samedi 7 septembre 2013

PSA : de nouvelles attaques contre les salariés

Le 7.09

La direction du groupe PSA a présenté plusieurs nouvelles mesures : suppression de certaines primes, comme celle de la rentrée scolaire ; diminution des majorations pour heures de nuit ou heures supplémentaires ; gel des salaires pour 2014, et peut-être 2015 et 2016.
     Il s’agit d’une attaque sur les salaires, déjà insuffisants, des ouvriers de Peugeot-Citroën. Après les licenciements sur plusieurs sites et la fermeture programmée de l’usine d’Aulnay, PSA copie maintenant le plan de recul de Renault de l’hiver dernier.
     
Durant la grève...
     Seule une contre-offensive générale des travailleurs pourra mettre un coup d’arrêt aux coups successifs qu’organisent méthodiquement les patrons. Affirmons-le, en même temps que notre opposition à la réforme des retraites, en manifestant nombreux le 10 septembre.

Capitalisme : coté jardin et coté cour

Le 7.09

Le port d'Antibes court après ses milliardaires

Antibes, premier port de plaisance d’Europe (avec en particulier un quai spécial pour les super-yachts de 100 mètres de long), s’inquiète. En 2011, le port n’avait pu accueillir le yacht de 162 mètres du multimilliardaire Abramovitch !
Mais depuis, le nombre de milliardaires, leurs fortunes et la taille de leurs yachts n’ont pas cessé de progresser. Et Antibes risque de perdre des clients face à Barcelone, qui dès l’an prochain serait mieux équipée.
Alors que le chômage et la pauvreté augmentent partout, les milliardaires continuent d’avoir le vent en poupe… jusqu’au prochain avis de tempête sociale !Share on facebook

                                   Emploi minimum, précarisation maximum
La proportion de CDD dans les embauches a battu un record au premier trimestre 2013 : 82,4%. Pour les patrons, c’est devenu la norme. Ils profitent de la pression du chômage pour imposer cette précarité sans cesse accrue et diminuer encore la masse salariale.
Et ce sont les grandes entreprises qui embauchent le moins en CDI (84,3% des embauches s’y font en CDD) et qui ont aussi le plus recours à l’intérim.
Ras-le-bol de cette situation. C’est aussi contre cette précarité et pour des emplois qu’il faut descendre dans la rue mardi 10 septembre prochain !

Grèce : l'emploi public saigné à blanc

Le 7.09.
En Grèce, le gouvernement a l’intention de licencier 4 000 fonctionnaires avant la fin de l’année et d’en placer 25 000 en « mobilité ». Le ministre de la réforme administrative explique sans détours : « La notion de mobilité a été utilisée pour masquer les licenciements que l’on n’arrivait pas à mener ». Il s’agit de soumettre les travailleurs du public au chantage « mutation forcée ou démission ».
     Depuis 2010, ce sont près de 200 000 employés de l’État grec, contractuels ou titulaires, qui ont ainsi perdu leur emploi, par licenciement sec ou « mise en disponibilité ». Cela pour préserver les intérêts des grandes banques, dont ceux des banques françaises.

vendredi 6 septembre 2013

Education : des chances, dès la maternelle et jusqu'au bout des études

Il y aurait 28% d'élèves de la commune qui sortiraient du système scolaire sans diplome. C'est catastrophique, avant tout pour les élèves eux-memes, mais aussi pour la société toute entière.
     Des initiatives existent pour palier cette situation. Depuis plusieurs années, il existe à Argenteuil une antenne de l'école dit de la "Deuxième chance". Une seconde initiative est dorénavant en place : celle d'une formation diplomante universitaire s'adressant à des jeunes niveau bac mais ne l'ayant pas obtenu. Elle est organisée par l'antenne argenteuillaise de l'université Paris XIII.
      Des initiatives de "seconde chance" ? Bravo pour les bénéficiaires et les acteurs enthousiastes !
      Mais ces élèves, souvent de milieux populaires, ont-ils vraiment bénéficié totalement de leur "première chance" ? Celle d'un encadrement, dès la maternelle, qui permet de ne pas etre en "échec scolaire", et de plus en plus marginalisé au fur et à mesure de la scolarité !


Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine :

Rentrée scolaire : « tout va très bien madame la marquise » 

Comme à chaque rentrée, le ministre de l'Éducation affiche sa satisfaction. Tout se passe pour le mieux selon lui, puisque le gouvernement a inversé la tendance en créant cette année plus de 8 000 postes. Et pour la rentrée 2014, il annonce d'ores et déjà la création de 10 000 postes, chiffres en recul par rapport aux promesses du président Hollande. Ce dernier avait promis de recréer 60 000 postes, soit 12 000 postes par an.
      C'était déjà insuffisant eu égard à la saignée de 80 000 postes de son prédécesseur et aussi au fait que le nombre d'élèves augmente chaque année. Mais de plus on est aujourd'hui bien loin du compte. D'autant que si les postes sont bien mis au concours, ils ne sont pas toujours pourvus. Ainsi, au concours 2013, 1 900 enseignants n'ont pas été recrutés, soit 14 % des postes « ouverts » dans le secondaire. Et comme souvent ce sont les académies les plus en difficulté qui sont touchées, comme l'académie de Créteil où 179 postes ne sont pas pourvus sur 1 055. De nombreux candidats recalés vont pouvoir grossir les rangs des enseignants non titulaires, sous payés et corvéables à merci.
     Ce sous-effectif chronique des enseignants a des conséquences graves et immédiates. Dans de nombreux établissements, les classes sont surchargées. Les gouvernements successifs ont sous-évalué depuis des années la poussée démographique. Au dernier moment, les rectorats ont été obligés d'ouvrir dans l'urgence des classes de seconde. Dans la seule académie de Créteil, 26 classes ont été ouvertes en juillet. Malgré tout, de nombreux jeunes se retrouvent aujourd'hui sans lycée.
     En Seine-Saint-Denis par exemple, ils sont 200 jeunes sortant de troisième à se retrouver sans affectation. Les parents sont obligés d'assiéger les établissements pour espérer obtenir une place pour leurs enfants. La consigne, pour le moins cynique, a même été donnée aux proviseurs de faire remonter au plus vite la liste des absents pour les rayer des effectifs.
Alors, le ministre peut déclarer « tout va très bien », il ne trompe personne.

                                                                                           Aline URBAIN

(voir l'article d'hier page suivante concernant la situation au lycée Georges Braque d'Argenteuil)

Conjugue : le temps se conjugue avec il est temps de stopper l'escalade

Depuis des mois, un grave conflit oppose le maire d'Argenteuil à l'Association Conjugue. Ce conflit s'est traduit par le "gel" de subventions, l'expulsion au coeur de l'été  des locaux municipaux que l'association occupait depuis des lustres, et en cette rentrée, le refus de la présence de Conjugue au forum des associations de ce week-end.
    L'association n'ayant pas reçu les formulaires d'inscriptions n'a pas relancé ? Certainement, mais elle n'a pas reçu ces formulaires.
    Dans ce micro-conflit local, la population argenteuillaise n'a rien à gagner, bien au contraire.
    Une médiation doit avoir lieu, et un premier geste pourrait etre qu'in extremis un emplacement soit accordé à l'association qui pourrait ainsi proposer les activités qu'elle mène dans le quartier des musiciens au bénéfices de tous. D Mariette

Téléphonie mobile : la valse des milliards

Microsoft vient de racheter Nokia, le fabricant finlandais de téléphones mobiles, pour 5,4 milliards d’euros... une goutte d’eau par rapport aux 130 milliards que l’opérateur britannique Vodafone vient d’engranger en revendant, à Verizon, les 45% de parts qu’il possédait dans la firme américaine.
Que va faire la direction de Vodafone avec ce pactole ? Elle a déjà annoncé que les trois quarts iront aux actionnaires, un cinquième au remboursement de la dette du groupe… et à peine 5% aux investissements.
S’il fallait une preuve de plus que les milliards qui s’échangent entre capitalistes ne rapportent aucun bienfait à la société, en voilà une.

Taxe Tobin : la montagne n'accouchera meme pas d'une souris

En février, la Commission européenne avait décidé l’élaboration d’une « taxe Tobin » sur les transactions financières afin, disait-elle, de modérer les excès des spéculateurs et de rapporter 30 milliards d’euros par an aux caisses de l’Union européenne.
     Mais il a suffi que la BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole présentent cette mesure comme une « catastrophe » pour que l’UE fasse marche arrière et annonce finalement une « version atténuée »… pour 2015.
     Mettre fin à la spéculation internationale par le contrôle sur la finance, il ne faut pas l’attendre de ces gens-là.

Les avions volent, les patrons aussi

Revima, une entreprise de maintenance aéronautique de 340 salariés, établie à Caudebec-en-Caux, en Normandie, vient de proposer à ses salariés de travailler trois heures de plus chaque semaine gratuitement, en échange d’une augmentation générale des salaires en... 2014. La direction argue d’un déficit persistant et de la nécessité de redresser les comptes afin d’honorer les remboursements auprès des banques.
Cette entreprise, présentée comme une « PME », appartenait jusqu’à une date récente à de grands groupes de l’aéronautique comme Air France et EADS. Elle n’est devenue indépendante – et déficitaire – qu’en raison de leur volonté de comprimer les coûts au détriment des salariés.
Mais ceux-ci n’ont aucune raison d’accepter cette nouvelle aggravation de leurs conditions de travail.