Nouvelles attaques contre les classes populaires : les père-la-rigueur à 14 000 euros par mois
Le deuxième plan de rigueur en quatre mois dévoilé par Fillon est conforme à ce que l’on pouvait attendre de ce gouvernement antiouvrier : doux pour les riches, dur pour les classes populaires. D’un côté, quelques menues dépenses supplémentaires prévues pour les très grandes entreprises – auxquelles elles trouveront certainement le moyen d’échapper. De l’autre, hausse partielle de la TVA , gel de la revalorisation des prestations sociales, dépenses d’assurance maladie freinées, mise en place de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans avancée. Toutes ces mesures visent à vider encore plus les poches des classes populaires pour rétablir l’équilibre du budget de l’État mis à mal par les cadeaux faits aux banquiers et aux groupes capitalistes.
C’est bien à ceux qui sont déjà frappés par le chômage, la précarité, les salaires misérables, que Sarkozy et Fillon comptent s’attaquer. Mais ni aux milliardaires, ni aux banquiers, ni aux spéculateurs, ni aux licencieurs – c’est-à-dire à aucun des vrais responsables de la crise. Et s’ils annoncent une réduction des dépenses de l’État, cela se traduira par de nouvelles attaques contre les employés de la Fonction publique, postiers, personnel soignant, enseignants, etc. Les aides à fond perdu au grand patronat et aux banquiers continueront. Et les ministres continueront à émarger à 14 000 euros par mois en moyenne, et à claironner sans vergogne que les pauvres sont encore trop riches.
Nathalie Arthaud, le 8.11.11.
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