Pour les patrons… des mots en leur faveur
François
Hollande a déclaré : « le premier grand défi à relever est le
redressement des comptes ». Et pour obtenir cela, son gouvernement a
décidé de bloquer encore plus les salaires et de ne pas remplacer la plupart
des départs à la retraite dans la
Fonction publique. Quant au deuxième « défi »,
c’est… la compétitivité, entendez celle des entreprises, exactement ce que dit
le Medef. Et il envisage de réduire les cotisations sociales payées par les
patrons, en augmentant la CSG !
Son grand défi revient à mettre en place
des mesures pour faire payer la crise aux classes populaires... et à trouver
des mots pour justifier ses choix.
Pour l’emploi… les mots creux
Le
troisième défi annoncé par Hollande, c’est l’emploi. Il affirme que le gouvernement
ne restera pas inactif face aux plans dits « sociaux » qui se
multiplient. Mais que pourra-t-il faire, puisqu’il ne veut pas s’en prendre aux
profits des patrons ? Rien, comme le montre l’exemple de l’usine Alcan de
Saint-Jean-de-Maurienne, que son propriétaire, le groupe Rio Tinto, veut
fermer.
En mars, Montebourg, en campagne, avait
menacé ce groupe, parlant d’exproprier l’usine. Aujourd’hui, ministre, il se
contente de dire qu’il suit personnellement l’affaire et de demander, en vain
pour l’instant, à EDF si elle ne peut pas baisser les prix de l’électricité
facturée à l’usine, afin d’améliorer la marge, les profits de Rio Tinto.
Montebourg devrait quand même savoir qu’améliorer les profits ne signifie pas
automatiquement sauver les emplois. Pour le comprendre, il suffit de réfléchir
à ce qui se passe autour de lui !
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