jeudi 10 novembre 2011

Sagem : si ce n'est pas déjà un recul en rase campagne, cela y ressemble fort

Hier, les manifestants de la Sagem d'Argenteuil et d'autres villes, ont pu constater avec satisfaction l'annulation du Conseil d'Administration extraordinaire du groupe Safran.
     Les Echos que l'on imagine bien renseignés en la matière, écrivent à propos du projet refusé par les salariés mobilisés : "Rapprochement Safran-Thalès, arrière toute".
    Les mêmes rappellent les déclarations à l'emporte-pièce de NS au dernier salon de l'aéronautique : "Les guéguerres franco-françaises doivent cesser. Dans la bonne humeur et sur la base du volontariat. Si ce n'est pas le cas, ce sera toujours dans la bonne humeur, mais sur la base d'instructions".
    Si la méfiance reste de rigueur, et la mobilisation des salariés toujours aussi nécessaire, grâce à cette dernière,  les instructions du caporal de l'Elysée viennent de connaître apparemment un premier accroc.

mercredi 9 novembre 2011

Amiante : les travailleurs en ont assez des mensonges

Le trafic du RER B en région parisienne est perturbé depuis mardi soir, en raison du droit de retrait des conducteurs RATP après la publication d’un rapport dévoilant que plus de la moitié des 60 voitures récemment rénovées cachent des poussières d’amiante très toxiques. Ces rames auraient été « contaminées » lors de travaux sur des trains contenant eux-mêmes de l’amiante.
     Il a fallu des décennies pour que l’amiante, identifié comme un poison mortel par le corps médical mais utilisé dans la quasi totalité des industries, ne soit interdit. Il a fallu des années de combat des travailleurs et des associations pour porter certains dossiers devant les tribunaux et faire connaître l’ampleur de ce scandale qui a fait, et fera encore dans les années prochaines, des milliers de victimes.
    La moindre des choses est que les travailleurs puissent accéder aux dossiers et aux documents qu’on leur cache encore. Sans ce contrôle des travailleurs, on ne pourra pas vraiment en finir avec l’amiante et autres nuisances graves, voire mortels au travail.


Toujours aussi déterminés à savoir

Au vu de cette nouvelle journée de mobilisation à la Sagem-Argenteuil ce jour, celle-ci ne faiblit pas. Ils étaient des centaines à s'apprêter à rejoindre les rassemblements et manifestation de cet après-midi sur Paris. La grève était nettement majoritaire sur le site d'Argenteuil. Le ton monte.
(à suivre)

Manifestation : une prochaine manifestation à Argenteuil contre l'austérité

Le gouvernement accroît sa pression contre l'emploi et le niveau de vie des travailleurs. Face à son offensive, il faut défendre les emplois, les salaires, les revenus. Une réponse du monde du travail s'impose. Le syndicat CGT de l'Education nationale du Val d'Oise vient de prendre l'initiative d'un rassemblement de protestation sur Argenteuil. Il le propose aux autres organisations. Il devrait avoir lieu le mardi 22 novembre prochain. (à suivre)

mardi 8 novembre 2011

Rigueur : Le dernier communiqué de Nathalie Arthaud

Nouvelles attaques contre les classes populaires : les père-la-rigueur à 14 000 euros par mois

Le deuxième plan de rigueur en quatre mois dévoilé par Fillon est conforme à ce que l’on pouvait attendre de ce gouvernement antiouvrier : doux pour les riches, dur pour les classes populaires. D’un côté, quelques menues dépenses supplémentaires prévues pour les très grandes entreprises – auxquelles elles trouveront certainement le moyen d’échapper. De l’autre, hausse partielle de la TVA, gel de la revalorisation des prestations sociales, dépenses d’assurance maladie freinées, mise en place de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans avancée. Toutes ces mesures visent à vider encore plus les poches des classes populaires pour rétablir l’équilibre du budget de l’État mis à mal par les cadeaux faits aux banquiers et aux groupes capitalistes.
     C’est bien à ceux qui sont déjà frappés par le chômage, la précarité, les salaires misérables, que Sarkozy et Fillon comptent s’attaquer. Mais ni aux milliardaires, ni aux banquiers, ni aux spéculateurs, ni aux licencieurs – c’est-à-dire à aucun des vrais responsables de la crise. Et s’ils annoncent une réduction des dépenses de l’État, cela se traduira par de nouvelles attaques contre les employés de la Fonction publique, postiers, personnel soignant, enseignants, etc. Les aides à fond perdu au grand patronat et aux banquiers continueront. Et les ministres continueront à émarger à 14 000 euros par mois en moyenne, et à claironner sans vergogne que les pauvres sont encore trop riches.

                                                                                 Nathalie Arthaud, le 8.11.11.

SAGEM : mobilisation (suite)

L'intersyndicale des travailleurs de la Sagem appelle à une nouvelle journée d'action ce mercredi 9 novembre. Des rendez-vous parisiens sont prévus : 13 heures 30, place du Bataillon du Pacifique, à Bercy, pour tenter de rencontrer des responsables du Ministère de l'industrie ; puis à 15 heures 30, devant la Direction Générale de l'Armement dans le 15ème, et de là, manifestation pour être, non loin, à partir de 15 heures 45, devant le siège de Safran où se tient un Conseil d'Administration.
     Les salariés se mobilisent. Ils démontrent qu'ils ne se laisseront pas faire, tous ensemble. C'est la bonne et la seule voie.

