Léon Trotsky :
Les mouvements populaires du printemps arabe et ses répercussions
vendredi 22 novembre 2013 à 20h30
Théâtre de la Mutualité - 24, rue Saint-Victor - Paris 5e
Métro : Maubert-Mutualité (ligne 10)
Participation aux frais : 3 euros
Départ 18 heures 30 : devant le café le 2 gares, gare d'Argenteuil,
sortie Orgemont
BANQUET – FETE des amis de Lutte Ouvrière
A ARGENTEUIL
DIMANCHE 26 JANVIER
A partir de 12 heures
Complexe Jean Vilar
Son célèbre apéro
L’intervention d’un porte-parole national du parti
Son banquet
Après-midi dansante
Espace enfants maquillage
Librairie
Stand de fabrication de badges
Stand gâteaux-champagne (payant)
A 15 heures30
Conférence scientifique
Animée par Marc Peschanski,
biologiste et neurophysiologiste, spécialiste des maladies neurodégénératives et des cellules-souches
Billets d’entrée en vente : 13 euros, demi-tarif pour les enfants de 5 à 14 ans ; auprès des militants ou en contactant par courrier ou internet D MARIETTE
Libellés :
agenda militant
Petit commerce, salariés des entreprises, tous d'une seule classe : le monde du travail
Le Mag, magazine municipal mensuel de la Ville, présente un numéro bien sympathique portant sur les "commerces de proximité", des marchés et de la ville.
On peut, de notre point de vue, seulement regretter, qu'il mette sur le meme plan des commerces de particuliers et des commerces relevant de grandes chaines telles que Franprix, Intermarché ou Chez Paul. Nous rappelions il y a quelques jours ici le manque important de personnel dans le magasin de ce dernier groupe. La photo du Mag montrant le personnel de cette enseigne a fait sourire. On y voit de très nombreux employés, neuf pour etre précis, sans commune mesure avec la réalité quotidienne... Pour le reste, enseignes privées ou de groupe, des personnels qui travaillent dur comme les autres travailleurs des autres secteurs d'activité de la société.
Ce "petit" commerce a un role essentiel dans la société. Là où il disparait, c'est une catastrophe sociale meme si ce n'est qu'au niveau d'un quartier. La fermeture de la Librairie des Ecoles cet été a été ressentie comme telle par les habitants du quartier Carnot, et nous aurions aimé qu'elle puisse aussi bénéficier de la sollicitude commerciale municipale.
La situation de ce commerce de proximité fluctue avec celle des milieux populaires. Quand leur compte en banque est positif, la caisse se remplit. Quand il fait grise mine, le second d'arrete son gling-gling.
Petits clients et petit commerce, notre sort est lié. Dans les combats qu'il va nous falloir mener, il faut que, travailleurs des bureaux, des grands magasins, des usines et d'ailleurs, petits artisans, petits commerçants, tous, nous nous retrouvions ensemble.
Elections : oui voter, lorsque l'on a l'occasion de voter pour son camp, de voter pour sa classe
La tribune de la "majorité municipale" dans le dernier magazine s'intitule "etre citoyen, c'est avant tout voter, donc etre inscrit sur les listes électorales". Elle participe à la campagne menée par la municipalité ces derniers mois pour l'inscription sur les listes électorales en vue des élections à venir.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette notion de citoyen qui depuis deux siècles dans nos régions veut donner l'illusion que nous serions tous égaux, non seulement dans la situation de chacun mais pour décider de l'avenir de la société. "Egaux en droit" proclame la Déclaration des droits de l'Homme, mais certainement pas "Egaux" dans l'accès aux possibilités offertes par la société.
Mais etre un acteur de la société est-ce "avant tout voter" ? Certainement pas, puisque la société capitaliste est divisée fondamentalement en deux camps antagoniques.
Etre acteur, c'est d'abord avoir la volonté de peser sur le devenir de la société, en se donnant les moyens de la comprendre, en s'organisant, en prenant partie au fil des évènements, puis d'agir par la protestation, la manifestation, la grève,...
Dans la "démocratie" actuelle, l'essentiel serait donc de voter ? De voter de temps en temps, puis on remet les responsabilités à des représentants patentés jusqu'aux prochaines élections, quatre, cinq, six ans plus tard.
Et il y a des circonstances où l'on peut choisir de ne pas aller voter, ou de voter blanc lorsque l'on pense qu'il y a des peuples qui réclament de pouvoir voter. Mais voter, tant que dura la société actuelle, ne sera toujours qu'une infime action de l'engagement politique nécessaire, qui exige bien d'autres engagements que l'acte de passer dans un isoloir.
Erika, Prestige… permis de polluer
Onze ans après le naufrage du
Prestige, ce pétrolier libérien battant pavillon des Bahamas qui avait pollué
des milliers de kilomètres de côte en Espagne, au Portugal et en France, le
procès vient de se terminer. Seuls le capitaine du bateau, le chef mécanicien
et le directeur de la marine marchande espagnole étaient prévenus. Ils ont tous
été acquittés du délit de pollution, le capitaine étant condamné pour refus de
remorquage.
Comme l’ont dénoncé des élus de
communes sinistrées, à aucun moment les vrais responsables de la catastrophe,
armateurs, affréteurs, compagnie pétrolière, propriétaires du navire,
compagnies d’assurance, n’ont été inquiétés. Ce fut déjà le cas après le
naufrage de l’Erika, pour lequel le groupe Total, entièrement responsable,
avait échappé à toute condamnation.
Autant dire que la Justice
laisse faire les gros bonnets de la pollution. Ce qui vaut un encouragement à
continuer, sans précaution.
Libellés :
actualité générale
Montebourg au secours des repreneurs
Alors que le nombre de dépôts
de bilan a explosé au troisième trimestre, Arnaud Montebourg annonce un plan de
« résistance économique ». L’État, via la Banque publique
d’investissement et le Fonds de développement économique, apporterait des capitaux
publics pour inciter des repreneurs à racheter les entreprises en faillite.
Cela n’est guère rassurant pour les
travailleurs qui sont menacés par la fermeture de leur entreprise. Au mieux,
seule une minorité aura la chance de passer entre les gouttes.
Mais cette mesure est surtout une belle
aubaine pour des repreneurs spécialisés, qui agissent comme des vautours,
dépeçant leur proie avant de la liquider. Pour sauver les emplois sans enrichir
des repreneurs opportunistes, il est vital de placer les comptes et les bilans
de ces entreprises sous le contrôle direct des travailleurs.
Libellés :
actualité générale
Inscription à :
Articles (Atom)