lundi 8 juillet 2013

Un communiqué de Nathalie Arthaud

Les maîtres et leurs valets
Réunis à Aix-en-Provence pour des « rencontres économiques », les grands patrons ont grondé sévèrement Moscovici, le ministre de l’économie, car le gouvernement Hollande fait « trop de zig-zag » pour améliorer ce qu’ils appellent leur « compétitivité ». Les Pdg de Saint-Gobain, Solvay, PSA, Air Liquide ou encore Sanofi formulent leurs exigences ce lundi dans le journal Les échos.
     Les 20 milliards de crédits d’impôt ? « Un signal positif mais il faut un transfert massif des charges sociales vers les taxes à la consommation  » c’est-à-dire la TVA qui pèse principalement sur les classes populaires. La loi dite de « sécurisation de l’emploi » votée en avril et qui aggrave la flexibilité ? « Une avancée notable mais encore insuffisante » ! Les modalités d’indemnisation des chômeurs ? « Elles doivent être rendues plus incitatives au retour à l’emploi » autrement dit, il faudrait les réduire dans leur montant et leur durée.
     Plus Hollande, Ayrault ou Moscovici attaquent les travailleurs pour servir ces grands patrons, plus ces derniers se montrent insatisfaits et augmentent leurs exigences. Mais dans la guerre de classe que leur mène sans relâche la bourgeoisie pour maintenir coûte que coûte ses profits dans cette période de crise économique, les travailleurs ont la force collective de se défendre. Mais c’est contre les véritables maîtres qu’ils doivent diriger leurs coups, sans se contenter de changer l’équipe de valets qui les sert tant l’obséquiosité des uns vaut la servilité des autres ! 8.07.13.
 
                                                                    Nathalie Arthaud, le 8.07.13

Directive sur les licenciements économiques : la loi prête à fonctionner (Lutte Ouvrière de cette semaine)


Directive sur les licenciements économiques : la loi prête à fonctionner
Michel Sapin, le ministre du Travail, vient de promulguer, après accord du gouvernement, les décrets d'application de la loi dite de « sécurisation du travail », qui a repris pour l'essentiel l'accord proposé par le patronat et signé par la CFDT, la CFTC et la CGC.
En ce qui concerne les licenciements économiques, dorénavant ce sera la direction départementale du Travail, appelée la Direccte, qui aura autorité pour valider le plan social proposé par l'employeur, c'est-à-dire les services dépendant du ministère du Travail et censés appliquer la politique définie par celui-ci.
Dans le cas d'un accord signé par les syndicats majoritaires, les services n'auront le droit de vérifier que le respect des procédures. Si le patron craint un refus des syndicats, il peut s'arranger directement avec les services du ministère du Travail.
Quant à la possibilité de contester ce plan social, c'est-à-dire les mesures arrêtées par le patron et l'administration, il sera dorénavant impossible pour les salariés de saisir les Prud'hommes, où siégeaient malgré tout une moitié de juges salariés, mais on pourra uniquement saisir la justice administrative. Pas plus que l'administration, les tribunaux administratifs n'auront le droit de contester la réalité économique du licenciement. Pour cela, il faudra que le salarié se retourne vers la justice ordinaire, dans une autre procédure.
C'est dire si les travailleurs, qui auparavant n'étaient déjà pas déjà beaucoup protégés contre les licenciements économiques, seront encore plus soumis aux attaques conjointes du patronat et de l'administration. Seulement tout ce beau système, qui vise à soumettre les travailleurs à la loi des patrons, ne marchera que tant que la classe ouvrière ne viendra pas changer la donne, en imposant ses règles à elle.
Paul Sorel

Brutalités contre les prisonniers

L’Observatoire international des prisons vient de rendre public un rapport accablant de l’inspection des services pénitentiaires concernant un groupe de gardiens de la prison de Saint-Quentin-Fallavier.
     Pendant un an, de 2009 à 2010, ils brutalisaient les détenus, les humiliaient et organisaient de véritables passages à tabac, et cela avec l’aval de la direction de la prison. Une fois les autorités saisies de l’affaire, les sanctions sont tombées : le directeur a seulement été muté, les gardiens ont reçu « une lettre d’observation », et le chef de détention qui a organisé ce système de traitements inhumains « un blâme ».
     La prison est une violence difficile à supporter pour ceux qui la subissent. À cela s’ajoute parfois la bêtise et le sadisme de certains gardes-chiourme.

