mardi 10 juillet 2012

Prix du gaz : non à l'augmentation

Le gouvernement évoque une hausse de 2% qui correspondrait à l'inflation selon lui. 2 %, c'était le pourcentage qui a servi de base à la dernière hausse misérable du Smic. On nous disait alors : 1,4 % pour l'inflation, et 0,6 de "gain" pour les salariés.
     Alors l'inflation : 1,4 ? 2 % ?
     Des pourcentages à la demande. Mais une évidence : 2% de hausse, ce n'est ni bon pour le gaz ni pour la hausse du Smic. Il ne doit pas y avoir de hausse pour le gaz. Quant au smic, on est loin, très loin de l'augmentation nécessaire.

"Conférence sociale" : vous avez dit "sociale" ?


Pour les patrons… des mots en leur faveur
François Hollande a déclaré : « le premier grand défi à relever est le redressement des comptes ». Et pour obtenir cela, son gouvernement a décidé de bloquer encore plus les salaires et de ne pas remplacer la plupart des départs à la retraite dans la Fonction publique. Quant au deuxième « défi », c’est… la compétitivité, entendez celle des entreprises, exactement ce que dit le Medef. Et il envisage de réduire les cotisations sociales payées par les patrons, en augmentant la CSG !
    Son grand défi revient à mettre en place des mesures pour faire payer la crise aux classes populaires... et à trouver des mots pour justifier ses choix.
  
Pour l’emploi… les mots creux
Le troisième défi annoncé par Hollande, c’est l’emploi. Il affirme que le gouvernement ne restera pas inactif face aux plans dits « sociaux » qui se multiplient. Mais que pourra-t-il faire, puisqu’il ne veut pas s’en prendre aux profits des patrons ? Rien, comme le montre l’exemple de l’usine Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne, que son propriétaire, le groupe Rio Tinto, veut fermer.
     En mars, Montebourg, en campagne, avait menacé ce groupe, parlant d’exproprier l’usine. Aujourd’hui, ministre, il se contente de dire qu’il suit personnellement l’affaire et de demander, en vain pour l’instant, à EDF si elle ne peut pas baisser les prix de l’électricité facturée à l’usine, afin d’améliorer la marge, les profits de Rio Tinto. Montebourg devrait quand même savoir qu’améliorer les profits ne signifie pas automatiquement sauver les emplois. Pour le comprendre, il suffit de réfléchir à ce qui se passe autour de lui !


La radiothérapie doit rester à l'hôpital public d'Argenteuil


Dans un communiqué de presse en date du vendredi 6 juillet 2012, le maire d'Argenteuil, Philippe Doucet, prend position. Nous extrayons deux paragraphes de ce communiqué :
"Une décision qui appelle une réaction ferme
Par sa décision du 12 juin 2012, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise demande l’arrêt, à compter du 13 mars 2013, de l’activité de radiothérapie de l’hôpital d’Argenteuil qui avait été autorisée par l’Agence Régionale de Santé (ARS)…
…J’ai saisi Mme Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, de  cette affaire. Je sais pouvoir compter sur sa bienveillance et son attention afin que nous n’ayons pas dès la rentrée à appeler à la mobilisation de l’ensemble des patients, des associations de défense des usagers de l’hôpital public, des personnels et des forces syndicales pour défendre ce service essentiel à la population. »
     Le jugement fait suite à une requête d’une entreprise privée qui contrôle une partie notable de la radiothérapie du département et qui aimerait bien la contrôler encore davantage.
     C’est inacceptable.
     A côté de toutes les forces luttant pour le maintien à ce service public essentiel, le parti politique Lutte Ouvrière sera du combat.
     Il faut tenter bien évidemment toutes les démarches, mais pour nous la force déterminante sera toujours la mobilisation de la population. Celle-ci est le nombre. Elle peut être la force qui fait entendre raison.

lundi 9 juillet 2012

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière daté du 9.07.12.