Un lien :http://cfdt-sagem-ds.blogspot.com/

lundi 7 novembre 2011

Le plan d’austérité Fillon-Sarkozy : le racket d’État (éditorial des bulletins d'entreprise)

Fillon a promis « l’un des budgets les plus rigoureux depuis 1945 ». Il faut faire la part de la vantardise électoraliste dans cette déclaration, mais les mesures d’austérité qui viennent d’être annoncées s’ajoutent à toutes celles déjà en cours. Relèvement du taux de la TVA de 5,5 % à 7 %. Même si Fillon jure que cela ne concerne pas les produits de première nécessité, c’est une baisse du pouvoir d’achat. Gel de la revalorisation des prestations sociales. Dépenses d’assurance maladie freinées. Mise en place de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans avancée. Toutes ces mesures visent à vider encore plus les poches des classes populaires pour rétablir l’équilibre du budget de l’État mis à mal par les cadeaux faits aux banquiers et aux groupes capitalistes.
     Tout le monde sait que ce n’est pas fini. Si l’approche des élections modère un peu leur ardeur à nous faire les poches, ils le font quand même et ils le feront bien plus encore après les élections.
     Car ils peuvent faire pire. Regardons ce qui se passe en Grèce. Ils prétendent que si l’euro est en crise, c’est que les Grecs vivaient au-dessus de leurs moyens ! C’est certainement vrai pour quelques milliardaires de ce pays et pour des dignitaires qui arrondissent leurs fins de mois par la corruption. Mais c’est un mensonge grossier pour tous ceux qui vivent de leur travail.
     Et, pourtant, c’est sur leur dos que les dirigeants grecs et, derrière eux, leurs donneurs d’ordres Sarkozy et Merkel veulent réaliser des économies pour dégager les sommes à rembourser aux banques qui ont prêté à l’État grec en pratiquant des intérêts usuraires. En quelques mois, les salaires ont été baissés de 20 % au bas mot, les retraites amputées, des milliers d’agents de l’État ont vu leur emploi supprimé, pendant que tout ce qui pouvait être considéré comme rentable dans les services publics était vendu à l’encan.
     Tout le monde dit que l’Italie est déjà sur le même chemin que la Grèce. Demain, ce sera le tour de la France.
     Alors, ne nous faisons pas d’illusion : ils continueront et aggraveront les coups contre les classes populaires. Ils commencent déjà à nous dire ce qu’ils répètent à propos de la Grèce : « Nous vivons au-dessus de nos moyens ».
     Vivent-ils au-dessus de leurs moyens les travailleurs payés au Smic, les retraités à 600 euros par mois, ceux que les grandes entreprises ont jetés à la porte et qui ont de moins en moins de chances de sortir du chômage ?
     Derrière les mensonges et la propagande, la classe capitaliste aggrave sa guerre de classe contre le monde du travail.
     Malgré leurs rencontres de plus en plus fréquentes, les chefs d’État réunis dans de grands cirques médiatiques sont totalement incapables de maîtriser la crise financière. Ils se contentent de répéter qu’il faut « donner des gages aux marchés financiers ». Mais ces marchés financiers, c’est une douzaine des grandes banques qui spéculent avec l’argent des grands groupes capitalistes. De ces grands groupes capitalistes qui croulent sous les profits qu’ils n’investissent pas dans l’activité productive, dans la création d’emplois, et préfèrent mettre leurs réserves à la disposition des banques car les opérations financières rapportent plus que la production.
     Même pour accroître leurs profits par l’exploitation, il faudrait que les capitalistes augmentent le nombre des exploités et donc qu’ils embauchent. Ils ne le font pas. C’est de plus en plus l’État qui est mis à contribution pour compléter leurs profits.
     Voilà pourquoi l’État prélève de plus en plus d’argent sur les salariés et, plus généralement, sur toutes les classes laborieuses.
     La politique de rigueur ne peut que s’aggraver tant qu’on les laisse faire. Elle continuera quel que soit le futur président de la République. Hollande n’est même pas encore à la présidence qu’il prône déjà la rigueur.
     Alors, sachons que nous aurons à nous battre pour sauver l’essentiel, c’est-à-dire nos emplois et le pouvoir d’achat de nos salaires. Nous aurons à imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire. Nous aurons à imposer une hausse générale des salaires et des retraites, protégés par leur indexation sur les hausses de prix.
     Sachons surtout que la question décisive qui se pose au monde du travail, c’est notre capacité à contester la dictature des groupes financiers sur la société et la gestion capitaliste de l’économie.
                                                                                 Le 7.11.11.


Salaire bloqué du président et des ministres : la bonne blague

Parmi les mesures qui viennent d'être annoncées par Fillon qui sont autant de mauvais coups contre le monde du travail, il y a une bonne blague. On nous annonce le blocage des salaires du président et de ses minitres. S'ils ne sont pas grand chose par rapport aux revenus de gros actionnaires, ils représentent tout de même 21 176 euros brut pour le premier, et 10 849 net pour les seconds, par mois. Rien à voir avec les revenus des smicards et autres travailleurs qui vont prendre en direct ce nouveau train de mesure d'austérité.