L'absence d'une direction communiste révolutionnaire
Le peuple algérien avait obtenu l'indépendance, mais il n'obtint pas
au bout du compte la liberté, et encore moins son émancipation sociale.
Pourtant, il constituait une force, qui aurait été
d'autant plus puissante si elle s'était alliée à la classe ouvrière
française. De part et d'autre de la Méditerranée, les travailleurs
algériens et français étaient liés depuis des décennies par mille
liens, pour avoir souvent travaillé dans les mêmes usines et s'être
retrouvés côte à côte dans les mêmes combats. Mais les travailleurs
français avaient laissé parler en leur nom les dirigeants
socialistes, ceux-là mêmes qui généralisèrent la guerre d'Algérie,
tandis que les travailleurs algériens de leur côté restaient derrière
une direction nationaliste. Il aurait fallu qu'existent, de
part et d'autres, des partis qui proposent aux travailleurs des deux
pays d'intervenir avec une politique de classe, les unifiant en une même
force, afin d'offrir une perspective d'émancipation
sociale et internationale.
Aline RETESSE
Grève à ArcelorMittal " dans le complexe sidérurgique d'Annaba (photo DR)
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