Ils bavardent alors qu’il y a urgence pour les travailleurs

Le gouvernement affirme que la “conférence sociale” qu’il a mise sur pied et qui rassemble, outre les ministres, les représentants des syndicats des salariés et les représentants patronaux, n’aurait rien à voir avec les sommets dits sociaux organisés périodiquement par Sarkozy. Les socialistes reprochent à ce dernier d’avoir décidé de tout, avant même que le sommet se réunisse. Cette fois, l’objectif de cette conférence serait de tenter de rapprocher les points de vue entre partenaires sociaux. Comme si les intérêts des travailleurs pouvaient se rapprocher de ceux des licencieurs, de ces patrons qui ont toutes les cartes en main ! Ces gens-là rêvent d’imposer une flexibilité encore accrue du travail et de baisser les salaires. C’est sur cette base-là qu’ils sont prêts à un prétendu “compromis”. Voilà pourquoi il ne peut rien sortir de bon pour les travailleurs de ce cérémonial.
     Du côté du patronat, les positions sont définies par avance, sans surprise. Il n’est pas question, a dit sa porte-parole Laurence Parisot, d’accepter quoi que ce soit qui augmenterait le coût du travail, vaste rubrique dans laquelle on peut mettre à la fois les mesures concernant l’emploi, les salaires et les droits des travailleurs.
     Le gouvernement est sur cette même longueur d’onde. Pour lui aussi, le maître mot est la “compétitivité des entreprises”. Ce n’est pas un hasard si Moscovici, ministre de l’Économie, a tenu a rappeler, à quelques heures de l’ouverture de cette conférence sociale, qu’il ne fallait pas alourdir “davantage le coût du travail”. Par contre, le poids que font peser les gros actionnaires sur les entreprises et sur la collectivité ne lui semble pas poser de problème.
     Ainsi donc, les échéances, le cadre et les limites dans lesquels se définira un éventuel “compromis” sont fixés dès le départ. Et comme à chaque fois, ils sont fixés par les desiderata des patrons. Ces limites sont approuvées par les socialistes qui, tout juste arrivés au gouvernement, montrent dans quel camp ils se situent.
Mais sur quelle planète vivent donc les gens qui s’agitent ainsi ? Ignorent-ils que, dans quelques jours, la direction de PSA-Citroën annoncera à quel rythme elle fermera son usine d’Aulnay et d’autres sites du groupe ? Ne sont-ils pas au courant que dans l’Ouest du pays, les salariés du volailler Doux sont sur la sellette, dans l’angoisse de l’attente d’une décision du tribunal de commerce ; qu’Air-France a annoncé sa décision de supprimer des milliers d’emplois ; que le trust pharmaceutique Sanofi fait de même ? Ne sont-ils pas informés que 60 000 à 100 000 emplois, selon les estimations, sont en voie de disparaître dans les jours qui viennent ?
     Bien sûr qu’ils savent tout cela ! Mais ces bavardages de salon autour du tapis vert d’une salle de “conférence” ont quand même une fonction : celle de faire diversion à un moment où la situation impose l’urgence.
     Les gouvernements, quels qu’ils soient, savent réagir en urgence quand il s’agit de sauver les banquiers. Il n’avait fallu que quelques heures pour trouver les centaines de milliards qui ont permis d’éviter la banqueroute des banques.
     Eh bien pour le monde du travail et les classes populaires, il y a aujourd’hui urgence !
     Les mesures pour y faire face sont simples. Il faut interdire les licenciements, répartir le travail entre tous, sans réduire les salaires.
     Dans le même temps, pour que les hausses de prix qui se succèdent à un rythme accéléré ne réduisent pas le pouvoir d’achat des classes populaires, il faut que les salaires, retraites, pensions, allocations soient indexés sur l’évolution des prix.
     Et pour déjouer les chantages des patrons qui ferment des usines ou les délocalisent, il faut que les travailleurs puissent avoir accès aux comptabilités, sans la moindre exclusive.
     Ce sont là des mesures de bon sens pour qui se préoccupe du sort des classes populaires, du sort de ceux qui font fonctionner et vivre toute la société.
     On ne peut compter sur les patrons qui veillent jalousement sur leurs privilèges et leur fortune. On ne peut pas plus compter sur le gouvernement socialiste, dont la priorité réaffirmée est de restaurer la compétitivité des entreprises.
     Les travailleurs ne doivent compter que sur leur force, qui est considérable quand ils entrent dans la lutte tous ensemble !