dimanche 7 juillet 2013

MIJ :Un très mauvais exemple pour la jeunesse



L’affaire de la MIJ, cette structure intercommunale d’aide à la jeunesse, n’en finit pas de ne pas se terminer.
     Suite à sa restructuration, plusieurs salariés sont toujours sur le carreau.
     Le dernier rebondissement est que les salariés qui ont été licenciés ne l’ont pas été selon les règles, puisque cette structure relève finalement du droit public et non du droit privé. Le licenciement n’ayant pas été fait selon les normes, c’est à refaire.
     Dès le début, lorsque les salariés contactaient tous les candidats à l’élection présidentielle de 2012, j’ai affirmé notre soutien et proposé notre modeste aide. J’ai écrit. J’ai interrogé. Tout cela à la mesure de ce que des salariés d’une petite structure voulaient –ou pas- que je fasse.
    En tout cas, ce vaudeville a trop duré. Le sort des travailleurs encore dans l’expectative doit être maintenant vite réglé positivement pour eux. DM

Encore une loi alibi pour combattre les inégalités hommes-femmes dans les entreprises…



 Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, vient de présenter un projet de loi visant à combattre les inégalités entre femmes et hommes.
     Depuis des décennies, les lois se succèdent sans que ces inégalités ne diminuent. Et les timides mesures envisagées par cette loi - amendes un peu plus importantes pour les entreprises récalcitrantes, instauration de quotas… - risquent d’être tout aussi inopérantes que les précédentes.
      A preuve le cas de cette femme qui nous a contactés parce qu’elle subit une très importante discrimination salariale dans la petite entreprise où elle travaille. Un cas parmi des dizaines de milliers.

La Poste : aux dépens du porte-monnaie des usagers et des postiers



prévisions d'augmentation des effectifs sur le dos des usagers…

D’après le quotidien Le Parisien, la Poste prévoit, dans les cinq prochaines années, une augmentation importante de ses tarifs dans le secteur du courrier : 1% de plus que l’inflation en 2014 et 2015, et même 3 % pour les années suivantes.
     Le prétexte invoqué est la diminution de lettres envoyées (en moyenne 6 % en moins par an), ce qui « diminuerait le chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’ici 2018 ». Mais il y a surtout que la Poste se comporte comme une entreprise privée cherchant avant tout à dégager du profit.
     Il y a longtemps que « La Poste service public » c’est fini !

…et des postiers

En 2010, les facteurs d’Argenteuil avaient fait 42 jours de grève contre la réduction des tournées et l’augmentation correspondante de la charge de travail de chacun des facteurs.
     Aujourd’hui, la direction locale remet cela, et veut en supprimer 5.
     Les facteurs l’ont déjà indiqué cette semaine : ils disent non. A suivre.

samedi 6 juillet 2013

Conjugue : se conjugue avec solution qui arrange tout le monde

Une réunion vient d'avoir lieu entre trois élus de la municipalité d'Argenteuil et trois membres du Conseil d'administration de l'Association Conjugue du Val-Nord qui revendique près de 500 adhérents, réunion sous l'égide du Sous-préfet d'Argenteuil.
     Pour les représentants de Conjugue, cette réunion n'a rien donné, et ce qui est apparu comme clairement revendiqué de la part de leurs vis-à-vis est la volonté du départ du directeur du centre social.
    Je ne peux que regretter qu'aucune information sur le sujet ne filtre du côté de la municipalité. A ma demande, de la part de Conjugue, des informations me parviennent.
     Les élus Lutte Ouvrière ont pris la parole sur la question lors du conseil municipal d'avril. Ils ont envoyé il y a quinze jours un communiqué pour rappeler leur position. Pour la maison de quartier de la Bérionne, une place pour Conjugue peut être faite. Les subventions doivent être versées. Les fonctions à l'intérieur de l'association relèvent de ses membres.
     On reproche à Conjugue d'être l'objet d'une instrumentalisation par la droite locale.
      Mais quand on est aux abois, quand on risque la noyade, on ne demande pas les opinions de qui vous tend la main fut-il le diable en personne.
     Quant aux élus Lutte Ouvrière, ils espèrent encore que l'intérêt de chacun se conjugue avec l'intérêt de la population d'Argenteuil. DM

Rakon-Argenteuil : le patron devra ouvrir son gousset, et largement

Pas super de partir en vacances sans connaître son avenir professionnel après des années dans une entreprise. C'est ce qui arrive aux travailleurs de Rakon-Argenteuil dont l'emploi est menacé par un nouveau plan de licenciements et de mutations qui concerne une quarantaine de postes. Qui sera sur la liste, qui ne le sera pas ? Pas facile de porter cette question pour ceux qui sont partis pour leurs congés de juillet. Une question qui engage la vie de chacun, alors que l'on devrait profiter sereinement des congés d'été.
     En tout cas, pour les salariés, le mini de 5000 euros pour ceux qui seront licenciés est pris comme une plaisanterie. 
     Il ne sera pas dit que l'affaire va se passer comme l'entend la direction. (à suivre)