lundi 15 juillet 2024

Crise : un système de plus en plus défaillant

Crise : un système de plus en plus défaillant

Publié le 10/07/2024

La presse économique s’alarme de l’augmentation du nombre des défaillances d’entreprises. Cette hausse qui illustre la poursuite et l’aggravation de la crise de l’économie.

Une entreprise en défaillance n’arrive plus à payer ses dettes et ses factures, ce qui entraîne le plus souvent sa fermeture.

Selon le Conseil national des administrateurs et des mandataires judiciaires, cité par le quotidien Les Échos, « sur les six premiers mois de l’année, le nombre global de défauts a bondi de 18 % par rapport à la même période de 2023 » et « 102 500 emplois se retrouvent menacés. »

C’est le cas de Caddie et Duralex, récemment mis en liquidation, mais le phénomène touche principalement de toutes petites entreprises, dans les secteurs du commerce, de la construction et des transports.

Ces défaillances pourraient atteindre un niveau record sur l’ensemble de l’année 2024. Elles ont des causes en partie conjoncturelles notamment la fin des aides mises en place lors des confinements – le fameux « quoi qu’il en coûte » – notamment des prêts garantis par l’État, qu’il faut maintenant rembourser, ainsi que la hausse des taux d’intérêt.

Les raisons sont aussi plus profondes, qui tiennent à la crise générale de l’économie capitaliste. Dans un contexte où la production et les marchés se restreignent, la guerre économique s’accroît, et elle profite aux entreprises les plus grosses. Celles-ci ont les moyens de s’imposer face à leurs concurrentes plus petites et sont les principales bénéficiaires des aides de l’État. C’est pourquoi, tandis que les groupes du CAC 40 distribuent des dividendes record à leurs actionnaires, de plus en plus de petites entreprises mettent la clé sous la porte.

Cette guerre économique se mène en premier aux dépens des travailleurs, qui sont licenciés, mais elle fait aussi des victimes parmi les petits patrons. Les mesures adoptées par les gouvernements pour faire face à tel ou tel épisode de la crise, comme lors du Covid, ne peuvent au mieux que retarder l’échéance fatale.

                                                           Daniel Freund (Lutte ouvrière n°2919)

 

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