Personnes handicapées, âgées :La mairie de Paris fait les poches des plus faibles


La mairie de Paris entend faire payer aux personnes handicapées ou âgées aux revenus modestes l’accès aux transports en commun à partir de novembre. La carte Émeraude, qui était jusque là gratuite, leur coûtera entre 20 et 40 euros par an. Il en ira de même pour la carte Améthyste valable pour la banlieue. Les responsables de cette « modernisation » en escomptent une recette avoisinant 5 millions d’euros. Quel mot peut-on trouver pour désigner des gens qui détroussent les personnes âgées ?

"Conférence sociale" : Conférence de dupes


La « Conférence sociale » organisée par le gouvernement socialiste commence aujourd’hui. Elle associe représentants des patrons et des confédérations syndicales, pour discuter des soi-disant « réformes nécessaires ». Hollande a expliqué que, dans cette période de crise, les uns et les autres devraient faire des concessions. Mais quelles concessions demande-t-il au patronat ? Il n’est pas question de lui demander d’augmenter les salaires, ni d’embaucher, ni même de ne pas supprimer d’emplois. Il suffira donc que les grandes entreprises augmentent, à l’annonce, le nombre de postes qu’elles veulent supprimer et diminuent ensuite ce chiffre pour que l’on parle de compromis. C’est le principe même des faux marchandages.
     C’est aux seuls syndicats ouvriers que le gouvernement, faux arbitre, demandera d’entériner des reculs… aux dépens des travailleurs, et de faire accepter ces reculs par ceux-ci !

dimanche 8 juillet 2012

Il y a 50 ans - le 5 juillet 1962 : l'indépendance pour l'Algérie mais pas l'émancipation sociale des travailleurs (suite et fin de l'article consacré à l'indépendance algérienne dans l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 6 juillet 2012 en vente à la Librairie des écoles, bd Léon Feix)

L'absence d'une direction communiste révolutionnaire

Le peuple algérien avait obtenu l'indépendance, mais il n'obtint pas au bout du compte la liberté, et encore moins son émancipation sociale. Pourtant, il constituait une force, qui aurait été d'autant plus puissante si elle s'était alliée à la classe ouvrière française. De part et d'autre de la Méditerranée, les travailleurs algériens et français étaient liés depuis des décennies par mille liens, pour avoir souvent travaillé dans les mêmes usines et s'être retrouvés côte à côte dans les mêmes combats. Mais les travailleurs français avaient laissé parler en leur nom les dirigeants socialistes, ceux-là mêmes qui généralisèrent la guerre d'Algérie, tandis que les travailleurs algériens de leur côté restaient derrière une direction nationaliste. Il aurait fallu qu'existent, de part et d'autres, des partis qui proposent aux travailleurs des deux pays d'intervenir avec une politique de classe, les unifiant en une même force, afin d'offrir une perspective d'émancipation sociale et internationale.

                                                                      Aline RETESSE


La grève illimitée continue (photo DR)
Grève à ArcelorMittal " dans le complexe sidérurgique d'Annaba (photo DR)  


samedi 7 juillet 2012

Lutte de Classe, revue éditée par l'Union Communiste Internationaliste (trotskyste) N°145 de juillet-août 2012, en vente au Presse-papier, librairie à Argenteuil, 28 avenur Gabriel Péri

Sommaire :
-"Etat PS" ? Surtout huissier du grand capital financier
-Crise de la dette : les problèmes de la bourgeoisie... et ceux des travailleurs 
-le Front de gauche : une nouvelle version des illusions électoralistes
-Trois ans après sa fondation, où en est le NPA ?
-Syrie : la population prise au piège entre les calculs des grandes puissances et la menace de la guerre civile
-Etats-Unis : la situation politique et sociale au printemps 2012
-Annexes : Lutte Ouvrière dans les élections législatives. Textes et documents
Prix : 2 euros