Paris 2024 : mayonnaise et Marseillaise
Publié le 17/07/2024
Les Jeux n’ont pas encore commencé que les médias et les rues du grand Paris sont encombrés d’olympisme.
La conséquence la plus pénible, pour l’instant, en est la neutralisation de voies d’accès et de circulation sur le boulevard périphérique et les autoroutes urbaines. Dans les bouchons ainsi créés, la prétendue ferveur populaire avait tendance, lundi 15 juillet, à se transformer en fureur. Ce jour-là, le parcours de la flamme, en direct sur les chaînes de télévision, a également interrompu « en direct » et dans de nombreux points de la capitale la circulation, y compris celle des transports en commun. Et, bientôt, il faudra détenir ces mystérieux QR code pour entrer dans certaines zones…
L’ensemble de la population, y compris en dehors de Paris, est sommée de communier, de s’aligner sur cette vaste opération commerciale et patriotique. On ne savait plus, par exemple, lors du défilé du 14 juillet, qui vendait quoi de Macron, des ganaches galonnées, des commentateurs complaisants et des porteurs de flamme extatiques entourés de policiers stressés. L’alliance, prétendument unanime, du gouvernement, des militaires, des organisateurs des JO, sponsors compris évidemment, et du bon peuple de France : ce spectacle obligatoire, ressassé des heures durant, avait de bien curieux relents.
Heureusement, les conversations dans la vraie vie, celle qui ne passe pas à la télévision, montrent à quel point tout cela est factice et rencontre en fait peu de curiosité populaire et encore moins d’adhésion. Malgré la promesse de prouesses sportives, il ne suffit pas de monter la mayonnaise médiatique et d’entonner La Marseillaise au garde-à-vous pour mettre la population au pas.
Paul Galois (Lutte ouvrière n°2920)
Ce soir vendredi, la Flamme sera du passé, mais la permanence de Lutte ouvrière sera toujours là au « Carrefour Babou », de 17 h15 à 18h.15
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